Parmi la classe des Arachnida se trouve l’ordre des Araneae, c’est-à-dire les araignées. Ces dernières ont une morphologie particulière, nécessitant des termes spécifiques. Voici une description de cette morphologie avec les termes qu’il faut utiliser.
Ce document ne prétend pas être exhaustif.
Marina CHAVERNOZ - juin 2011
Les arachnides font partie des arthropodes au même titre que les insectes et les crustacés par exemple. Les arthropodes ont tous en commun un squelette externe (exosquelette) ainsi que des paires d’appendices articulés (les pattes par exemple).
Les arachnides sont identifiables parmi les arthropodes à leurs quatre paires de pattes, leurs yeux simples (au lieu d’yeux composés) et à l’absence d’antennes et d’ailes.
Les araignées sont identifiables parmi les arachnides à leur corps en deux parties.
Un schéma (d’Adrien Chorein) étant plus simple pour la compréhension, en voici un de l’araignée vue de dessus :
Bien évidemment, toutes les espèces ne ressemblent pas au schéma ci-dessus. Néanmoins, elles seront constituées de la même manière.
Nous avons donc un corps en deux parties : le prosoma (ou communément céphalothorax) et l’opisthosoma (également appelé l’abdomen). L’opisthosoma est relié au prosoma par un étroit conduit appelé pédicelle ou pédicule (non visible sur le schéma).
Au centre du céphalothorax se trouve la fovea (ou fossette médiane). Celle-ci est plus ou moins marquée en fonction des familles.
La zone située entre les yeux et les chélicères, lorsque l’on regarde l’araignée de face, s’appelle le clypeus.
Certaines espèces possèdent sur l’abdomen une plaque dure, que l’on appelle le scutum.
Le nombre d’yeux peut varier de zéro à huit en fonction des espèces. Le plus fréquemment, il y en a six ou huit. Leur disposition est spécifique en fonction de la famille, du genre ou de l’espèce... Ils sont disposés symétriquement de part et d’autre du céphalothorax et sont souvent sur deux lignes courbes. On parlera de la ligne antérieure ou postérieure, des yeux latéraux ou médians...
Les pattes sont numérotées de I à IV en commençant par l’avant de l’araignée. Elles sont composées de 7 segments articulés listés sur le schéma. Le tarse porte deux ou trois griffes. Elles peuvent comporter différents types de soies : poils, épines, crins et trichobothries.
Pour certaines familles, elles sont également équipées de scopulas (poils très divisés à l’extrémité) au bout du tarse qui leur permettent de marcher sur des surfaces lisses. D’autres familles encore sont, elles, équipées sur les métatarses des pattes IV de calamistrum, sorte de peigne fait avec de petits crins courbes servant à "peigner" la soie afin de lui donner un aspect particulier (soies cribellates - voir également cribellum).
Les pédipalpes peuvent ressembler à des pattes, c’est assez visible sur les mygales. Néanmoins, ils n’en sont pas. Ils sont au nombre de deux, situés symétriquement à l’avant de la tête. Tout comme les pattes, ils sont articulés et composés des mêmes articles. La particularité de ces appendices est leur modification en organe sexuel pour les mâles.
Les chélicères sont les appendices le plus à l’avant de la tête. Ils sont composés de deux éléments, la tige et le crochet. Ils servent à mordre les proies et à inoculer le venin.
Les organes reproducteurs (ou genitalia)
À l’extrémité de l’abdomen se trouvent les organes tisseurs : les filières. La soie sort par les fusules à l’extrémité des filières. Les filières sont au nombre de six et vont par paires. Certaines familles (les mêmes que celles qui ont les calamistrums évoqués plus haut) ont également à l’avant des filières un cribellum. Il s’agit d’une zone avec de tout petits orifices émettant une soie très fine.
Pour l’anatomie interne, encore une fois, un schéma vaut mieux que de grands mots...
Bibliographie :
Jones, D., Guide des araignées et des opilions d’Europe, Delachaux et Niestlé.
Roberts, Michael J., Guide des araignées de France et d’Europe, Delachaux et Niestlé.
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