Élevage du Monochamus scutellatus à des fins alimentaires, petite difficulté

Insectes à élytres, les scarabées, coccinelles, charançons, carabes, etc. forment l'ordre le plus diversifié au monde.

Animateur : Lysbeth d'Alys

vanderbergh
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Élevage du Monochamus scutellatus à des fins alimentaires, petite difficulté

Message par vanderbergh »

Je pense qu'effectivement la solution des cétoines serait la plus facile à condition que tu aies les feuillus nécessaires dans ton coin, la durée du développement n'est pas en cause puisque tu veux consommer ( :mrgreen:) des stades jeunes...beaucoup plus simples que les longicornes (qui peuvent avoir aussi un cycle de deux ou trois ans) :wink:

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CyrilR
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Élevage du Monochamus scutellatus à des fins alimentaires, petite difficulté

Message par CyrilR »

@ alastor et vanderbergh

Celle qui est la plus connue ici est la Euphoria indaça. Elle mange des racines fraiches ce qui n'est pas pour m'aider. Je ne crois pas que je puisse la faire tenir dans mon coin car C'est trop froid. Elle se tient surtout dans le sud du Québec assez loin de chez moi. En plus, elle a un look qui ressemble au menton de ma belle-mère avant rasage et je ne la présenterais pas à mes petits enfants de peur qu'ils fassent des cauchemars :)
Pour les deux autres existantes, plus capable de retrouver d'infos sur le net à leur sujet. De toutes manières, si elles ont les mêmes mœurs alimentaires que celles que vous avez en France, je vais laisser tomber cette piste car ce sont très majoritairement des résidus forestiers de résineux que je veux valoriser; or, ça mange du feuillus cette petite famille là. De plus, pas question d'essayer d'élever des espèces françaises car c'est strictement interdit ici. On est autorisé à faire de élevages d'insectes indigènes seulement et ça se comprend...

Je vais regarder pour d'autres espèces de coléoptères. Peut-être trouverais-je mieux que mon Monochamus scutellatus mais pas sûr. Si vous avez des idées...
Ma larve idéale serait celle qui :
atteint sa maturité en 1 an ou moins
supporte le froid
mange des résidus de résineux en vrac
n'est pas cannibale
et ne cherche pas à me faire la conversation quant j'écoute mon émission préférée à la télé :D

Je vais peut-être aussi faire un petit tour du coté des autres longicornes que nous avons ici notamment le Monochamus marmorator et le Monochamus notatus qui sont assez répandus aussi et qui sont très spécifiques aux résineux. Je n'en ai pas vu souvent dans mon coin mais ça serait jouable. Peut-être que ceux là seront plus facile à élever coté durée et alimentation.

Si je trouve, je vous tiendrais au courant :D

A+

Cyril
CyrilR
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Élevage du Monochamus scutellatus à des fins alimentaires, petite difficulté

Message par CyrilR »

Bonjour,

Même tardivement, je souhaitais vous faire un petit rapport sur mes tentatives d'élevage. Vous verrez ce sera court...

Deux facteurs ont empêché de continuer :
Le cannibalisme de la larve qui implique de les isoler les unes des autres (vraiment trop de travail) et le substrat qui malgré les recettes testées n'ont pas permis de reproduire les conditions de croissance en milieu naturel.
Je me suis tourné vers un autre élevage ( ténébrion meunier), qui correspond moins à mes objectifs initiaux et présente lui aussi ses difficultés de manutention et de cannibalisme mais qui me donne de meilleures résultats et perspectives.

Au plaisir

Cyril
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entomofou
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Élevage du Monochamus scutellatus à des fins alimentaires, petite difficulté

Message par entomofou »

Je viens de découvrir ce sujet que j'avais raté !

As-tu regardé ce qui existe en autres larves de longicornes amateurs de résineux ? Chez nous, en France, j'aurais tout de suite pensé à Ergates faber... Mais je ne sais pas s'il existe un équivalent québécois...

Pour les T. molitor, ça ne doit pas résoudre ton problème de valorisation des déchets de résineux. As-tu regardé dans les autres Tenebrionidae de chez toi si il n'y aurait pas un saproxylophage efficace ?

Bon courage !
CyrilR
Membre
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Élevage du Monochamus scutellatus à des fins alimentaires, petite difficulté

Message par CyrilR »

Bonjour Entomofou,

Merci pour tes commentaires.
J'avais, à l'époque du début de cette expérience regardé ce qu'il y avait comme insectes se nourrissant de résidus de résineux chez nous.
Le Monochamus scutellatus était apparu comme étant le plus évident car le plus fréquent et le plus facile à capturer pour en faire un élevage. Les autres espèces disponibles étaient pourvus des mêmes qualités de mangeurs d'écorces de résineux mais tout aussi cannibales, ce qui ne m'avançait pas beaucoup. pour compliquer un peu les choses, plusieurs de ceux-ci étaient mal documentés car trop occasionnels. Mon choix s'était donc arrêté sur le Monochamus scutellatus parce qu'il est très abondant chez moi.

Pour le Tenebrio molitor, c'est sûr que c'est dommage que je ne puisse pas valoriser mes déchets forestiers avec lui mais il me permettra de valoriser une parie de mes déchets végétaux en plus de valoriser mes pertes de grains d'élevage. Ce ne sera surement pas suffisant en termes d'approvisionnement du fait des quantités dont je vais avoir besoin. Je compte faire prochainement des tests avec de la drèche de brasserie et si les tests sont concluants, j'aurais une bonne source d'approvisionnement très intéressante puisque les brasseries artisanales ici sont aux prises avec de la gestion de leurs ''déchets'' brassicoles.

Mon handicap actuel avec le T. molitor, c'est que les adultes arrivent à maturité sans trop de difficultés mais la ponte n'est pas au RV. J'ai eu plusieurs boites qui n'ont tout simplement pas pondu ou du moins c'est l'impression que j'en ai car il se peut que ce soit un effet combiné de gestion de la température et de cannibalisme... Je dois procéder à des modifications des pondoirs pour essayer de faire traverser les oeufs lors de la ponte pour qu'ils ne soient plus en contat avec les adultes. Pas facile à mettre en place tout ça! Tout ce qui est disponible sur le net est de l'information pour de l'élevage en toutes petites quantités et ou le temps et le travail n'est pas une variable qui rentre en ligne de compte mais sitôt que l'on veut grossir un peu les quantités de l'élevage, je me butte à des difficultés pour lesquelles encore et toujours le cannibalisme et peut-être aussi la gestion de la température sont plus compliquées que prévu.

A+

Cyril

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