[Mylabris (Mesosulcata) hieracii] Chrysomèle?

[Cloud62]

Par contre, ici, quels sont les critères visibles ? Uniquement le pronotum, et éventuellement l'aspect des élytres ? C'est suffisant pour confirmer l'identification ?
Je sais bien que la répartition plaide en sa faveur, mais le liséré à l'apex des élytres n'est pas visible ici, si il y est, et nous sommes loin des 20 mm en ce qui concerne la taille. Ce qui m'amène à demander : quelles sont les fourchettes de taille habituellement données pour ces deux espèces ?

Enfin, désolé si je vous embête avec ces questions, mais je suis plutôt curieux.

[cerocomactif]

Les caractères absolument indiscutables pour distinguer les 2 protagonistes ne sont pas visibles sur la photo. Mais des détails plaident vraiment pour Mylabris hieracii. Concernant Hycleus duodecimpunctatus dont la coloration et maculation élytrale peuvent prêter à confusion avec Mylabris hieracii, la ponctuation est plus serrée avec une pubescence rase plutôt blanc-argentée avec quelques poils noirs dressés que l'on ne voit pas sur la photo. Hycleus duodecimpunctatus présente un aspect plus mat du à sa ponctuation élytrale assez grosse et des antennes s'élargissant progressivement pour se terminer en courte massue (une des caractéristiques du genre). Les plus gros specimens d'Hycleus duodecimpunctatus atteignent rarement 15 mm lorsque ceux du Mylabris hieracii avoisinent les 20 mm.

[Cloud62]

Ok, d'accord, merci pour tout.

[Vin'S]

Il y a eu cette années de (très !) grosses populations de M. hieracii autour de chez moi, et il faut se méfier de la plupart des caractères habituellement donnés pour le séparer rapidement d'Hycleus duodecimpunctatus:
- La taille ne peut servir que dans les cas où elle est vraiment trop grande pour Hycleus duodecimpunctatus, sachant que les M. hieracii ont une taille pouvant varier du simple au double...
- Le liseré noir à l'apex élytral est lui aussi tellement variable qu'il est inutilisable : absent sur environ 40 à 50% des individus, très fin et limité à une toute petite zone parfois (si bien qu'on ne le voit qu'après avoir capturé la bête), et bien présent sur d'autres individus
- Le caractère métallique du tégument fonctionne bien quand on a la lumière adéquate avec le bon angle, mais dans tous les autres cas on a l’impression qu'il est tout simplement noir

J'ai l'impression que le caractère de pilosité, bien blanche chez Hycleus duodecimpunctatus et bien noire chez Mylabris hieracii, est le plus facile pour différencier rapidement les deux espèces à la fois sur le terrain et sur photo, en tout cas quand on ne voit pas de liseré noir à l'apex des élytres.