Bonjour à tous, je viens remettre du grain à moudre sur cette histoire du
Choragus mystère. Après discussions avec Hervé Bouyon en tout début de printemps, il m'a indiqué qu'il ne s'agissait selon lui pas d'
aurolineatus, ne serait-ce qu'au niveau de la forme trop trapue de la bête, se rapprochant plus de
sheppardi (mais ne l'étant pas, avec certitude). Les fosses
pronotales d'
aurolineatus
sont de plus censées être rondes, et elles paraissent plutôt intermédiaires entre rondes et hexagonales sur mon spécimen, malgré une variabilité assez claire de ces critères. Bref, toujours pas d'identité claire sur la bête.
En début de semaine, je suis retourné sur site pour rechercher d'autres spécimens en espérant retomber sur la même espèce. J'ai donc trouvé 4
Choragus en battant un pommier/prunier sauvage à côté du peuplier où j'avais trouvé le premier individu, ayant appris que le genre est plutôt lié à ces essences. Par chance, j'ai eu un mâle, et les critères morphologiques étaient très similaires, et les
genitalia absolument identiques à ce que je me souviens encore très bien avoir vu l'an dernier. J'ai donc retrouvé la même espèce que celle ayant mené à l'ouverture de ce sujet.
J'ai réussi à prendre de meilleures (mais toujours pas parfaites) photos des
paramères, pièce maîtresse que j'avais perdu l'an dernier. Voici donc la pièce tant attendue pour aider à l'identification, mais avec bonus!
En effet, j'ai (re) trouvé la bête mardi 03/06 sur le site d'origine, mais j'avais également récolté d'autres
Choragus la veille, le 02/06, à Treillières (44), donc à l'autre bout de la région, en me disant que j'aurais grâce à cela d'autres
sheppardi pour mieux comparer. Surprise en disséquant, je me suis retrouvé avec les mêmes genitalias que les inconnus de Gennes!
J'ai cru à des variabilité de l'
édéage chez
sheppardi, mais le montage suivant montre que ce n'est clairement pas le cas (en plus, l'
édéage de sheppardi est proportionnellement bien plus grand). Pour autant, les différences avec
aurolineatus semblent ténues mais présentes. Outre les différences externes évoquées plus tôt, sur les genitalias : l'expansion
apicale des
paramères semble proportionnellement moins longue, avec un angle plus proche des 90° que sur les photos du site de Lompe. De même, l'
édéage en lui-même semble plus fin et en "lance" longue que chez Lompe où les bords semblent un peu convexes.
J'apporte beaucoup d'eau au moulin et avec un gros pavé, mais j'ai l'impression d'avoir soulevé quelque chose de gros. Si le sujet mérite un nouveau post, je laisse le soin aux modérateurs de le déplacer.

Tristan Maury-
Caudal : France : Mauges-sur-Loire : 49620 : 06/06/2025
Altitude : NR - Taille : Diverses
Réf. : 359851
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