Bien d'accord avec toi Raffaele, mieux vaut respecter les paramètres naturels !
mais tout dépend de la plante-hôte et de la date du prélèvement, pour les Molènes la situation n'est pas superposable à ce que nous connaissons pour les Chardons par exemple ...
la larve de A.kirbyi n'exploite que fort peu les hampes florifères, simple organe de transit ; elle s'enfonce très tôt dans la racine et y trouve sa nourriture, la croissance acquise elle gagne le collet et s'y transformera ...
le problème reste qu'il est très incertain de retrouver les collets à l'approche de la date de la
nymphose, de la fin avril au début de mai en général ...
un prélèvement précoce se solde par une déshydratation des racines+collets avec transformation ligneuse de l'ensemble, les larves périclitent ou dans le meilleur des cas les imagos auront du mal à s'évader ...cela parce qu'en captivité il est très difficile de rétablir les paramètres vitaux !
un exemple : cet été j'avais localisée une parcelle d'un hectare où il y avait plus de 100 pieds de Verbascum lychnitis colonisés au sein d'un champ de luzerne ...fauché vers la fin août-début septembre et ayant emporté tous les pieds porteurs sauf les racines occupées ...
le 1er novembre il m'a fallu m'armer d'une pioche pour retrouver 6 racines en bordure de ce champ, larves enfouies à 15-20 cm sous terre ; et c'est là que la méthode artificielle est utile, la transplantation des racines comme je l'ai déjà fait étant vouées à l'échec ...
j'en suis au 10 ème jour de ma "méthode"et déjà les nymphes sont formées, ce qui pour moi est d'un intérêt faunistique certain puisque durant des années j'ai recherché A.kirbyi en Lozère (cf.citations de Villiers) et je ne l'attendais pas sur le Causse de Sauveterre réputé froid : -11°c hier matin !
jules

jules d'oc : France : Champerboux : 48 : 1/11/2011
Altitude : 900 m - Taille : larve de 25 mm
Réf. : 81739