[Chlaenius (Trichochlaenius) aeratus] Chlaenius aeratus

Insectes à élytres, les scarabées, coccinelles, charançons, carabes, etc. forment l'ordre le plus diversifié au monde.

Animateur : Lysbeth d'Alys

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Zétrik
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[Chlaenius (Trichochlaenius) aeratus] Chlaenius aeratus

Message par Zétrik »

Je crois qu'on est tous d'accord la dessus.....

Perso, j'ai deux autres problèmes (qui en réalité n'en sont pas mais je vous les expose quand même.... :twisted: )

:arrow: (exemple 1) J'ai en collection 185 spécimens d' Heterocerus fenestratus....ça prend grosso modo autant de place que 10 carabes dans les boites mais ça choque moins bizarrement.......c'est probablement l'espèce du genre la plus commune......pour simplifier, pratiquement un Heteroceridae sur trois est à rapporter à cette espèce.....le "hic" c'est qu'il faut disséquer....le polymorphisme est extrême dans cette famille, au niveau des taches, il n'y en a pas deux pareils ! Ils se ressemblent tous et sans l'édéage, il est impossible d'arriver a une identification.....c'est relativement gros, quelques millimètres, mais une fois que je l'ai préparé, disséqué, identifié, sachant que ça prend un certain temps, je ne vais pas le jeter alors que je l'ai tué et encore moins parce que je l'ai déjà :!: Car mis à part le temps passé, l'étiquette est pour moi plus intéressante que le spécimen, ne serait-ce que pour préciser sa répartition, du coup, je l'ai d'une trentaine de départements avec cours d'eau cités et dans aucune référence bibliographique la répartition de cette espèce n'est aussi complète.....ça me va et j'espère avoir plus de spécimens dans les années à venir....

:arrow: (exemple 2) Avec Vin's, on publie sur les Leptodirini, en ce moment on est sur le genre Diaprysius, 10 sp. en France, je dois avoir 500 spécimens, ils sont tous passés sous le bino, pour les mesures, la variabilité intraspécifique, morphologie externe, tous les mâles ont été disséqués, il s'avère que la chétotaxie (disposition des soies) n'est pas aussi fixe que le prétend Jeannel.....là ou ce dernier dit "il y a 9 soies sur le paramère avec schémas à l'appui" j'ai 50 spécimens comme ça, mais 10 qui en ont que 7 et 20 qui en ont 11....ce n'est qu' un exemple parmi tant d'autres.....je manque de matériel :wink: autre exemple du même type, quand il décrit une espèce, il a sous les yeux 3 spécimens d'une grotte X et il dit qu'elle est plus petite et moins large aux épaules que l' autre espèce de la grotte Y....voilà pourquoi il en fait une autre espèce, vous pouvez rire, c'est en sujet récurrent !!! 50 ans après, nous on a pris 300 spécimens dans chaque grotte et on voit bien que l'espèce est variable et que c'est la même.....alors que faire....le faire savoir et donner la localité !
Et plus il y a de matériel étudié, plus la pensée de l'entomologiste est sérieuse et rigoureuse...je préfère lire "après avoir étudié 15 000 spécimens, j'en conclus que....." plutôt que "le type unique sur lequel est basé la description...."
Voilà juste pour dire que maintenant je ramasse tout, je gratte partout......aucun complexe à avoir 200 spécimens de la même espèce parce que je sais ce que j'en fais.......pour les groupes qui m' intéressent en tout cas, pour le reste, j'en ai un couple et ça me suffit......et je ne piège pas!
Modifié en dernier par Zétrik le mardi 19 novembre 2013, 19:49, modifié 1 fois.
Zzz...

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Vin'S
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Message par Vin'S »

C'est bien ça la différence entre un collectionneur de boites de camembert (sauf que là elles sont vivantes à la base) et un entomologiste, dans ma conception des choses :wink:
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Zétrik
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Message par Zétrik »

Oui mais tu vois le paradoxe, le gars qui met 50 pièges sur 10m2 pour chopper 200 spécimens de Carabus machin passe pour un dévastateur alors que l'autre qui a dans ses boites 2000 spécimens d'une micromerdouille sortis de la même cavité fait avancer la science.......le viticulteur qui compte 500 eudemis par plaquette phéromone tous les trois rangs peut avoir une médaille d'or au dernier concours viti parce qu’il a traité à temps pour éradiquer la deuxième génération et le chalutier qui sort 3000 tonnes/semaine d'une espèce de crevette permet de remplir nos assiettes et approvisionne tous les supermarchés du monde, sans oublier le planteur de palmier à huile qui maintient l'économie de son pays.....

Moralité, c'est pas le nombre qui compte, c'est ce qu'on en fait.....
Et puis il y a une infime partie de cette masse qui se retrouve sur l'étal des marchands........ :roll: Perso, les bêtes qui m’intéressent, je ne les ai jamais vues dans les foires......d'ailleurs Neimerion, tu n'as pas mis les coordonnées gps pour l'aeratus à Fréjus :!: :0009:
Zzz...
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D.Terminator
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Message par D.Terminator »

Eh bien, voilà un débat instructif et en effet un consensus se dégage. C'est vrai que dans certains cas, il faut du matériel abondant (pour la grosse cétoine violette évoquée par Vin's, peut-être pas :twisted: ), heureusement qu'il y a des collectionneurs (des VRAIS) et des musées accueillants...A ce sujet, je recherche pour étude des femelles de Pachybrachys suffrianii, flexuosus et fimbriolatus (oui, je sais ce ne sont pas des carabiques !!!!) validées par les mâles pris en même temps de préférence. Si certains peuvent m'en communiquer (pour étude, ils seront rendus !) je leur en serai éternellement (vu mon âge, l'éternité sera limitée :mrgreen: :mrgreen: ) reconnaissant...
Nous sommes tous d'accord mais nous en avons tous un peu gros sur la tronche de passer pour ce que nous ne sommes pas, c'est là le problème ! Quant à mes 20 pièges, cher Vanderbergh, sans vouloir me "défendre", il n'y en avait en effet que 5 à chaque station et je n'ai piégé que 4 fois dans ma vie en aérien et à des endroits où je n'ai pas trop l'occasion de séjourner (pour des raisons non entomologiques) et aussi parce que c'est le seul moyen de prendre certaines espèces invisibles autrement. Et je ne piège au sol pratiquement jamais. Mais tu as raison et d'ailleurs comme je l'ai dit, j'étais tellement écoeuré par le "résultat" que je n'ai plus jamais prospecté dans la zone en question ! Bon, j'avais trouvé tout ce que j'espérais en outre, je ne suis pas un modèle de vertu donc.... :mrgreen:
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Saturnin de la Poire
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Message par Saturnin de la Poire »

dès lors qu'il y a une activité de piégeage, les bêtes communes tombent par centaines. Alors après, effectivement, certains, pour augmenter leurs chances, augmentent de façon déraisonnée leur effectifs de piège.
quand je parle de pilleurs, je parle du cas de la localisation d'une espèce rare qui est dévoilée, et du débarquement d'entomos qui vont spécifiquement piller la station de cette espèce

le cas de la cétoine violette à Païolive est finalement un bon exemple de pillage régulier, qui porte préjudice à beaucoup d'autres espèces. Sans conséquence pour les espèces jusqu'à présent, seulement pour notre image, pourrait-on dire. Heureusement que les pièges à vin n'ont pas d'impact sur les populations locales. Parce que dans les gorges de l'Ardèche, il n'y a que des campings et des campeurs qui campent sauvagement, des densités de campeurs pas possibles, et tous mettent ce genre de piège à côté de la tente à cause des guêpes. Et pas un ne retire son piège après !!!

Pour l'entomo, l'abandon des pièges sur le terrain, c'est un problème de déontologie, je l'ai vu (à Païolive, tiens !) et aussi au col d'Allos. C'est tout aussi honteux.

Il existe des cas où capturer 30 spécimen flingue la population (les Maculinea, certains bourdons, aussi !)

mais ce que je voulais dire, c'est que le débarquement massif, sur 2-3 ans, après révélation d'une station d'espèce rare, jamais vu. Qu'une individualité abuse, c'est inévitable. Et ça devrait être réprimé. Mais à entendre certains, on serait tous tapis dans l'ombre dans l'attente de voir sortir les bonnes infos de localité. Ce qui est idiot. Qui produit ces infos ??? Nous.
Sat'

Si vous pouvez lire ça, c'est que vous êtes trop près
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Neimerion
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Message par Neimerion »

Saturnin de la Poire a écrit :dès lors qu'il y a une activité de piégeage, les bêtes communes tombent par centaines. Alors après, effectivement, certains, pour augmenter leurs chances, augmentent de façon déraisonnée leur effectifs de piège.
quand je parle de pilleurs, je parle du cas de la localisation d'une espèce rare qui est dévoilée, et du débarquement d'entomos qui vont spécifiquement piller la station de cette espèce

le cas de la cétoine violette à Païolive est finalement un bon exemple de pillage régulier, qui porte préjudice à beaucoup d'autres espèces. Sans conséquence pour les espèces jusqu'à présent, seulement pour notre image, pourrait-on dire. Heureusement que les pièges à vin n'ont pas d'impact sur les populations locales. Parce que dans les gorges de l'Ardèche, il n'y a que des campings et des campeurs qui campent sauvagement, des densités de campeurs pas possibles, et tous mettent ce genre de piège à côté de la tente à cause des guêpes. Et pas un ne retire son piège après !!!

Pour l'entomo, l'abandon des pièges sur le terrain, c'est un problème de déontologie, je l'ai vu (à Païolive, tiens !) et aussi au col d'Allos. C'est tout aussi honteux.

Il existe des cas où capturer 30 spécimen flingue la population (les Maculinea, certains bourdons, aussi !)

mais ce que je voulais dire, c'est que le débarquement massif, sur 2-3 ans, après révélation d'une station d'espèce rare, jamais vu. Qu'une individualité abuse, c'est inévitable. Et ça devrait être réprimé. Mais à entendre certains, on serait tous tapis dans l'ombre dans l'attente de voir sortir les bonnes infos de localité. Ce qui est idiot. Qui produit ces infos ??? Nous.
C'est marrant que tu cites l'exemple de la cétoine bleue de Païolive, c'est exactement l'exemple que j'avais en tête quand je pensais aux ravageurs !

Le coup des appâts sous les pierres, sans piège, j'avais déjà testé, ça marche bien, et puis ça fournit des abris supplémentaires aux insectes du coup. Mutualisme occasionnel entre l'entomologiste et les insectes, c'est pas mal ça 8-)

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