[Colymbetes fuscus] Bête des marais salants

[Orchallan]

Bonjour

Hors mariais salants j'aurais proposé Colymbetes fuscus, mais la localisation et la taille (mesurée) de la bête me font douter


ORCHALLAN : France : Batz-sur-Mer : 44740 : 10/11/2024
Altitude : 2 m - Taille : 19mm
Réf. : 352039

[Mathurin C]

Est-ce que tu as essayé la clef simplifiée des gros coléoptère aquatique de l'OPIE Benthos ?

Pour les coléoptères aquatiques si on ne prélève pas, toujours avoir le réflexe de photographier la face ventrale.

[François Clément]

Bien que l'image ne soit pas nette, C. fuscus ne fait guère de doute : habitus, coloration (notamment des palpes et des antennes), yeux échancrés à l'avant par une saillie de l'épistome (on la devine en agrandissant et éclaircissant la photo), trois premiers articles des protarses élargis mais ne formant pas une palette. La taille ne me semble pas faire obstacle, Guignot comme Richoux donnant 15-18 mm, on n'en est pas loin, car selon que la tête est contractée ou sortie, relevée ou inclinée, on gagne ou on perd facilement 1 à 2 mm. Quant à la présence de l'insecte dans un marais salant, pas de problème non plus, C. fuscus fréquente aussi les eaux saumâtres (cf., pour la Camargue, l'étude de P. Aguesse et L. Bigot, https://hal.science/hal-03532019/file/b ... 119412.pdf). On peut supposer que dans la presqu'île de Guérande, la forte pluviosité du mois d'octobre (tempête Kirk) a fait baisser le taux de salinité du marais, favorisant ainsi l'installation plus ou moins temporaire de l'insecte.

[Mathurin C]

Je plussoie pour la taille, tu peux avoir des individus de gabarits assez différents (ce qui peut être déroutant quand tu les collectes ensemble).
Sinon le critère qu'il faut avoir dans l'œil pour cette espèce c'est les stries transversales sur les élytres (on le voit bien par exemple dans ce sujet).

[Lysbeth d'Alys]

Colymbetes fuscus (Linnaeus, 1758)

[Orchallan]

Est-ce que tu as essayé la clef simplifiée des gros coléoptère aquatique de l'OPIE Benthos ?

Pour les coléoptères aquatiques si on ne prélève pas, toujours avoir le réflexe de photographier la face ventrale.

Merci Mathurin, merci Clément
Oui Clément je connais la clé que tu m'as aimablement proposée et je l'ai utilisé pour cette ID, elle est, en effet, très utile, mais même avec de très bons outils un mauvais maçon reste un mauvais maçon
Par ailleurs j'avais également photographié la face ventrale ..... si nécessaire

[François Clément]

C'est en maçonnant qu'on devient maçon.
Pour abonder dans le sens de Mathurin, il faut pour les Dytiscinae, outre de bonnes vues zénithales des faces dorsales et ventrales, des zooms sur la réticulation élytrale ainsi que sur les métatibias (disposition des soies natatoires) et sur les métatarses (taille et rapport de longueur des griffes).
Orchalian, comme tu as décidément l'air de t'intéresser aux aquatiques de ta région, je te signale l'article suivant, il te donnera un bon aperçu de la situation locale, du moins, ce qu'elle était il y a cinquante ans (mais les zones humides entre Nantes et l'Océan sont à peu près préservées de la destruction des biotopes et des épandages inconsidérés de produits toxiques) :
MAILLARD Y., 1974. « Les grands Coléoptères aquatiques du Parc Naturel Régional de Brière », Bulletin de la Société des Sciences naturelles de l'Ouest de la France, 72, p. 1-20.
La SSNOFF n'a malheureusement pas (encore ?) numérisé et mis en ligne la collection de ses bulletins, mais lors d'un passage à Nantes, tu peux aller les consulter à la bibliothèque du Muséum, rue Voltaire (entrée par le square Louis-Bureau).
Car c'est aussi en lisant qu'on devient maçon.

[Cymatia]

Bien que l'image ne soit pas nette, C. fuscus ne fait guère de doute : habitus, coloration (notamment des palpes et des antennes), yeux échancrés à l'avant par une saillie de l'épistome (on la devine en agrandissant et éclaircissant la photo), trois premiers articles des protarses élargis mais ne formant pas une palette. La taille ne me semble pas faire obstacle, Guignot comme Richoux donnant 15-18 mm, on n'en est pas loin, car selon que la tête est contractée ou sortie, relevée ou inclinée, on gagne ou on perd facilement 1 à 2 mm. Quant à la présence de l'insecte dans un marais salant, pas de problème non plus, C. fuscus fréquente aussi les eaux saumâtres (cf., pour la Camargue, l'étude de P. Aguesse et L. Bigot, https://hal.science/hal-03532019/file/b ... 119412.pdf). On peut supposer que dans la presqu'île de Guérande, la forte pluviosité du mois d'octobre (tempête Kirk) a fait baisser le taux de salinité du marais, favorisant ainsi l'installation plus ou moins temporaire de l'insecte.

Et pour compléter la prose de François, pour cette espèce, la microsculpture élytrale est très caractéristique.

[Orchallan]

Merci à vous deux, il n'est pas exclu que je fasse un passage par Nantes ..