Avec cette clé tu devrais pouvoir t'en sortir (désolé pour la mise en page un peu chaotique et les italiques intempestives – je n'ai pas trouvé le moyen de corriger).
Clé des Galerucinae
(traduit de Warchalowski, Chrysomelidae : The Leaf-beetles of Europe and the Mediterranean Area, Varsovie, Natura Optima Dux Foundation, 2003)
Clé des genres et des sous-genres
1. Élytres raccourcis dans les deux sexes, ailes postérieures absentes. Métasternum très court, sa longueur est inférieure au diamètre des cavités mésocoxales .................................... subg. Galerima
– Élytres non raccourcis, abdomen entièrement couvert au moins chez les mâles. Métasternum plus long, sa longueur est au moins égale au diamètre des cavités mésocoxales ........................................ 2
2. Quatre antennomères apicaux entièrement mats chez les femelles, chez les mâles avec une étroite bande longitudinale brillante sur la face interne uniquement ............................................. subg. Galeruca s. str.
– Quatre antennomères apicaux généralement moins brillants que les autres, mais non mats .. .................................................................................................................................................... 3
3. Tibias larges. Élytres convexes avec de grands calushuméraux. Ailes postérieures présentes .................................................................................................................... Emarhopa
1. Gouttière marginale des élytres atteignant vers l’avant le milieu de la base des élytres, entre le scutellum et le calushuméral (groupe tanaceti) ....................................................................................... 2
– Gouttière marginale des élytres se terminant près du calushuméral ................................................. 3
2. Tibias couverts de soies foncées (brun foncé ou noires), courtes, épaisses et semi-dressées. Marge latérale du pronotum obliquement rétrécie dans son quart antérieur. Élytres entièrement couverts d’une ponctuation confuse, ou avec des côtes très faiblement marquées. Longueur 5,2-13,0 mm. Très variable, forme de nombreuses variations locales et géographiques souvent considérées comme sous-espèces. [CCF : Probablement toute la France continentale et la Corse ; polyphage, notamment sur Barbarea vulgaris, Stellaria hlostea, Achillea millefolium] ............................................. Galeruca tanaceti Linnaeus, 1758
– Tibias couverts de soies brunâtres, rougeâtres ou jaunâtres. Angles antérieurs du pronotum légèrement mais distinctement projetés vers l’extérieur. Élytres très fortement ponctués. Longueur 9,5-11,0 mm. [CCF : Corse] ..................................... Galeruca sardoa (Géné, 1839)
3. Sur le pronotum, la partie antérieure de la gouttière marginale est visiblement impressionnée, formant une profonde fossette (groupe pomonae). Pronotum court et large. Élytres à côtes fines, mais presque toujours distinctes ............................................................. 4
– Angles antérieurs du pronotum sans fossette profondément impressionnée ......................... 7
4. Élytres dans leur partie apicale avec des poils relativement longs (deux fois plus longs que le diamètre de la ponctuation), courbés vers le haut et atteignant le point suivant. Poils sur les élytres gris blanchâtres. Brun foncé ou noir, élytres fortement ponctués, deux côtes internes bien développées. Longueur 7,5-11,0 mm [CCF : Corse]............................................................................................... Galeruca littoralis (Fabricius, 1787)
– Élytres généralement glabres, ou dans leur partie apicale avec des poils très courts, dressés ou semi-dressés, plus courts que le diamètre d’un point ........................................................... 5
5. Gouttière marginale des élytres distinctement large. Côtes primaires et secondaires distinctes, habituellement bien développées. Longueur 8,0-10,0 mm [CCF : France méridionale] .................................................................... Galeruca abbreviata (Joannis, 1866)
– Gouttière marginale des élytres normale, non distinctement élargie ..................................... 6
6. Pattes couvertes de poils foncés (noirâtres). Longueur 7,0-11,0 mm. Élytres sans côtes, parfois côtes I et IV présentes, mais difficilement perceptibles. [CCF : Probablement toute la France, assez répandue, absente du Nord et de Corse ; sur diverses Centaurea] ........................
.............................................................................................. Galeruca luctuosa Joannis, 1866
– Pattes couvertes de poils clairs. Angles antérieurs du pronotum assez larges. Face supérieure habituellement brun claire ou foncée, antennes et pattes noires, dessous noirâtre ou noir. Longueur 7,2-10,7 mm. Très variable. Variations : côtes disparaissant presque entièrement, parfois une ou deux côtes latérales présentes mais faiblement perceptibles (forme non nommée) ; face supérieure brun-noir (ab. gredleri Joannis, 1866). Formes locales : face supérieure jaune-rougeâtre, tête brune ou noirâtre avec le vertex rougeâtre (ab. rufescens Joannis, 1866, des Alpes Maritimes) ; face supérieure entièrement noire pur (ab. anthracina Weise, 1886, de France, Suisse et Italie). [CCF : Probablement toute la France continentale et Corse ; sur Centaurea alpestris, Artemisia campestris, Dipsacus fullonum, Knautia arven....................................... Galeruca pomonae (Scopoli, 1763)
7. Apex des tibias antérieurs avec un lobe arrondi couvrant l’insertion tarsale ........................ 8
– Apex des tibias antérieurs coupé obliquement, insertion tarsale seulement couverte de manière insignifiante. Pronotum et élytres jaunes foncés à ochracés, dessous et pattes noirs ...................................................................................................................................................... 11
8. Face externe de l’apex des tibias postérieurs et médians non ponctuée, brillante (groupe barbara). Côtes primaires distinctes mais non élevées, côtes secondaires habituellement absentes. Longueur 7,6-10,5 mm. [CCF : littoral atlantique de l’estuaire de la Gironde au Sud de la Bretagne ; sur Helichrysum stoechas] ........... Galeruca angusta (Koster, 1849)
– Face externe de l’apex des tibias postérieurs et médians ponctuée (groupe interrupta) ....... 9
9. Face ventrale de l’abdomen très régulièrement, distinctement et profondément rugueuse transversalement. Corps noir, élytres jaunes foncés ou ochracés, côtes pas plus sombres que le fond. Longueur 8,0-11,0 mm. Variation : corps entièrement noir (ab. aterrima Weise, 1886). [CCF : Corse] ............................... Galeruca corsica (Joannis, 1866)
– Face ventrale de l’abdomen très finement et peu profondément rugueuse transversalement. Face supérieure brunâtre clair, dessous et pattes noirâtres ou noires. Côtes différemment interrompues, habituellement plus sombres que le fond ......................................................... 10
10. Côtes élytrales entières continues et brillantes. Considérée comme une variation d'interrupta par Warchalowski. [CCF : Gard, Bouches du Rhône, Var, Alpes de Haute Provence, Alpes Maritimes] .......................................... Galeruca jucunda Faldermann, 1837
– Au moins les côtes II et III plusieurs fois interrompues (critère valable pour la sous-espèce nominale, seule présente en France, cinq sous-espèces en Europe, certaines avec les côtes non interrompues). Longueur 6,0-8,5 mm. Variations : élytres pâles, pronotum et côtes élytrales plus sombres, brunâtres (ab. usitata Jacobson, 1925) ; face supérieure brun sombre ou noire (ab. oelandica Boheman, 1849). [CCF : Probablement toute la France, assez répandue, absente du Nord et de Corse - sur Berteroa incana, Cardaria draba, Artemisia campestris] ....
............................................................................................ Galeruca interrupta (Illiger, 1802)
11. Tête entièrement noire. Marge latérale du pronotum non émarginée antérieurement. Longueur 6,0 - 7,8 mm. Variation : corps plus grand (environ 9 mm), pronotum et élytres rouille-rougeâtre pâle (ab. villae Comolli, 1837). [CCF : Pyrénées Orientales, Aude, Ariège, Haute Garonne, Hautes Pyrénées, Ardèche, Lozère, Ain (Monts du Bugey) ; sur Aconitum napellus, Trolius europaeus] .............................................. Galeruca laticollis Sahlberg, 1837
– Tête noire avec des calus frontaux jaunâtres ou rougeâtres, rarement entièrement noir profond. Marge latérale du pronotum légèrement mais distinctement émarginée antérieurement. Côtes des élytres faiblement développées. Longueur 6,5-8,0 mm. Variation : tête unicolore (forme non nommée). [CCF : Vienne, Allier, Puy-de-Dôme ; sur Serratula tinctoria] .................................................................................. Galeruca dahli (Joannis, 1866)
Genre Emarhopa
Une seule espèce en France.
Dessus et antennomères basaux 2-4 rouille-rouge, parties du corps restantes noires. Vertex et pronotum parfois avec une tache centrale sombre ou entièrement bruns. Sillon longitudinal médian du pronotum diversement marqué, souvent absent, habituellement peu profond, parfois distinct. Longueur 4,7-6,2 mm. [CCF : Bassin de la Garonne depuis Albi jusqu’à Bordeaux, basin du Rhône depuis Lyon jusqu’à la Méditerranée, étangs de Camargue, littoral du Languedoc ; sur Convolvulus arvensis, Calystegia sepium] ..................................................................................................................................................... Emarhopa rufa Germar, 1824
Genre Haptoscelis
Une seule espèce en France. Pronotum et élytres rouges, parties du corps restantes noires. Pronotum avec deux impressions profondes en forme de fossettes et un sillon médian peu profond. Longueur 3,8-5,2 mm. [CCF : Bassin du Rhin, Allier et Loire depuis Clermont-Ferrand jusqu’à Saumur ; sur divers Rumex] ...................................... Haptoscelis melanocephala (Ponza, 1805)
Euh ! C'est technique ! J'ai du mal à repérer et évaluer avec précision sur mes photos les différents critères, par exemple la longueur du metasternum, dont je n'arrive pas à discerner les bords.
Mais je suppose que puisque tu ne m'as pas fourni la clé du sous-genre Galerima, c'est que ça ne doit pas être celui-là... Idem pour les antennomères apicaux : mats ou pas mats ? Je suis bien en peine de le dire, c'est un échec Mais l'habitus des deux espèces des genres Haptoscelis et Emarhopa ne colle pas, à commencer par la taille.
J'en conclus donc que mon spécimen appartiendrait au sous-genre Galeruca, et par voie de conséquence que ce serait une femelle, puisqu'elle a les élytres raccourcis.
J'ai essayé de prendre le problème dans l'autre sens, en partant d'un caractère dont je suis à peu près sûre : la taille. A peu près, car mes mesures donnent entre 14.6 et 15.2 mm suivant les clichés (mais plus souvent entre 14.6 et 14.8).
Avec ce critère j'élimine... toutes les espèces ! Sauf Galeruca jucunda, dont la taille n'est pas indiquée, mais présentée comme une variation de G. interrupta, et qui n'habite pas ma région. Donc j'élimine aussi.
Celle qui se rapproche le plus de mon "géant" est G. Tanaceti, indiqué jusqu'à 13 mm.
Oui mais ... la gouttière des élytres ne paraît pas atteindre le milieu de leur base, tout au plus le tiers. Mais est-ce suffisant pour ne pas être "près du calushuméral" ?
Bref des yeux plus expérimentés que les miens me semblent vraiment nécessaires...
sinon il y a ça sur le forum : viewtopic.php?p=1523551#p1523551
bon ça ne change pas grand chose, le problème est que les critères sont rarement visibles sur les photos...
Merci Bébert, ça me permet de vérifier que les espèces du sous-genre Galerima ne collent pas non plus (trop petites).
Mais ça ne m'explique pas pourquoi ma bête est plus grande que toutes celles citées... Quand je les estime à vue de nez, je sais que j'ai tendance à les voir plus grandes qu'elles ne sont en réalité. Mais là le quadrillage 5 mm donne l'échelle.
C'est une femelle à l'abdomen distendu, faut mesurer sans le ventre qui traine
Sinon le critère classique de la gouttière au niveau de l'épaule n'est pas visible, mais je pense que c'est quand même G. tanaceti. Un point que j'ai constaté sur mes spécimens de collection est que la gouttière marginale des élytres disparait bien avant l'apex chez G. tanaceti, à la différence de luctuosa ou de pomonae qui ont une gouttière complète jusqu'au sommet.
Idem pour les antennomères 
Mais l'
