Une sous-espèce nominale "n'existe pas" temps qu'une autre sous-espèce n'a pas été décrite. Ainsi, Gorochov n'a pas décrit
P. vicentae vicentae mais l'espèce
P. vicentae. La sous-espèce nominale n'a véritablement existé d'un point de vue taxinomique qu'à partir de la description de la sous-espèce
septentrionalis par Morère et Livory en 1999. La revue dans laquelle a été publiée cette description étant relativement locale et
cryptique, aucune version online de l'article n'existant, peu de personnes disposent des critères permettant de différencier la sous-espèce
septentrionalis de la sous-espèce nominale. Ainsi, je pense que c'est un peu par défaut que toutes les populations françaises sont attribuées à cette sous-espèce (quoiqu'Herbrecht (2007) semble avoir mesuré un rapport fémur/corps).
De façon générale, quand une sous-espèce n'est pas précisée, c'est qu'il s'agit de la sous-espèce nominale ou que l'on ne sait pas/veut pas distinguer les sous-espèces. Les anglais ne lisant pas le français, la sous-espèce
septentrionalis n'existe pas (j'exagère un peu

) et les populations du sud de l'Angleterre sont encore sous le nom de
Pseudomogoplistes vicentae comme le montre ce très intéressant article récent sur la biologie de l'espèce :
https://link.springer.com/article/10.10 ... 19-00187-1 Pour les ibères, pourquoi s'embêter à écrire
P.vicentae vicentae quand seule la sous-espèce nominale est présente ?
Au passage, la description de Gorochov s'appuie sur quelques individus du Maroc et du Portugal, celle de Morère et Livory doit s'appuyer sur quelques individus de la Manche. Maintenant qu'on la connait un peu mieux, une étude morphologique incluant les populations anglaise, du Finistère de la Vendée et de la péninsule ibérique serait peut-être pas mal pour revoir les critères.