Je vois que c'est une photo de Didier.
Lui-même le sait peut-être ou du moins peut-il se renseigner au GRETIA. Il y a certainement quelques personnes qui connaissent non seulement les hyméno, mais aussi la biologie qui va avec.
Dans l'ordre des astigmata, famille des acaridae,
il y a le genre Lardoglyphus qui est parasite et qui présente une forme de dispersion entre 2 stades larvaires : l'hipopus. (le schéma trouvé lui ressemble pas mal !) (je cite : "lles hipopus ne se nourrissent pas, mais sont au stade de la dispersion. Ils se fixent à l'aide de leurs ventouses sur la cuticule des larves et des adultes".
La série de ventouse à la base de la 4ème paire de pattes semble correspondre ainsi que l'absence de pièces buccales...
Franck a écrit :...Quelqu'un connait-il ce parasite (ou est ce seulement de la phoresie) d'Osmia....
Il ne s'agit pas de phorésie.
J'observe cet acarien depuis plusieurs années dans les cellules d'Osmia cornuta, et j'ai pu le voir détruire l'oeuf ou la jeune larve de l'abeille et ensuite se développer sur le pain de pollen.
Les pages suivantes mériteraient d'être réactualisées (c'est prévu) mais ne laissent aucune ambiguïté sur le caractère parasitoïde de cet acarien. http://balades.naturalistes.free.fr/Aca ... oscope.php http://balades.naturalistes.free.fr/Acariens_osmie.php
Pour son identité, vos efforts à tous sont louables mais il y a plus simple. Il s'agit probablement de Chaetodactylus osmiae Dufour.
Ce genre d'information se trouve par exemple dans le document :
"The accompanying fauna of Osmia cornuta and Osmia rufa and effective measures of protection" Miloje KRUNIC', Ljubiša STANISAVLJEVIC', Mauro PINZAUTI, Antonio FELICIOLI
accessible ici : http://www.bulletinofinsectology.org/pd ... krunic.pdf
De même pour l'article de Fain :
Fain, A. 1966. Notes sur la biologie des acariens du genre Chaetodactylus et en particulier de C. osmiae, parasite des abeilles solitaires Osmia rufa et O. cornuta en Belgique. Bulletin de la Société Royale Entomologique de Belgique, 102(16): 249-261.
J'ai également observé des cellules d'Osmia la semaine dernière et ça grouillait de ces petits parasites. Plusieurs Osmies adultes étaient mortes dans les cellules, pensez-vous que ces acariens puissent provoquer la mort des imagos?
J'ai fait un résumé de l'article sité par Didier, qui peut intéresser quelqu'un ou quelqu'une .
L'acarien Chaetodactylus osmiae, semble avoir un comportement qui varie :
- Cleptoparasite, quand il ne fait que se nourrir sur les réserves accumulées par l'osmie pour nourrir normalement sa larve.
Dans ce cas, le développement de la larve est fortement perturbé, et l'imago est de petite taille
Le ou les acariens se reproduisent selon un ou plusieurs cycles successifs, dits Cycles directs, et cela jusqu'à épuisement des réserves, et donc en concurrence avec la larve si celle-ci est toujours là.
- Prédateur et Cleptoparasitequand il dévore l'oeuf ou la larve, ce qui ne parait pas obligatoire.
Il y a même des traitements pour tuer les acariens après avoir extirpé les cocons du nid (cf doc)
- Quand les réserves sont épuisées, au mois d'aout, il y a passage à un cycle indirect, avec un stade particulier, appelé stade Hypopus, ne se nourrissant pas, et qui est un stade de résistance aux mauvaises condition, manque de nourriture et hiver.
Il y a des larves de type mobile et des larves de type immobile.
- A l'émergence des Osmies, au printemps suivant, Il y a Phoresis, ce qui est le cas qui nous concerne, quand les larves du stade Hypopus de type mobile, se laissent transporter par la femelle, jusqu'à son nouveau nid, grace aux crochets leur permettant de se cramponner à l'abeille, et elles assurent ainsi la dispersion de l'espèce.
- Dans le nouveau nid, elles complètent leur développement, donnent des femelles, qui pondent des oeufs donnant des mâles (là il faut suivre !!). Ces mâles s'accouplent avec leur mère ou une autre femelle présente dans le nid, et produisent des oeufs qui se développeront de nouveau selon le cycle direct.
- Les larves du stade Hypopus de type immobile, enkystées, restent dans le nid, qui a de fortes chances d'être réutilisé, assurant ainsi une base arrière, dans le cas ou la phorésis ne serait pas couronnée de succès. Elles permettent la survie de l'espèce lors de mauvaises conditions.
Voilà un résumé (non garanti) du texte de nos entomologistes Italo-Serbes, qui est aussi très intéressant sur les autres points, avec de jolies photos !