Comme tu as pu le constater
ici, les oribates sont un groupe extrêmement diversifié (même si on l'entend au sens traditionnel du terme, c'est à dire en retirant à cette liste les Astigmatina qui ont une allure bien différente). Sur photo, parvenir à la famille est un vrai parcours du combattant (volontairement, je ne dis pas "quasi impossible" pour ne pas décourager les bonnes volontés, mais c'est presque ça quand même
). Je m'y suis essayé (timidement, certes, il faut que je m'y plonge plus sérieusement), sans grande réussite pour le moment. Pour dire que ce sont loin d'être des critères généraux...
A titre d'illustration, pour la toute première dichotomie de la clé dont je dispose pour les familles d'oribates (hors Astigmatina), il faut regarder les longueur et forme relatives des genua et des tibias, la forme de la
dépression par laquelle les pattes s'articulent avec le corps, les fusions ou non entre elles des plaques ventrales, la forme de l'articulation du subcapitulum et/ou l'organisation des rutella et des
chélicères.
Dans ton cas, ce que l'on voit des
genua (nettement plus court que le tibia, avec une utilité comparable à un genou chez nous, et pas à un segment en lui-même) permet de restreindre les recherches à la cohorte des
Brachypylina. Ensuite, la présence d'un
ptéromorphe (cette extension du notogaster qui recouvre plus ou moins les pattes avant) limite encore pas mal le nombre de familles ou super-familles (les copains, vous m'arrêtez si je dis une bêtise : ce n'est pas parce qu'il me semble voir un ptéromorphe qu'il y en a un), dont ne font d'ailleurs pas partie les Liacaridae. Puis il faut aller voir si le ptéromorphe est
auriculé, c'est à dire s'étendant vers l'avant et l'arrière de telle sorte que, en position fermée, toutes les pattes sont recouvertes par le ptéromorphe : là, ça commence à devenir difficile à voir. S'il est auriculé, je pense qu'on peut exclure la superfamille des Galumnoidea chez qui le ptéromorphe est vraiment très développé.
Bref, si mon raisonnement se tient (mais je préfère avoir l'avis général avant d'essayer de resserrer un peu), il ne nous reste que les familles des Parakalummidae, des Epactozetidae, des Ceratokalummidae, ainsi que toutes les familles entre les points 142 et 182 de la clé des oribates, p488-492 pour ceux qui ont le Krantz & Walter...
PS : ce petit exercice m'a bien amusé, je vais voir ce que ça peut donner sur tes photos, Caillou