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[Stefaniella atriplicis] Une cécidomyie et sa galle

Les syrphes et autres mouches vous attendent...

Animateurs : latique, Bruno48

Bilule
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[Stefaniella atriplicis] Une cécidomyie et sa galle

Message par Bilule »

Bonjour,

En bord de mer poussent des buissons d'Atriplex halimus , ou "arroche de mer" sur lesquelles vit une bonne colonie de Cassides (Cassida vittata):

Image

H. Dumas : France : La Ciotat : 13600 : 15/03/2016

Altitude : NR - Taille : ca. 6 mm

Réf. : 158325



De nombreuses tiges portaient cet hiver des galles de tailles et de formes variables, plus ou moins grosses, longues et globuleuses.

En voici une:

Image

H. Dumas : France : La Ciotat : 13600 : 06/12/2015

Altitude : NR - Taille : ca. 10 mm

Réf. : 161777



De quelques galles que j'ai collectées ont émergé des Cécidomyies:

Une femelle:

Image

H. Dumas : France : La Ciotat : 13600 : 22/04/2016

Altitude : NR - Taille : ca. 1.8 mm

Réf. : 161782

Image

H. Dumas : France : La Ciotat : 13600 : 22/04/2016

Altitude : NR - Taille : ca. 1.8 mm

Réf. : 161783



Un mâle:

Image

H. Dumas : France : La Ciotat : 13600 : 22/04/2016

Altitude : NR - Taille : ca. 1.4 mm

Réf. : 161781



D'après ce que j'ai pu lire, trois cécidomies européennes provoquent des galles sur Atriplex halimus:

- Asphondylia punica et A. conglomerata, mises en synonymie dans un papier de 2014*. Les auteurs y écrivent notamment (traduction): A. punica provoque une des galles les plus communes et visibles (...). Les galles se développent sur les bourgeons terminaux et axillaires d'Atriplex halimus et se composent de nombreuses feuilles rabougries qui forment une rosette sphérique, dense, jusqu'à 3 cm de diamètre (Fig. 2), les rosettes étant regroupées et serrées le long des pousses.

- Stefaniella atriplicis, dont la galle est décrite comme étant un gonflement des tiges, d'un diamètre de 4 à 5 mm sur Bladmineeders, et provoquant de petites galles sut les tiges, chaque galle d'environ 4-5 mm de diamètre, à multiples chambres (traduit de Skuhravá et al. 2007**)

- Stefaniella trinacriae, qui provoque de grosses galles sur les tiges, chaque galle de la taille d'une noisette environ, à chambres multiples (traduit de Skuhravá et al. 2007**). Il y a une photo d'une de ses galles dans un papier*** (planche III Fig. 14), elle semble de forme similaire à certaines galles de ce sujet mais plus grosse, taille d'une "nut". La photo ne comportant pas d'échelle, la taille de la galle est difficile à évaluer de façon précise.



Les galles que j'ai vues faisaient environ 10 mm de long pour les plus longues, et environ 5 mm de diamètre pour les plus globuleuses, donc rien à voir avec la taille d'une noisette.



Avec tout cela il me semble qu'il s'agit fort probablement de galles de Stefaniella atriplicis.

Mais à propos des genres Asphondylia versus Stefaniella, je n'ai trouvé de descriptions sommaires que dans un vieux papier****. Il y est indiqué:

Genus Stefaniella Kieff. 1897, type S. atriplicis Kieff. :

Subcosta and third vein very near costa; the third and fourth antennal segments not coalescing, separated by at least a rudimentary constriction. Palpi biarticulate, the claws toothed or simple. Europe.

Genus Asphondylia H. Lw. 1850, type Cecidomyia sarothamni H. Lw. :

Antennal segments 14, the flagellate sessile, cylindric, the distal ones in the female reduced; palpi uni- to triarticulate; subcostal cell not opaque; terminal segment of the male genitalia bidentate; ovipositor of the female with distal portion aciculate.


Ici je compte 12 (ou 13 si les deux segments apicaux sont séparés et non simplement "constricts") articles antennaires et deux segments aux palpes.

Je ne sais pas lire l'aile. L'est-elle sur mes clichés? Est-ce la sub-costale qui est sombre ici? Les sub-costale et 3ème nervure sont-elles très proches de la costale?

Si "ailes" vous inspirent...



* Dorchin, N., Mifsud, D., & Askew, R. (2014). Saltbush-associated Asphondylia species (Diptera: Cecidomyiidae) in the Mediterranean Basin and their chalcidoid parasitoids (Hymenoptera: Chalcidoidea). Zootaxa, 3869(4), 383-396. (PDF)

** Elsayed, A. K., Skuhrava, M., Karam, H. H., Elminshawy, A., & Al-Eryan, M. A. (2014). New records and new species of gall midges (Diptera: Cecidomyiidae) developing on Chenopodiaceae in Egypt. Zootaxa, 3904(1), 105-115. (PDF partiel)

*** Skuhravá, M., Skuhravy, V. & Massa, B. (2007) Gall midges (Diptera: Cecidomyiidae) of Sicily. Naturalista Siciliano, 31, 261–309 (PDF)


**** Felt, E. P. (1911). A generic synopsis of the Itonidae. Journal of the New York Entomological Society, 19(1), 31-62. (PDF)


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pierred
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Message par pierred »

Bonsoir,

Dans le Dauphin (p. 147), pour les galles de tige sur Atriplex spp., on a Stephaniella cecconii, qui produit des renflements durs pluriloculaires avec larves orange. Par ailleurs, sur A. halimus, on a S. trinacriae, qui produit également des renflements durs pluriloculaires, mais avec des larves blanc jaunâtre. Les illustrations correspondent bien à ta photo. On a enfin Stefaniella atriplicis qui produit un petit renflement ovoïde de 4-5 mm, avec larve blanche.

Je pense qu'on est chez les deux premières.
Pierre D.
Bilule
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Message par Bilule »

Pierre, Dauphin indique-t-il la taille des galles de S. trinacriae?
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pierred
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Message par pierred »

Bilule,

Non, pas d'indications de taille.
Pierre D.
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latique
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Message par latique »

Eugène
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pierred
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Une cécidomyie et sa galle

Message par pierred »

Donc, il faut retenir jusqu'à 2 cm de longueur. Ce qui semble cohérent avec la photo.
Pierre D.
Bilule
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Une cécidomyie et sa galle

Message par Bilule »

J'aurais dû préciser sur la fiche de la Réf. : 161777 que les 10 mm indiqués sont la Longueur de la galle.
Mais comme je l'ai indiqué dans mon "pavé": Les galles que j'ai vues faisaient environ 10 mm de long pour les plus longues, et environ 5 mm de diamètre pour les plus globuleuses, donc rien à voir avec la taille d'une noisette.
Les papiers donnent la taille d'une "nut" ou d'une "hazelnut" pour la galle de S. trinacriae, ce qui correspond aux "jusqu'à 2 cm" de bladmineerders mais absolument pas aux tailles des galles des buissons d'Atriplex halimus que j'ai visités.
Je ne pense donc pas qu'il s'agisse de S. trinacriae.
Quant à Stephaniella cecconii, je n'ai trouvé de références que sur Atriplex patula qui est une annuelle.
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latique
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Message par latique »

On en reste à Stephaniella sp. ?
Eugène
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pierred
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Message par pierred »

Je n'en sais rien.
Cela me semble dommage pour le sujet.
Pierre D.
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latique
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Message par latique »

Oui mais...
Eugène

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