Le 22 juillet je me suis retrouvé par hasard devant la scène qui m'avait enthousiasmé en septembre 2017 (c'était en Normandie au bord de l'Orne)... qui m'avait enthousiasmé et aussi rempli de questions au point de m'envoyer chercher réponses et explications sur le site de LMDI sur lequel, du coup, je m'étais inscrit (quelle bonne idée !) pour y poster mon premier sujet (viewtopic.php?t=174682).
Même scène de parade nuptiale dans le Nord, donc, entre deux syrphes du genre Eristalis.
Avec deux différences tout de même :
Au bord de l'Orne j'avais aperçu d'emblée le couple, le mâle en vol stationnaire au-dessus de la femelle, cette fois-ci j'étais en train de photographier au bord du lac, depuis une bonne minute, une femelle de syrphe sur une fleur de Pulicaire dysentérique (Pulicaria dysenterica) quand un mâle est venu brusquement se placer au-dessus d'elle, à deux centimètres environ, pour commencer un vol stationnaire à son aplomb. C'est pourquoi il y a des photos de la femelle avant la photo du couple.

Oryctes : France : Villeneuve-d'Ascq : 59650 : 22/07/2024
Altitude : 23 m - Taille : 10 mm environ
Réf. : 349951

Oryctes : France : Villeneuve-d'Ascq : 59650 : 22/07/2024
Altitude : NR - Taille : 10 mm environ
Réf. : 349952

Oryctes : France : Villeneuve-d'Ascq : 59650 : 22/07/2024
Altitude : NR - Taille : 10 mm environ
Réf. : 349953
Autre différence : le couple nordiste n'a pas suivi le même protocole que le couple normand (que j'avais vu évoluer en tandem vertical, la femelle passant de fleur en fleur et le mâle la suivant fidèlement en respectant toujours la distance sans la toucher), cette fois, après trente secondes à une minute de survol, la femelle restant sur la même fleur, le mâle, brusquement (ça m'a vraiment surpris), est venu taper par deux fois avec l'abdomen le dos de la femelle (en demeurant bien parallèle à elle et dans le même axe) avant de filer à tire-d'aile pour ne plus revenir (elle restant sur place).
J'ai eu (j'ai toujours) du mal à interpréter la dernière action du mâle, ayant peine à croire que deux contacts si brefs soient suffisants à transmettre la vie. J'imagine qu'il s'agit d'autre chose mais je n'ai pas trouvé pour l'instant de document m'apportant une réponse sur ce point précis.
Pour ce qui est de l'identité des protagonistes (j'ai consulté le tableau de Christophe Lauriaut) il me semble - mais j'en demande confirmation - que l'on se trouve à nouveau en présence de l'espèce Eristalis nemorum (ex-interrupta), cette espèce étant particulièrement connue pour pratiquer ce type de parade nuptiale.
Merci pour vos avis.
Dominique