[Volucella bombylans] Volucella bombylans var. haemorrhoidalis ?

[studio_insectes]

Bonjour,

Je vous partage ce spécimen de Volucella bombylans qui me semble correspondre à la variété haemorrhoidalis.

Deux spécimens de cette forme ont pu être observés dans le Morvan cette année, le premier en Saône-et-Loire et un second dans la Nièvre. Contextes très similaires, pour les deux vus butinant Cirsium palustre en lisière forestière en prairie para-tourbeuse.

Il s'agit d'une variété que l'on rencontre dans des contextes précis à travers la France ou est-elle simplement moins occurrente que les autres formes ?

Merci d'avance !

Bonne journée

Ivan J.


Ivan Jaubertie : France : Roussillon-en-Morvan : 71550 : 05/06/2024
Altitude : 596 m - Taille : non renseigné
Réf. : 350181

[Thomas Lebard]

Pas de doute sur l'identification. Je ne me suis jamais intéressé aux variations de couleur chez les individus, je n'ai aucune idée du pourquoi du comment ni de leur répartition précise.

Il y a un article de Speight & Pétremand qui parle des variations de couleurs chez les Criorhina mais ils ne rentrent pas vraiment dans le détail et la ségrégation des formes semble surtout géographique. Pour les Volucella, d'après Falk la forme haemorrhoidalis est plus rare en Europe. Sur inaturalist faire une recherche avec les différentes formes ne semble pas montrer de répartition particulière mais permet d'apprécier un peu plus la rareté si on compare toutes les observations.

[Drolf]

Il s'agit bien de la forme haemorrhoidalis, qui semble effectivement moins fréquente que les 2 autres formes (plumata et bombylans), mais néanmoins relativement plus fréquente en altitude.
Avec un collègue anglais, nous avons essayé d'identifier les différentes formes des observations iNat (il y aurait encore un gros travail car pour un bon nombre d'observations, la forme n'est pas encore identifiée) pour voir si une tendance en ressortait : vous pouvez consulter la carte des 3 formes ici.

Après, savoir quels sont les facteurs qui influencent la présence de ces formes... Ça pourrait être lié aux morphes des bourdons les plus abondants localement, mais je pense qu'il y a une part de variabilité au sein même des populations de V. bombylans.