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l'hôtel à insectes...
Animateur : alastor
- Lépido
- Membre
- Enregistré le : samedi 2 mai 2015, 19:38
- Localisation : Abbeville, Somme
l'hôtel à insectes...
Bonjour,
Les hotels à insectes, je suis certain qu'ils ont une vertu pédagogique importante. Je dirai même plus, nécessaire.
Ils permettent, pour peu qu'on cherche à avoir une démarche un tant soit peu scientifique comme Berquer semble l'avoir, de réflêchir aux insectes en ville.
Mais existe-t-il des études sérieuses sur leurs impacts ?
Je suis allé il y a peu à Clermont Ferrand (ou Royat, je ne sais plus) dans un square où j'ai trouvé peut-être une douzaine d'hotels à insectes qui rivalisaient d'ingéniosité, probablement le résultat d'un concours local des écoles du coin. Qui sont les insectes qu'on favorise ainsi ?
De même que l'installation de ruches d'Apis mellifera pourrait avoir des effets négatifs sur certaines populations d'Apoïdes sauvages (ce n'est pas mon sujet, ici), les hotels à insectes ne risquent-ils pas de favoriser des insectes nuisibles pour les cultures, ou concurrents d'insectes que l'on souhaitait favoriser ? Si leu effet est faible, faut-il continuer à les promouvoir ?
Je cherche des données tangibles permettant de promouvoir sereinement la démarche. Peut-être une telle étude permettrait aussi d'insister plus sur certainstaxons qu'on ne le fait aujourd'hui...
J'ai trouvé un article qui semble un tant soit peu sérieux, d'Albouy
https://www7.inra.fr/opie-insectes/pdf/i150albouy.pdf
En connaissez-vous d'autres ?
Les hotels à insectes, je suis certain qu'ils ont une vertu pédagogique importante. Je dirai même plus, nécessaire.
Ils permettent, pour peu qu'on cherche à avoir une démarche un tant soit peu scientifique comme Berquer semble l'avoir, de réflêchir aux insectes en ville.
Mais existe-t-il des études sérieuses sur leurs impacts ?
Je suis allé il y a peu à Clermont Ferrand (ou Royat, je ne sais plus) dans un square où j'ai trouvé peut-être une douzaine d'hotels à insectes qui rivalisaient d'ingéniosité, probablement le résultat d'un concours local des écoles du coin. Qui sont les insectes qu'on favorise ainsi ?
De même que l'installation de ruches d'Apis mellifera pourrait avoir des effets négatifs sur certaines populations d'Apoïdes sauvages (ce n'est pas mon sujet, ici), les hotels à insectes ne risquent-ils pas de favoriser des insectes nuisibles pour les cultures, ou concurrents d'insectes que l'on souhaitait favoriser ? Si leu effet est faible, faut-il continuer à les promouvoir ?
Je cherche des données tangibles permettant de promouvoir sereinement la démarche. Peut-être une telle étude permettrait aussi d'insister plus sur certains
J'ai trouvé un article qui semble un tant soit peu sérieux, d'Albouy
https://www7.inra.fr/opie-insectes/pdf/i150albouy.pdf
En connaissez-vous d'autres ?
- ManaRch
- Membre
- Enregistré le : jeudi 5 juin 2014, 7:18
- Localisation : Alsace
l'hôtel à insectes...
Bonjour Lépido,
Alors non, à ma connaissance et après bien des recherches, il n'existe pas d'étude globale sur les hôtels à insectes. C'est d'ailleurs partant de ce constat que je vais essayer d'en monter une la plus large possible (en matière de territoire géographique), mais je digresse.
En réalité, Vincent Albouy, avec qui j'ai eu l'occasion d'échanger sur le sujet, est certainement la personne la plus encline à voir intelligemment ce genre de dispositif de manière globale. François Lasserre de l'OPIE a également un solide retour d'expériences en la matière. Après il s'agit de travailler insecte pas insecte et donc spécialiste par spécialiste pour avoir un refuge à insectes qui tienne la route. Mais la tâche est dantesque et il faut être en capacité de faire le pont entre chaque insecte, ses parasites, ses impacts, etc.
Pour ma part j'estime que l'ouverture aux publics à l'entomo urbaine est le premier point positif mais aussi le plus important.
Ensuite, le but premier est de donner un lieu favorable aux insectes pour se reproduire, hiberner, diapauser, etc. Je ne vois pas l'hôtel à insectes, pour ma part, comme étant un objet pour favoriser uniquement des auxiliaires de culture. A ce titre, à mon sens, il n'existe pas d'insectes "nuisibles"... Si des guêpesparasitoïdes sont présentes par exemple, je m'en réjouirais de la même façon
Si vous avez des infos ou docu, je suis preneur ! (j'ai cherché du côté de Clermont, mais je n'ai pas trouvé ce dont vous parlez)
Alors non, à ma connaissance et après bien des recherches, il n'existe pas d'étude globale sur les hôtels à insectes. C'est d'ailleurs partant de ce constat que je vais essayer d'en monter une la plus large possible (en matière de territoire géographique), mais je digresse.
En réalité, Vincent Albouy, avec qui j'ai eu l'occasion d'échanger sur le sujet, est certainement la personne la plus encline à voir intelligemment ce genre de dispositif de manière globale. François Lasserre de l'OPIE a également un solide retour d'expériences en la matière. Après il s'agit de travailler insecte pas insecte et donc spécialiste par spécialiste pour avoir un refuge à insectes qui tienne la route. Mais la tâche est dantesque et il faut être en capacité de faire le pont entre chaque insecte, ses parasites, ses impacts, etc.
Pour ma part j'estime que l'ouverture aux publics à l'entomo urbaine est le premier point positif mais aussi le plus important.
Ensuite, le but premier est de donner un lieu favorable aux insectes pour se reproduire, hiberner, diapauser, etc. Je ne vois pas l'hôtel à insectes, pour ma part, comme étant un objet pour favoriser uniquement des auxiliaires de culture. A ce titre, à mon sens, il n'existe pas d'insectes "nuisibles"... Si des guêpes
Si vous avez des infos ou docu, je suis preneur ! (j'ai cherché du côté de Clermont, mais je n'ai pas trouvé ce dont vous parlez)
- pierred
- Webmestre galerie
- Enregistré le : mercredi 20 avril 2005, 6:58
- Localisation : Paris
l'hôtel à insectes...
Vous croyez que les habitants d'un hôtel à insectes pèsent quelque chose au regard de l'entomofaune ? L'idée de constituer des refuges protégés avec de la place pour une 50e de bestioles me semble un peu ridicule.
Pour ma part, je n'y vois qu'un outil pédagogique. Très intéressant de ce point de vue. Mais c'est tout.
Pour ma part, je n'y vois qu'un outil pédagogique. Très intéressant de ce point de vue. Mais c'est tout.
Pierre D.
- ManaRch
- Membre
- Enregistré le : jeudi 5 juin 2014, 7:18
- Localisation : Alsace
l'hôtel à insectes...
C'est en substance le message que j'essayais de faire passer.
Après tout dépend du nombre de dispositifs déployés et ce que l'on en fait.
Avec 20 000 hôtels à insectes il n'y a toujours pas de réel impact, mais ce serait déjà moins insignifiant et si un suivi des populations est réalisé dessus on a même un nouveau thermomètre de l'entomofaune
Mais bon, dans l'absolu, effectivement...
Après tout dépend du nombre de dispositifs déployés et ce que l'on en fait.
Avec 20 000 hôtels à insectes il n'y a toujours pas de réel impact, mais ce serait déjà moins insignifiant et si un suivi des populations est réalisé dessus on a même un nouveau thermomètre de l'
Mais bon, dans l'absolu, effectivement...
- Lépido
- Membre
- Enregistré le : samedi 2 mai 2015, 19:38
- Localisation : Abbeville, Somme
l'hôtel à insectes...
Rhoooo, comme c'est triste !
Alors ce déploiement d'hôtels à insectes un peu partout ne serait qu'une vaste fumisterie ?
C'est d'autant plus triste qu'ils sont quasiment toujours l'oeuvre d'instituteurs ou d'animateurs CPIE dévoués, convaincus d’œuvrer pour le bien des insectes en question.
On mentirait à nos chers bambins ??
C'est vraiment dommage.
Dommage qu'on n'ait pas réussi à démontrer qu'on arrivait à accroître quelques populations d'osmies pollinisatrices de nos carrés de Cucurbitacées, de carabes mangeurs de limaces et de pucerons, ou de forficules mangeurs de psylles et de pucerons...
Snif
Alors ce déploiement d'hôtels à insectes un peu partout ne serait qu'une vaste fumisterie ?
C'est d'autant plus triste qu'ils sont quasiment toujours l'oeuvre d'instituteurs ou d'animateurs CPIE dévoués, convaincus d’œuvrer pour le bien des insectes en question.
On mentirait à nos chers bambins ??
C'est vraiment dommage.
Dommage qu'on n'ait pas réussi à démontrer qu'on arrivait à accroître quelques populations d'osmies pollinisatrices de nos carrés de Cucurbitacées, de carabes mangeurs de limaces et de pucerons, ou de forficules mangeurs de psylles et de pucerons...
Snif
- pierred
- Webmestre galerie
- Enregistré le : mercredi 20 avril 2005, 6:58
- Localisation : Paris
l'hôtel à insectes...
Les instits, je leur fais confiance. Ils mettent ça en place et ça prend place dans leur rythme annuel. Ils y reviennent avec leurs enfants tous les ans. Pas de bobo. L'intérêt est essentiellement la formation des enfants et accessoirement l'entretien des hôtels.
Le truc qui coince, c'est un maire qui fait un discours sur la protection des abeilles en installant un machin dans un jardin public, sans en avoir parlé avec personne, et surtout pas avec les jardiniers.
On pourrait poursuivre avec la mode des ruches installées sur les terrasses des immeubles de bureaux.
Le truc qui coince, c'est un maire qui fait un discours sur la protection des abeilles en installant un machin dans un jardin public, sans en avoir parlé avec personne, et surtout pas avec les jardiniers.
On pourrait poursuivre avec la mode des ruches installées sur les terrasses des immeubles de bureaux.
Pierre D.
- Berquer
- Membre confirmé
- Enregistré le : mercredi 3 février 2016, 9:48
- Localisation : Manche
l'hôtel à insectes...
Bonjour à tous,
Merci pour votre intérêt et vos nouveaux commentaires, toujours aussi pertinents, sur ce sujet.
Voici donc quelques nouvelles idées, (un peu en vrac, pardon ) pour compléter ou rebondir sur vos dernières réflexions, que je partage entièrement.
- Les hôtels à insectes sont depuis quelques années une nouvelle "mode". Tant mieux... si cette mode n'est pas, comme le reste, passagère, et à condition toutefois que l'on n'installe pas l'hôtel dans un coin, en le laissant pourrir sans avoir observé ce qui s'y passe.
- Quelques hôtels sont hélas construits n'importe comment, avec des matériaux non adéquats, disposés à l'intérieur "au pif". Dans ce cas, bonjour leur efficacité !
- Il est en effet nécessaire de l'accompagner d'explications fournies à l'aide de panneaux, ou lors de visites sur place organisées par des entomologistes, enseignants, naturalistes, membres d'associations de protection de la nature, etc.
- L'environnement de l'hôtel est important. S'il est installé dans un jardin type "pelouse-thuya" (si si, il y en a encore !) il y aura peu de chance que l'hôtel soit fréquenté, sauf peut-être s'il y a suffisamment de biodiversité dans les jardins des alentours.
- La biodiversité est primordiale : plus elle sera riche, avec notamment des espècesindigènes "sauvages", indispensables, plus l'hôtel aura de chance d'être occupé.
- On peut se dispenser d'un hôtel, si le jardin comprend beaucoup d'éléments naturels : branches mortes, brindilles, tiges sèches, fagots liés, tas de bois, pierres, mousses, parties non fauchées...
- L'hôtel sert aux observations diverses d'insectes et d'araignées de toutes sortes, participant à la biodiversité du jardin : pollinisateurs,phytophages , auxiliaires, prédateurs, parasites, etc. composants de l'écosystème. (A propos, les notions d'"utiles" et de "nuisibles" ne font plus partie, à tort ou à raison, de mes préoccupations).
- L'hôtel ne peut évidemment pas remplacer la plupart des objets nécessaires à un élevage d'insectes, selon le cas : terrarium, caisse, cage, récipients divers, et tout autre matériel d'élevage.
Allez, je vous laisse, si vous voulez, partager vos autres commentaires sur la question.
A+ sur le forum
Cordialement,
Christian B
Merci pour votre intérêt et vos nouveaux commentaires, toujours aussi pertinents, sur ce sujet.
Voici donc quelques nouvelles idées, (un peu en vrac, pardon ) pour compléter ou rebondir sur vos dernières réflexions, que je partage entièrement.
- Les hôtels à insectes sont depuis quelques années une nouvelle "mode". Tant mieux... si cette mode n'est pas, comme le reste, passagère, et à condition toutefois que l'on n'installe pas l'hôtel dans un coin, en le laissant pourrir sans avoir observé ce qui s'y passe.
- Quelques hôtels sont hélas construits n'importe comment, avec des matériaux non adéquats, disposés à l'intérieur "au pif". Dans ce cas, bonjour leur efficacité !
- Il est en effet nécessaire de l'accompagner d'explications fournies à l'aide de panneaux, ou lors de visites sur place organisées par des entomologistes, enseignants, naturalistes, membres d'associations de protection de la nature, etc.
- L'environnement de l'hôtel est important. S'il est installé dans un jardin type "pelouse-thuya" (si si, il y en a encore !) il y aura peu de chance que l'hôtel soit fréquenté, sauf peut-être s'il y a suffisamment de biodiversité dans les jardins des alentours.
- La biodiversité est primordiale : plus elle sera riche, avec notamment des espèces
- On peut se dispenser d'un hôtel, si le jardin comprend beaucoup d'éléments naturels : branches mortes, brindilles, tiges sèches, fagots liés, tas de bois, pierres, mousses, parties non fauchées...
- L'hôtel sert aux observations diverses d'insectes et d'araignées de toutes sortes, participant à la biodiversité du jardin : pollinisateurs,
- L'hôtel ne peut évidemment pas remplacer la plupart des objets nécessaires à un élevage d'insectes, selon le cas : terrarium, caisse, cage, récipients divers, et tout autre matériel d'élevage.
Allez, je vous laisse, si vous voulez, partager vos autres commentaires sur la question.
A+ sur le forum
Cordialement,
Christian B