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Extrait de "Laraignée" de John Crompton (1951)
L’Ichneumon choisit ses victimes surtout parmi les araignées tisseuses et lorsque l’araignée l’aperçoit, elle s’enfuit en hâte et se laisse tomber de la toile par un long fil. Elle se tient coite, dans l’espoir que la mère ne la trouvera pas. Espérance vaine. La mère la suit tranquillement le long du fil sans quitter des yeux cette forme tremblante, qu’elle va jusqu’à effleurer et caresser avec ses antennes. Ensuite, elle la chevauche, arque son abdomen et dépose un œuf juste sous la peau du dos. Ceci fait, elle descend, se nettoie, lisse ses ailes et s’en va. Rien de plus facile. L’araignée, étrangement docile, demeure immobile pendant quelques minutes, puis revient à elle et reprend ses activités comme si de rien n’était. On s’est souvent demandé pourquoi, après sa chute terrifiée de la toile, elle n’offrait pas de résistance. Je croirais volontiers qu’elle est simplement pétrifiée de peur, mais certains ont parlé d’hypnotisme, d’autres comme Bristowe croient que l’Ichneumon pique et paralyse l’araignée. Il est certain que l’Ichneumon tâte sa victime ave la pointe de son abdomen, mais c’est sans doute qu’elle cherche un endroit favorable où déposer son œuf. En outre, si c’était une piqûre qui immobiliserait l’araignée que penser de la phase préliminaire au cours de laquelle la mère caresse l’animal avant de la chevaucher ? A ce moment là il n’y a pas encore eu piqûre et cependant l’araignée ne bouge pas. Enfin, que serait une piqûre paralysante dont les effets disparaissent complètement au bout de quelques minutes ? Nous connaissons les piqûres de la guêpe fouisseuse et la morsure de l’araignée. La première est définitive ; l’autre ne suspend son effet qu’à l’approche de la mort. C’est un poison, non un somnifère qu’injectent les insectes…