[Chrysis leachii F] petite chryside F arc-en-ciel (quartier)

[J.Carminati]

après examen de la guêpe sous les yeux : ça colle bien pour leachii.

[Pierre06]

après examen de la guêpe sous les yeux...

Et qu'a-t-elle de particulier, à cet endroit ?
Blague à part, merci(s) pour avoir accepté de la recevoir et pour ce retour, confirmant l'espèce que tu avais pressentie.

[J.Carminati]

Merci à toi pour l'envoi, et le mot, qui précise le milieu où tu l'as observé : muret en pierre, contre un talus.

J'ai fait toutes mes observations de Chrysis cortii (séparée de leachii par Linsenmaier en 1951 !) sur ce même micro-habitat, en Dordogne, Lot, Doubs. Seuls 4 ou 5 spécimens (capturés en 1991-1992) sont issus de piégeages sur une pelouse calcaire dans le Jura.

Comme sur les pelouses calcaire il y a souvent des affleurements rocheux, j'imagine que les Miscophus (bicolor chez moi, dans l'énorme majorité des cas) doivent nicher dans les fissures que la terre a +/- remplie (1 obs aussi près de chez moi d'une petite chryside rouge à proximité immédiate de Miscophus en vadrouille, sur un affleurement calcaire, avec notamment des petites fissures).

Ce qui est étrange, c'est que les Miscophus nidifient dans les sols meubles (terrains sablonneux, terre retournée pas trop argileuse, etc), j'ai notamment trouvé des spécimens (M. bicolor, l'hôte potentiel le plus courant des 2 chrysides) sur des tas de terre/gravillons sablonneux. Après j'ai aussi vu des Miscophus bicolor creuser dans le substrat situé entre les pierres d'un vieux murs en Dordogne (j'ai des clichés).

On a aussi trouvé C. cortii dans l'Aude avec un copain (mais en 3 jours on a du faire 20-25 spp de Chrysides, quasi essentiellement sur des murgets, mais dans le sud, les murgets sont hyper squattés, par des Vespidae solitaires, des petits sphégiens, beaucoup de Megachilidae et au pied des murgets il y a les Tachysphex & Oxybelus qui nidifiaient).

> Chrysura refulgens (la très très longue : >10mm !), Chrysura cf. cuprea (au sol, près d'un nid d'Hoplitis cristatula, mais pas la preuve que ça soit l'hôte, plus tôt dans la saison, il y avait pas mal d'osmia rufohirta ou aurulenta dans la zone), C. gpe dichroa, C. cf candens.
Chrysis inaequalis (très abondante par endroits), cf graelsii ou cf analis [pas encore regardé], C. sexdentata (pas rare), cf varidens, C. cortii, C. cf varidens,
Hedychridiumm incrassatum, (au sol près d'un mur)
Holopyga fervida, H. generosa il me semble, (sur le sol sableux & sur les fleurs)
Hedychrum nobile, niemelai, sp ?, rutilans (fleurs & sables)
Pseudomalus auratus (dans le feuillage)
Et encore d'autres trucs pas encore déterminés !

[Pierre06]

Merci à toi, Jérôme, pour ces nouvelles précisions, et à tous ceux qui, de près ou de loin, ont participé à la finalisation de ce sujet.

De mon côté, j'avais l'impression de ne voir que très exceptionnellement des Chrysididés ; je vais être plus attentif à celles qui semblent ne pas en être, mais qui en sont pourtant !

[J.Carminati]

Bah ça reste des parasites d'insectes nidifiant : les abondances sont donc plus faibles que les nidifiants, qui sont parfois peu abondants ou bien très abondants mais très localisés (cas de Bembix rostrata : il y en n'a pas partout, mais quand il est là tu ne le loupes pas parce qu'en général c'est pas 3 spécimens que tu vois la journée lool mais plutôt 10-20).

Après voici quelques pistes pour la recherche de chrysides (et acessoirement les sphégiens, pompiles et vespides solitaires) :

-> les zones sablonneuses (non inondées par les marées de préférence) horizontales et avec des parois

-> les talus et berges à parois verticales (juste au niveau du lit mineur ou au niveau du lit majeur, j'ai fait Hedychrum rutilans le 23 septembre 2017 en Franche-Comté !! je ne pensais pas trouver encore de chrysides à cette période dans la moitié nord de la France ! et il y avait au moins 3-4 sp de pompiles, Astata cf boops (pas encore déter), Philanthus tirangulum, une population de Mimumesa atratina (c'était tellement bizarre que j'ai pris le temps de déterminer les 3-4 femelles que j'avais capturé), Oxybelus cf mucronatus (pas encore déter, j'ai regardé vite fait), Megachile pilidens, Eumenes sp, ...

-> les murs et murjets en pierre avec des trous ou des interstices à matériaux friable (sur ces micro-habitats on a fait 15-16 spp de chrysides dans le sud en 1 semaine avec un copain, et on ne prospectait que le matin, parce que l'aprèm il faisait >35° et on voulait rentrer vivant XD ).

-> les vieux arbres morts exposés au soleil (avec des cavités de petits coléoptères), les tas de bois et de branches, bien secs.

-> les nichoirs à insectes (Chrysis gracillima, Trichrysis cyanea et encore un autre que j'ai pas pu capturer en Ile de France !).

-> les falaises et talus avec des éboulis et des affleurements rocheux (j'ai trouvé Hedychridium cupratum en montagne, à 1200m en juin dans le Jura, une espèce observable qu'en montagne).

-> les fleurs : surtout les achillées et les grosses ombéllifères (les petites ombellifères sont généralement moins "prolifiques" mais faut quand même regarder), la biblio mentionne aussi pas mal d'obs sur les sedum.

[Pierre06]

Merci pour ces nouvelles indications sur les sites de prospection, qui vont être autant utiles à d'autres, qu'à moi-même.