[Isodontia mexicana] Hyménoptère Apocrite
Animateurs : lauzette, baudric
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- Enregistré le : dimanche 7 mars 2004, 13:00
- Localisation : Environs de Rennes, (35)
Adrien,
J'ai une observation (avec capture) d'un couple d'I. mexicana dans une commune proche d'Issoudun dans le 36. Bon par rapport à la carte avec un point à Blois, ce n'est ni une avancée vers le nord ni vers l'ouest mais c'est tout de même une donnée supplémentaire.
C'était en 2007 et la première fois que je la voyais là ... elle y était peut être avant, et je ne l'ai pas vue, car je passe tout de même seulement épisodiquement par là chaque année mais sur de courtes périodes.
Comment procéder avec Yvan ?
Je pourrais mettre une photo de la bestiole étalée sur le forum si nécessaire avec les coordonnées exactes.
Didier.
J'ai une observation (avec capture) d'un couple d'I. mexicana dans une commune proche d'Issoudun dans le 36. Bon par rapport à la carte avec un point à Blois, ce n'est ni une avancée vers le nord ni vers l'ouest mais c'est tout de même une donnée supplémentaire.
C'était en 2007 et la première fois que je la voyais là ... elle y était peut être avant, et je ne l'ai pas vue, car je passe tout de même seulement épisodiquement par là chaque année mais sur de courtes périodes.
Comment procéder avec Yvan ?
Je pourrais mettre une photo de la bestiole étalée sur le forum si nécessaire avec les coordonnées exactes.
Didier.
Sans les autres, personne ne serait autre chose que rien. [Quino]
Balises :
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- Membre confirmé
- Enregistré le : dimanche 24 juin 2007, 18:08
- Localisation : BEZIERS
Très intéressante discussion pour une espèce en pleine expansion géographique;et pour ceux qui l'ignoreraient la première localité connue est celle de La Tamarissière (commune d'Agde) près de l'estuaire de l'Hérault,où en septembre 1960 Mr.et Mad.H.Janvier capturèrent 6 spécimens ! - que de chemin parcouru depuis.Sur ce territoire comme ailleurs dans mon département le support de nidification habituel concerne les tiges creuses de Arundo donax,la Canne de Provence.M'étant à l'époque passionné pour le comportement nidificateur de cet Isodontia je vous livre représentation d'une femelle captive de 18 mm,saisie dès la sortie du cocon en incubateur;par contre il me parait difficile de confondre ce Sphex avec I.paludosa,aux ailes jaunâtres et grises à leur apex ;outre la taille plus avantageuse de cette dernière espèce moins commune,je crois que les ailes enfumées et reflets bleuâtres de mexicana sont assez parlantes afin d'éviter la confusion et je dois avoir quelque cliché de paludosa que je vais rechercher...et pour l'identification des sexes l'examen du clypéus est intéressant:pour la femelle bord antérieur portant une échancrure médiane limitée par 2 dents,légère inflexion pour le mâle et ceci peut être utile lors de l'examen de spécimens desséchés ! ...

jules d\'oc : France : 22 2 1995 : Portiragnes-Plage : 34
altitude : 0 m - taille : femelle de 18 mm
ref:29720

jules d\'oc : France : 22 2 1995 : Portiragnes-Plage : 34
altitude : 0 m - taille : femelle de 18 mm
ref:29720
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- Membre confirmé
- Enregistré le : samedi 25 juin 2005, 15:07
- Localisation : Gentilly (94250)
Quelle peut-être sa plante de remplacement , entre autre en région parisienne?...les divers bambous si abondants maintenant dans les jardins?
Cécile
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- Membre confirmé
- Enregistré le : dimanche 24 juin 2007, 18:08
- Localisation : BEZIERS
Je ne sais quel végétal de substitution peut être ailleurs rencontré,mais si l'on compare le mode nidificateur princeps sur la Canne de Provence et par extrapolation 2 éléments sont à retenir : coupe rase sur substrat sec et tiges creuses dès l'origine ! alors pourquoi pas sur Bambous activement sectionnés pour diverses raisons.A Portiragnes-Plage ce sont ces "éteules" de roseaux qui sont attractives,préparées sans le savoir par des jardiniers amateurs de plants de tomates, "éteules" ne dépassant la litière que de peu;toutes les sections que j'avais préparées à l'intention des femelles fondatrices et à une hauteur de 40 à 50 cm se sont révélées sans attrait;le pourquoi se devine,tout au moins sur ce territoire,car seules les nidifications basses et bien à l'abri dans la litière échappent aux intempéries et effets néfastes des rafales de vent...et cette expérimentation renouvelée plusieurs années à la suite ne m'a jamais démontré l'efficacité de mon sécateur porté bien trop haut.Alors ailleurs il te faut porter toute ton attention sur les végétaux creux desséchés sur pied et à l'occasion horizontalisés dans la litière herbeuse,mais ce n'est pas simple ! ...et si cela peut orienter tes recherches ces nidifications se trahissent par des obturations en flammèches,faites d'herbes torsadées,bien rarement absentes si j'en crois mes observations littorales.
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- Modérateur
- Enregistré le : dimanche 7 mars 2004, 13:00
- Localisation : Cébazat, Puy-de-Dôme
Il semble que I.mexicana soit capable de nicher dans n'importe que trou.
Dans le midi, elle utilise effectivement Arundo donax, concurrençant l'espèceindigène , dans son pays d'origine, elle est capable d'utiliser des feuilles enroulées, en Auvergne, elle utilise différentes tiges cassées et creuse, voire des nids dans le sol, abandonnés par d'autres espèces. Pour les proies, c'est pareil, elle préfère Oecanthus pellucens mais n'importe que Tettigoniidae fera son affaire.
Cette faculté d'adaptation n'est certainement pas étrangère au fait qu'elle s'implante à peu près partout: Des plages de la Grande motte aux coteaux Auvernats et maintenant plus au nord. Je n'a pas idée de sa progression sur les régions atlantique, mais la bestiole est facile à voir (pour les faignants: visiter les Eryngiums en août-septembre) La carte que nous donne Adrien sera certainement à enrichir encore.
Comme dit Jules, la couleur des ailes est effectivement un critère visuel qui rend cette espèce inconfondable. Curieusement cet aspect bleuté et brillant n'est ni dans la description ni dans la clé. Pour la description c'est "Ailes enfumées brunes", lors même que je les ai toujours vues avec en plus des reflets bleutés caractéristiques. Est-ce un caractère qui s'est affirmé depuis son installation en France et qui n'est pas si marqué" dans son pays d'origine ?
Dans le midi, elle utilise effectivement Arundo donax, concurrençant l'espèce
Cette faculté d'adaptation n'est certainement pas étrangère au fait qu'elle s'implante à peu près partout: Des plages de la Grande motte aux coteaux Auvernats et maintenant plus au nord. Je n'a pas idée de sa progression sur les régions atlantique, mais la bestiole est facile à voir (pour les faignants: visiter les Eryngiums en août-septembre) La carte que nous donne Adrien sera certainement à enrichir encore.
Comme dit Jules, la couleur des ailes est effectivement un critère visuel qui rend cette espèce inconfondable. Curieusement cet aspect bleuté et brillant n'est ni dans la description ni dans la clé. Pour la description c'est "Ailes enfumées brunes", lors même que je les ai toujours vues avec en plus des reflets bleutés caractéristiques. Est-ce un caractère qui s'est affirmé depuis son installation en France et qui n'est pas si marqué" dans son pays d'origine ?
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- Membre confirmé
- Enregistré le : samedi 25 juin 2005, 15:07
- Localisation : Gentilly (94250)
Merci!
Je sens qu'il va y avoir des séance à quatre pattes dans les jardins....
Je sens qu'il va y avoir des séance à quatre pattes dans les jardins....

Cécile
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- Membre confirmé
- Enregistré le : lundi 18 juillet 2005, 16:18
- Localisation : Saint-Viâtre (41)
tu parles bien de chasse aux guêpes hein ?Cécile B. a écrit :Je sens qu'il va y avoir des séance à quatre pattes dans les jardins....

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ce n'est pas parce qu'ils sont beaucoup a avoir tort qu'ils ont raison !
ce n'est pas parce qu'ils sont beaucoup a avoir tort qu'ils ont raison !
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- Membre confirmé
- Enregistré le : samedi 25 juin 2005, 15:07
- Localisation : Gentilly (94250)
ben voyons....
n'oublies pas que je suis une vieille instit' à la retraite! 


Cécile
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- Membre confirmé
- Enregistré le : dimanche 24 juin 2007, 18:08
- Localisation : BEZIERS
Les données de Patrick B sont très intéressantes et la plasticité observée lors de la nidification est d'un appoint notable afin d'expliquer l'expansion territoriale de cette Guêpe,peu exigeante de la sorte;en ce qui concerne les reflets bleutés caractéristiques nul doute qu'ils doivent être semblables dans leur patrie d'origine et s'ils ne sont pas toujours mentionnés il est possible qu'en post-mortem la chose s'atténue ou alors aurait-t-on affaire à des sénescents (mêmes considérations pour le jaune alaire de I.paludosa)...mais de mon côté tous les individus que j'ai observés dans la nature,a fortiori ceux d'élevage,possédaient cette brillance qui pour les observateurs de terrain non convaincus des nécessités de capture représente un critère de choix,précisant qu'en dehors d'Arundo donax je n'ai jamais isolé de nidification insolite...mais pourquoi la bête chercherait ailleurs ce qu'elle a sous la main et en abondance dans mon secteur ! ...autre élément confortant les remarques de Patrick:la bestiole s'est acclimatée primitivement dans l'Hérault,colonisant des territoires situés vers l'Est et l'Ouest;or si l'on admet toujours son introduction accidentelle à la faveur de fournitures américaines lors d'un débarquement proche de La Tamarissière en 1944,difficile d'imaginer que les américains aient fait suivre des Cannes de Provence porteuses de nids...
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- Modérateur
- Enregistré le : dimanche 7 mars 2004, 13:00
- Localisation : Cébazat, Puy-de-Dôme
Jules, pour la couleur des ailes, c'est bien ce que tu dis: Beaucoup moins nette pour les individus de collections. En comparant les deux côte à côte, il est évident qu'il y a une différence, mais ça n'a rien à voir avec l'aspect des bestioles vivantes.
J'ajouterai même que pour mexicana les variation individuelles d'intensité de la couleur sont assez importantes (je n'y avait jamais fait gaffe). Quand elles sont vivante, c'est le reflet bleuté qui frappe.
Pour paludosa, les variations sont moins importantes, mais ça ne veut rien dire: Je n'en ai que quelques unes et toutes du même site.
Toutefois, ce que je vois:
mexicana : les ailes sont généralement assez sombres et toujours de façon relativement régulière, l'assombrissement à l'apex est moins nettement tranché que pour l'autre espèce. La couleur brun-noir très légèrement rougeâtre est la même à l'apex , avec juste un changement d'intensité.
paludosa: brun-jaune pâle avec une tâcheapicale de couleur grise, nettement différente du reste de l'aile, peu foncée, mais contrastant nettement.
De toutes façons, on peut avoir un instant de doute sur photo, selon l'angle, mais quand on rencontre "en vrai" paludosa dans la nature, on ne peut la confondre avec mexicana.
Effectivement, même pour un non spécialiste, I.mexicana fait partie des bestioles qu'il n'est pas nécessaire de capturer pour l'identifier . Toutefois, ça fait pas de mal d'en détruire quelques unes dans les régions où elle concurrence gravement l'espèceindigène Mais bon ... juste pour se faire plaisir, car ce serait très illusoire de croire que ça a une réelle efficacité.
J'ajouterai même que pour mexicana les variation individuelles d'intensité de la couleur sont assez importantes (je n'y avait jamais fait gaffe). Quand elles sont vivante, c'est le reflet bleuté qui frappe.
Pour paludosa, les variations sont moins importantes, mais ça ne veut rien dire: Je n'en ai que quelques unes et toutes du même site.
Toutefois, ce que je vois:
mexicana : les ailes sont généralement assez sombres et toujours de façon relativement régulière, l'assombrissement à l'
paludosa: brun-jaune pâle avec une tâche
De toutes façons, on peut avoir un instant de doute sur photo, selon l'angle, mais quand on rencontre "en vrai" paludosa dans la nature, on ne peut la confondre avec mexicana.
Effectivement, même pour un non spécialiste, I.mexicana fait partie des bestioles qu'il n'est pas nécessaire de capturer pour l'identifier . Toutefois, ça fait pas de mal d'en détruire quelques unes dans les régions où elle concurrence gravement l'espèce