Promenade dominicale dans le jardin des collections botaniques du JARDIN DES PLANTES (demanderaient un peu plus de crédits pour un meilleur entretien !). Découverte de nombreux insectes assez inattendus à PARIS : Graphosoma italicum - Xylocopa violacea - Dolichopodus ungulatus par exemple ... et parmi eux cette guêpe qui ne me paraît pas de la famille des VESPIDAE mais plutôt des SPHECIDAE et peut être même de la tribu des Philanthines ?
Dans un premier temps il faut déterminer le groupe, et pour cela regarder la répartition des taches jaunes du gastre, (il y a de nombreux post à ce sujet).
On distingue assez mal ce qu'il faudrait voir sur les pattes, et qui n'est d'ailleurs pas un critère absolu.
Par élimination:
La tache du tergite II est profondément échancrée.
La taille est grande.
Le premier tergite est presque entièrement noir.
Ça pourrait être un mâle de Cerceris arenaria, mais là encore, c'est juste une "bonne probabilité" (75% pour la galerie), pas une (quasi) certitude, bien que tout ce que j'en vois correspond parfaitement.
Par ailleurs, il n'y a rien d'inattendu à Paris. Cette ville qui abrite 200 000 arbres et qui comporte de très nombreux jardins et de magnifiques cimetières, héberge de très nombreuses espèces, et même des espèces méridionales qui se sont égarées là au gré des transports et qui ont pu s'adapter, probablement épargnées par les grands froids de l'hiver. Les arbres n'y sont pas tous taillés à ras comme c'est le cas dans la plupart des autres villes de France et la végétation des jardins publics est majoritairement pérenne et non faite de massifs de fleurs changés quatre ou cinq fois chaque été, comme c'est aussi le cas dans ces imbéciles "Villes fleuries", avec leur stupides géraniums potomanes sur les lampadaires .
Il me semble avoir vu autrefois sur la revue "L'entomologiste" un inventaire de coccinelles impressionnant à Paris. Naguère, c'était la dernière ville abritant en quantité le grillon domestique, acclimaté dans le métro, mais je doute que les modernisations actuelles le laisse survivre.
Il faut préciser que le Jardin des plantes, abrite un mini bois laissé en friche pendant des années ( Des dizaines d'années ?) et le jardin botanique contient une très grande variété de plantes à fleurs (placées en plein soleil). C'est à mon avis un lieu intéressant pour étudier les espèces résitantes à la pollution et la concurrence des plantes pour les pollinisateurs. Certaines fleurs ont beaucoups plus de succès que d'autres...
A signaler que le Jardin des Plantes vient d'installer des ruches et colonies d'abeilles (6, je crois, ou 6 pour le printemps prochain ?)
Pour l'année de la Biodiversité.
Cela a donné lieu à une belle dispute scientifique, certains chercheurs du Museum craignant que ce soudain afflux d'abeilles ne vienne fragiliser les populations d'abeilles solitaires et autres pollinisateurs en place.
et diminuer la biodiversité, en fait.
Le Jardin est un des meilleurs endroits d'observation dans Paris, surtout au printemps.
notamment dans le "jardin alpin".
(les fleurs - dont la collection de Pavots - de la grande allée sont malheureusement inaccessibles au photographe).
gilles