Les débutants annoncent généralement rostrata parce que les bouquins de vulgarisations ne connaissent que lui. Comme par ailleurs le genre est particulièrement caractéristique, on ne va pas chercher plus loin.
Toutefois si rostrata est le plus abondant, il est loin d'être le plus commun; il se tient aux zones sableuses, où il grouille, mais il y est strictement inféodé.
Gilles, ici aussi, pour le sexe il ne me semble guère possible de compter les tergites ou les articles des antennes.
On ne peut pas se fier au peigne tarsal, car les mâles de Bembix en sont pourvu, et même s'il est un peu moins développé que chez leurs femelles, sans comparaison ce n'est pas ça qui va faire la différence.
On est pas suffisamment certain de voir correctement les sternites pour affirmer l'absence d'apophyses sur les sternite II et VI, dont sont pourvus les mâles de 6 espèces sur les 8 présentes en France. (les 2 exceptions sont bidentata, possible en Ardèche, et olivacea, espèce littorale de couleur caractéristique)
Ici, l'absence de déformation des derniers articles des antennes ajouté à l'absence de taches noires aux angles externes des articles des tarses 1 élimine à peu près tous les mâles. (Attention ce raisonnement n'est valable que pour une bestiole de cet aspect, en fait il faut déjà avoir une idée de l'espèce pour dire que c'est une femelle)
L'espèce: La bande jaune du tergite II est bien rectiligne à l'arrière, les scapes sont entièrement jaunes (exit sinuata) , les mandibules jaune à la base :
Tout ça nous donne une femelle de Bembix tarsata Latreille 1809