C'est très compliqué et aucun critère n'est vraiment décisif. Sans m'étendre (nombreuses discussions à ce sujet sur le forum), on continue à s'interroger sur la limite exacte des deux espèces.
Éric
« Les millionnaires font la chasse aux éléphants, les pauvres la chasse aux punaises. » (Aminado)
Puisque la bête est prélevée, il faudrait une vue entomométrique, pour arriver à trancher. Mais on s’achemine vers Arocatus roeselli. Cela se joue sur les proportions de la tête.
En gros, les européens font un peu du bricolage à ce niveau-là, et c’est essentiellement un problème de référence. Les « roesellii » français des platanes provençaux de Carayon pourraient bien être des longiceps (c’est en tous cas l’opinion d’Hoffmann et des allemands, à laquelle se range les britanniques. Et les « longiceps » des platanes de Francfort pourraient bien en réalité être des roesellii...
Il est de plus en plus vraisemblable que les « roesellii » provençaux de Carayon et les « longiceps » francfortois d’Hoffmann appartiennent à la même espèce, ce que tendent à confirmer les analyses génétiques... qui comparent les populations allemandes, alsaciennes et britanniques, sans considérer les locus typicus... pas étonnant qu’on ne trouve aucune différence...
Étonnamment, les derniers travaux asiatiques sur le genre, basés notamment sur une comparaison et un réexamen des types, tendent à établir la validité des deux espèces... et longiceps (le vrai, celui qui a reçu ce nom...) ne ressemble pas à ça...
Les pygophores, en particulier, semblent bien différents... Personnellement, j’attends d’avoir entre les mains un authentique longiceps de Méditerranée orientale ; la variabilité de roesellii est monstrueuse, ça au moins c’est certain, avec un spectre complet allant du roesellii typique à des morphes quasi-identiques à longiceps. Je peux déjà dire que la longueur du rostre, par exemple, est bien partie pour n’être en fait absolument d’aucune utilité dans la détermination...