entonantes44 a écrit : ↑mardi 20 juin 2017, 18:37Première question : est-ce que ça ne peut pas être intéressant de conserver des populations sur certains sites pour maintenir un fond génétique (un certain polymorphisme)?
Peut être, mais comment le faire techniquement ? Et puis ça ne répond qu'au problème du buis en tant qu'espèce pas à la modification à grande échelle des milieux ou le buis est l'une des espèces dominantes (pentes rocheuses à buis et sous bois à buis).
entonantes44 a écrit : ↑mardi 20 juin 2017, 18:37Deuxième question : si demain on te propose un piège à phéromone spécifique pour piéger les mâles. Est-ce que ça ne vaut pas le coup de tenter de protéger des parcelles à moindre coût (dans tous les sens du terme), le temps qu'une sélection s'opère dans la population de buis sauvage?
Ces pièges existent, ils sont utilisés pour suivre les populations de pyrale et leur évolution dans le temps. En aucun cas ils ne permettent de contrôler ou de limiter les populations de pyrale. C'est vrai pour tous les types de pièges à
phéromones ils sont utilisés soit pour détecter la présence des espèces en prévision par exemple d'un traitement en agriculture, soit pour suivre l'évolution d'une population.
Ce ne sont pas des moyens de lutte, il faudrait des centaines voir des milliers de pièges pour espérer voir un effet quelconque !
Tu ne te rends pas compte mais le nombre de papillons est gigantesque, par endroit c'est comme s'il neigeait ! Ce n'est pas à Besançon, mais ça donne une idée du phénomène :
https://www.francebleu.fr/infos/climat- ... 1472241137
Sinon tu nous apportes deux autres exemples d'espèces introduites qui ne peuvent pas être contrôlée par l'homme : la graphiose des ormes (champignon véhiculé par deux espèces de scolytes), et une maladie d'actualité qui est apparu il y a quelques années par chez moi, la chalarose du frêne (autre champignon qui lui est disséminé par le vent via ses spores).... On sait ce qui est advenu des ormes, on verra ce qui arrivera aux frênes, mais on ne connait aucun moyen de traitement ou de lutte.
Je crois simplement qu'il est utopique de penser que l'homme peut tout résoudre par la technique il y a des choses contre lesquels nous ne pouvons rien. La meilleur chose à faire pour les espèces exotiques c'est d'éviter de les introduire, ou d'agir très rapidement quand la taille de la population le permet encore.