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LA SAGA DES POULETS DANS LA JUNGLE
La saga qui va suivre aurait certainement pu faire déplacer ce cher Sherlock Holmes dans nos contrées guyanaises.
Tachons donc de conter cette saga comme il l’aurait souhaité, c’est-à-dire uniquement en reprenant les faits…
1er jour : Au matin, mise en place d’un seau contenant un poulet en cours de décongélation. Ce seau est accroché sur une branche à 1m30 du sol par le fameux système de crochet Mikkamel (viewtopic.php?t=142020).
L’après-midi, le poulet était déjà assailli par les abeilles carnivores, mouches et autres adorables espèces en tous genres…
2eme jour : Au matin, nous allons faire notre première reconnaissance et quelle surprise de voir au fond du seau un superbe spécimen de Megaphanaeus lancifer. Forts de cette réussite rapide, nous décidons donc de revenir voir le seau en fin d’après-midi.
Michel Gyment : Guyane française : Saint-Laurent du Maroni : 97360 : 22/07/2017
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Réf. : 191183
L’après-midi donc, pleins d’espoir nous nous pressons pour voir à nouveau le seau…que nous trouvons décroché de la branche, gisant sur le sol avec un poulet qui s’est volatilisé !
Un tas d’hypothèses s’ensuivent : singe, marsupial, reptiles, coup de vent puis un quelconque opportuniste animal ?
3eme jour : Au matin, la contre-attaque s’organise, nous mettons cette fois trois seaux en place, suffisamment distants les uns des autres. Le poulet a été remplacé par 4 pilons par seau, le crochet est lui devenu une solide ficelle empêchant tout décrochage intempestif.
L’après-midi, les pilons sont toujours en place mais rapidement attaqués par les abeilles carnivores, aucun coléoptère en vue.
Michel Gyment : Guyane française : Saint-Laurent du Maroni : 97360 : 22/07/2017
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Réf. : 191185
4eme jour : les pilons ont à leur tour disparu …cette fois la révolte du binôme entomologiste gronde.
5eme jour : La revanche a donc sonné et motivés par celle-ci nous concevons trois Barber d’un nouveau type : le Chick’n’Trap .
Ce sont des boîtes en plastique transparent de 11L (L37*P26*H14 cm), qui seront enterrées pour que le couvercle affleure le sol. Ce couvercle est découpé de manière à avoir une « croix » en son centre pour permettre l’entrée des
Cependant pour une des boîtes, ne connaissant pas l’intelligence ou la fougue de notre adversaire, nous ne découpons qu’une seule fente de type « boîte aux lettres » de 2 cm de large sur 25 cm de long au centre du couvercle. Ce couvercle-ci n’est pas scotché car la fermeture est bien « clipsable » et ajustée.
Au soir, les trois boîtes sont enterrées dans le sol, contenant chacune un poulet.
6eme jour : Au matin : le poulet de la « boîte aux lettres » a disparu mais le couvercle est toujours parfaitement en place ! La logique nous impose donc deux possibilités, et seulement deux :
- soit notre voleur a réussi un tour de magie qui ferait pâlir Houdini en faisant passer un poulet entier par une fente de 2 cm de large.
- Soit le voleur a enlevé le couvercle, pris le poulet et soigneusement pris le temps de refermer la boîte !!!
Michel Gyment : Guyane française : Saint-Laurent du Maroni : 97360 : 22/07/2017
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Quelle espèce du règne animal est donc capable d’une prouesse pareille ….
L’Homo sapiens sapiens, élémentaire mon cher Watson !
Pour donner de plus amples corrélations, voici ce qu’il advenait pour les deux boîtes restantes :
- la seconde (couvercle scotché pour rappel), comportait un poulet une aile à moitié sortie de la boîte mais le poulet y était toujours. Le voleur avait donc fait une tentative mais avait fini par se résigner face à la difficulté empêchant l’ouverture de la boîte.
- la troisième, sans changement, le poulet n’ayant pas bougé d’une once, nous pouvons penser que le voleur décontenancé par la boîte précédente n’avait même plus la volonté d’essayer !
Michel Gyment : Guyane française : Saint-Laurent du Maroni : 97360 : 23/07/2017
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Réf. : 191188
Voici donc la fin de cette saga étonnante, qui ne manqua pas de mettre nos deux cerveaux en ébullition jusqu’au dénouement final : le couvercle remis en place.
Par la suite, les deux boîtes restantes furent relevées deux fois par jour et la première récompense de nos efforts fut un Phanaeus jasius aux splendides reflets verts. D’autres trophées s’ajoutèrent au fur et à mesure.
UNQUOTE
Ce n'est pas tous les jours qu'on a l'occasion de respirer des odeurs épouvantables, je tiens donc à remercier vanderbergh qui m'avait indiqué la méthode du poulet (mais je crois que lui prenait un poulet entier, avec les entrailles, ce qui devait dispenser un inconfort odorant encore plus prononcé!)