Expédition Sangha 2012 chez les pygmées

Affiche de l'expédition Sangha 2012
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En temps qu’entomologiste, j’ai participé en début d’année à une expédition scientifique appelée Sangha 2012 dont le but est d’inventorier la biodiversité dans la jungle de la république centrafricaine.
Il s’agit de la forêt équatoriale humide du bassin du Congo, la seconde plus importante après l’Amazonie.
Je vais vous présenter un petit reportage de l’expédition.

Philippe Annoyer, organisateur de l'expédition Sangha 2012
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L’expédition Sangha 2012 est organisée par Philippe Annoyer (photo ci-dessus), président de l’association ariègeoise « Insectes du Monde ». C’est sa huitième expédition, dans cette région de Centrafrique, depuis 1985.
Sangha 2012 dure deux mois et réunit de nombreux scientifiques : entomologistes, botanistes, et spécialistes en tous genres (oiseaux, mammifères, chauves-souris, poissons …) qui vont inventorier la biodiversité.

Le voyage aérien de l’expédition
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Voici le trajet : départ en avion de Toulouse vers Casablanca au Maroc où, après une nuit d’hôtel, on redécolle pour Bangui, capitale de la Centrafrique après un arrêt technique à Douala au Cameroun.

Trajet de l'expédition Sangha 2012
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Depuis Bangui (en haut à droite de la carte), il faut faire 500 km de 4x4 sur des pistes cabossées avant d’atteindre le village de Bayanga et la forêt primaire du parc national de Dzanga-Ndoki (partie hachurée). Ensuite il faut s’enfoncer en forêt sur 65 km en descendant en pirogue la rivière Sangha puis faire deux jours de marche dans la jungle pour établir le camp de base.

Pour les préparatifs, il m’a fallut mettre à jour tous mes vaccins DTPolio, Hépatites A et B, fièvre jaune et méningite pour me protéger des maladies communes en Centrafrique. Pendant plusieurs jours j’ai des bras en bois.

J’emporte aussi des comprimés à prendre tous les jours contre le paludisme. L’espérance de vie en Centrafrique est une des faibles du monde : 48 ans.

J’avais décidé de faire une préparation physique intensive pour préparer l’expédition : des footings pour préparer les marches en forêt et deux entrainements avec un cordiste pour grimper à la canopée des arbres mais ce fut un fiasco : une déchirure à la cuisse 5 mois avant le départ m’a empêché de faire des footings. J’ai tenté de compenser avec les longueurs de piscine mais j’y ai attrapé deux verrues plantaires sous les pieds juste avant de partir. La grimpe aux arbres s’est soldée par une fracture à une côte deux mois avant l’expédition.

Il m’a également fallut demander un visa de séjour à l’ambassade parisienne.
Je pars avec 3 sacs à dos de 20 kg chacun.

Message par **vanderbergh** » lundi 22 octobre 2012, 15:14

C'est dangereux l'entomologie, tu ne le savais pas

Des photos...des photos...des photos...

Départ de l’aéroport de Toulouse le 13 février, il fait –10°C dehors : la région connaît depuis deux semaines une vague de grand froid. Il reste de la neige sur les pistes de l’aéroport.

Départ de Toulouse
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Arrivée à Casablanca après 2h30 de vol, la température ambiante est de 20°C.
La Royal Air Maroc m’offre une nuit d’hôtel pour attendre mon vol du lendemain vers Bangui.

Escale à Casablanca
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14 février : départ pour Bangui à 17h, l’avion fait une courte escale à Douala au Cameroun. Le vol est long, arrivée dans le petit aéroport de Bangui à 2h du matin. La nuit est courte car le matin il faut aller à l’ambassade de France faire des photocopies certifiées conformes de nos passeports. Il est conseillé de montrer uniquement les photocopies lors des contrôles routiers.
Passage aussi à l’université de Bangui qui délivre les autorisations d’attraper des insectes dans le parc national.
Il est interdit de tirer des photographies à Bangui.

La température est étouffante : 35°C, le climat est tropical. Il n’y a pas de décalage horaire avec la France.
Beaucoup de monde parle le français mais la langue du pays est le sango. L’unité monétaire est le franc CFA qui correspond à nos anciens francs d’avant 1960.
A midi au restaurant, je choisis du caïman à la banane plantain, c’est original et très bon.

Il faut faire attention aux petits piments rouges, ils sont beaucoup plus forts qu’en France.

L’après-midi est consacré à préparer les bagages pour le départ en 4x4 le lendemain à l’aube.

Au programme du jour 500 km en 4x4 surchargés sur les pistes en latérite.
Après plusieurs heures le convoi de l’expédition est stoppé car le radiateur d’un 4x4 fuit trop.

Expédition Sangha 2012 : convoi de 4x4
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Le Monde des insectes