Ce n'est pas si simple... Il y a pas mal d'espèces pour lesquelles le prélèvement est inutile, car on les identifie bien sur photo... Il y a a contrario des amateurs qui ont le bol de tomber sur des raretés, voire des espèces potentiellement inconnues (au moins localement) mais qui ne font qu'une photo alors que la détermination fiable ne peut se faire que sur genitalias ou critères non photographiés. C'est dans ces cas-là qu'on s'énerve un peu d'être passés à travers une occasion unique de savoir !
D'un autre côté, et par définition, tu as de fortes chances de collecter principalement des banalités, voire, comme je le faisais en débutant, de collecter plein d'espèces (potentielles !) qui se résument à une seule tant la variabilité peut être importante chez certaines...
Collecter, ça vaut la peine si tu comptes t'y mettre sérieusement ou si tu as un amateur éclairé qui saura gérer tes collectes... L'idéal serait de te forger une culture de
base pour éviter des captures les banalités et te concentrer sur ce qui semble valoir la peine... Mais il faut du temps pour en arriver là, surtout dans le sud où les espèces sont plus nombreuses !
Dans un premier temps, il faut au minimum mettre de côté ce qui est de toute façon capturé à l'occasion d'autres "chasses" : fond de piège Barber, Berlèse ou Malaise, dans lesquels les opilions sont pris parfois (souvent pour les deux premiers !)
Si tu ne chasses qu'en photo, voyons ce qu'en dira Emmanuel.

A vingt ans, je n'avais en tête que l'extermination des vieux; je persiste à la croire urgente mais j'y ajouterais maintenant celle des jeunes; avec l'âge on a une vision plus complète des choses (Cioran)