Bonjour,
Oui c'est vraisemblablement
Nelima doriae, qui comme Manu l'explique, doit pouvoir s'élever sans souci. J'avais tenté l'expérience il y a une dizaine d'années avec
P. opilio, qui s'élève très bien. Je nourrissais mes spécimens avec des insectes morts, mais morts depuis très peu de temps : ça fonctionnait. Vu que les opilions sont éminemment pariéticoles et sciaphiles pour pas mal d'entre eux (les
Nelima en font partie), il est conseillé de disposer un morceau d'écorce + ou - rectangulaire verticalement dans le bac d'élevage, ou une pierre plane globalement mais avec quelques aspérités ; le(s) spécimen(s) apprécieront de s'y tenir, surtout sous la face inférieure en journée.
N. doriae apprécierait beaucoup je pense un gros bout d'agglo (avec des planques qui vont bien), car pris plusieurs fois dans un micro-habitat de ce type dans le 06 ; mais l'inconvénient c'est que tu verras peu le spécimen (et il faudrait un gros bac !!). Le compromis est du coup une pierre/écorce de taille modérée contre une des parois transparentes, mais sans trous !
En plus de ce qu'a conseillé Manu, ajouter aussi un bouchon de bouteille d'eau avec un peu d'eau, les opilions boivent aussi !
L'élevage des opilions peut être passionnant et très utile en amélioration des connaissances, j'avais même pu voir une femelle
P. opilio pondre de cette manière. Je n'avais malheureusement pas d'appareil photo numérique il y a 10 ans
Il serait marrant de tenter d'élever des
Dicranopalpus ramosus (qui doivent pouvoir s'élever par plusieurs dans un même bac sans souci), pour vérifier s'ils sont aussi peu actifs qu'ils ont l'air (peut-être, même probablement, bougent-ils davantage la nuit ?)

, ou encore des gros
Odiellus spinosus ou mieux encore, des
troguloides, pour étudier leur régime alimentaire, voir ce qu'ils accepteraient ou non comme proies, etc. ; il y aurait de quoi faire...!
Bonne journée et week-end,
Etienne
PS : probablement un de mes derniers messages avant mon départ vers le grand ouest... Mais j'essaierai de passer en février
