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Les Vrillettes

Préparation des fiches insectes.
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Bébert
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Les Vrillettes

Message par Bébert »

Les Vrillettes

Carte d'identité
Nom scientifique : Anobium, Stegobium, Xestobium etc.
Nom vernaculaire : Vrillette
Classe : Insecta (insectes)
Ordre : Coleoptera
Famille : Ptinidae
Taille : 2 à 5 mm

Identification
Les vrillettes sont des coléoptères, les adultes se caractérisent donc par la première paire d'aile durcie, rigide et transformée en élytres qui forment une "carapace" protégeant les ailes membraneuses (utilisées pour le vol) et le dessus de l'abdomen.
Elles se différencient des autres coléoptères par un ensemble de caractères morphologiques :
- leur forme elliptique et cylindrique qui rappelle une pilule, celle-ci étant accentuée par leur capacité à replier pattes, tête et antennes en cas de danger, l'insecte restant immobile en simulant la mort ;
- leur pronotum bombé en forme de capuchon qui cache la tête au repos, celle-ci étant insérée sur sa face inférieure ;
- leurs antennes fines, en général terminées par trois articles plus grand et larges que les précédents, formant une massue lâche.

Les larves de la famille des Ptinidae sont blanchâtres, molles, avec des pattes très courtes et généralement recourbées en forme de U ou de virgule. Elles ne quittent pas les galeries dans lesquelles elles se développent et se déplacent difficilement quand elles en sont extraites. Leur présence est généralement trahie par la vermoulure qu'elles produisent, mélange de déjections et de particules de bois ou autres matériaux dont elles se nourrissent. Les espèces qui colonisent le bois se manifestent aussi par les trous de sortie des adultes, bien ronds et de taille variable selon les espèces.

La famille des Ptinidae compte en France une centaine d’espèces qui présentent un aspect assez homogène. Leur identification est affaire de spécialiste et fait appel à des caractères morphologiques ténus, ainsi que fréquemment à l'examen des organes génitaux des mâles.
Cependant, seules 6 ou 7 espèces posent de réels problèmes dans les habitations et s'y rencontrent fréquemment. Leur identification est assez aisée visuellement :

Identification des espèces de vrillettes se trouvant dans les habitations

:arrow: Taille grande à moyenne (4 à 8 mm) :

- - :idea: forme ovoïde un peu aplatie, espèce grande (5-8 mm), couleur brune foncée marbrée de mouchetures gris-beiges : Grosse vrillette Xestobium rufovillosum

- - :idea: forme cylindrique allongée :
:arrow: Petite taille (2 à 3 mm) :

- - :idea: Couleur brune foncée, forme allongée cylindrique, élytres à poils très courts et appliqués contre le corps : Petite vrillette Anobium punctatum

- - :idea: Couleur brun-rousse, forme trapue, élytres à poils bien visibles :
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Bébert
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La Grosse vrillette

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La Grosse vrillette

Carte d'identité
Nom scientifique : Xestobium rufovillosum (De Geer, 1774)
Nom vernaculaire : Grosse vrillette, horloge de la mort
Ordre : Coleoptera
Famille : Ptinidae
Taille : 5 à 9 mm

Xestobium rufovillosum (De Geer, 1774) accouplement
Image
Daniel Radix : France : Puchay : 27150 : 04/04/2004
Altitude : ~ 100 m - Taille : 7-8 mm (estimé)
Réf. : 17123

Grosses vrillettes mortes avec une larve au centre
Image
Anonyme : France : Gabriac : 12340 : 02/06/2020
Altitude : NR - Taille : 4 mm
Réf. : 259214

Identification
La grosse vrillette (Xestobium rufovillosum) est la plus grande espèce de la famille des Ptinidae en France, elle se reconnaît donc en premier lieu à sa grande taille qui peut atteindre 9 mm. Elle est de forme large et forte, un peu aplatie, de couleur brun noir avec des mouchetures de poils gris beige irrégulières sur tout le corps. Les élytres sont dépourvus de stries. Ses antennes sont fines et courtes, terminées par une petite massue de trois articles faiblement élargis.

Les trous de sortie des adultes dans les boiseries infestées sont ronds et mesurent 2 à 4 mm de diamètre. La vermoulure (déjections et sciure de bois) produite par cette espèce se présente typiquement sous forme de petites lentilles brunes d’environ 1mm.

Distribution en France
Xestobium rufovillosum est largement distribué en Europe et présent dans toute la France.

Habitats et mœurs
Les larves de la grosse vrillette se développent exclusivement dans le bois de divers feuillus (chêne, hêtre, châtaigner, orme, charme, etc.), plus rarement dans le bois de résineux, c'est donc un insecte xylophage.
L'espèce se trouve principalement sur les bois ouvrés dans les constructions, mais peut parfois se rencontrer dans la nature sur des souches et arbres morts.
Les larves de la grosse vrillette ne peuvent se nourrir sur du bois sain, elles ont besoin que celui-ci ait été préalablement dégradé par un champignon lignivore. La grosse vrillette colonise ainsi des bois qui ont été exposés au moins un certain temps à l'eau, aux intempéries ou à une forte humidité.

Dans les constructions elle affecte surtout les vieilles bâtisses et beaucoup plus rarement les constructions modernes où le taux d'humidité est trop faible pour ses besoins larvaires (au moins 20% d'humidité dans le bois). Elle attaque ainsi principalement les charpentes qui ont connu des fuites de toiture, les parquets et boiseries qui ont subi un dégât des eaux, les meubles et boiseries des vieilles bâtisses à hygrométrie élevée, etc.

Xestobium rufovillosum présente un comportement nuptial singulier qui lui a valu son nom d'horloge de la mort : les mâles à la recherche d'une partenaire frappent leur tête contre la paroi des galeries émettant une sorte de tic-tac régulier qui rappelle une horloge et qui est souvent entendu dans le calme de la nuit.

Les adultes sont dotés d'ailes et donc capables de voler, lors de leur émergence ils sont attirés par la lumière du jour et on les trouve déambulant sur les rebords de fenêtres. Ce comportement permet de détecter la présence de l'insecte dans une construction, il reste alors à rechercher les trous de sortie et les rejets de vermoulure fraîche pour identifier l'origine des vrillettes.

Nuisances pour l'homme
Les nuisances causées par les vrillettes sont liés aux dégâts occasionnés par leurs larves sur les bois ouvrés. Outre l'aspect inesthétiques des trous de sortie des adultes et des rejets de vermoulure, les nombreuses galeries qui sillonnent le bois peuvent le fragiliser considérablement. Ceci d'autant plus que les vrillettes sont capables de se reproduire pendant de très nombreuses années sur un matériau qui leur convient, celui-ci finissant alors transformé en un gruyère ou une dentelle de bois.
Les dégâts de Xestobium rufovillosum sont par ailleurs plus importants que ceux des autres espèces, proportionnellement à sa grande taille.
Par ailleurs la présence de la Grosse vrillette est un indicateur d'une humidité excessive et de la présence de champignons lignivores qui sont eux aussi nuisibles aux constructions.

Trous de sortie et vermoulure de Xestobium rufovillosum sur une lame de parquet
Image
Daniel Radix : France : Puchay : 27150 : 04/04/2004
Altitude : ~ 100 m - Taille : 7-8 mm (estimé)
Réf. : 17128

Adultes de Xestobium rufovillosum dans leur galerie sur une lame de parquet
Image
Daniel Radix : France : Puchay : 27150 : 04/04/2004
Altitude : ~ 100 m - Taille : 7-8 mm (estimé)
Réf. : 17126

Moyens de lutte ou de contrôle
De manière préventive, il est possible d'éviter l'installation de Xestobium rufovillosum en luttant contre l'humidité :
- aérer, ventiler et assainir les locaux humides ;
- rechercher et réparer les fuites ou infiltrations d'eau ;
- éliminer les bois humides ou présentant des signes de colonisation par des champignons ;
- surveiller les charpentes et bois qui ont subi des dégâts des eaux.

De même un entretient régulier de vos meubles et parquets avec des cires, des huiles ou huiles dures les rendront beaucoup moins attractifs pour les vrillettes. Les peintures et vernis sur les poutres et boiseries constituent aussi une barrière efficace à leur installation.

En cas de présence avérée de ces insectes, la lutte devra être adaptée en fonction de l'ampleur de l'infestation et du type de boiserie concerné (objet, meuble, parquet, charpente, etc.).

Dans le cas d'une invasion restreinte et localisée il est possible de mettre en œuvre des mesures simples et de bon sens :
- Éliminer et détruire les objets ou parties attaquées ;
- Passer les objets de petite taille au congélateur pendant au moins une semaine ;

Dans le cas d'une infestation de grande ampleur ou affectant des éléments structuraux importants d'une habitation, il sera nécessaire de faire appel à un professionnel spécialisé.
Dans tous les cas les traitements du bois en profondeur, ou les traitements insecticides pour tuer les insectes, font appel à des produits dangereux pour l'être humain, les animaux domestiques et l'environnement. Leur usage doit se faire avec modération et précaution. Attachez vous les conseils d'un professionnel pour l'application d'un traitement en respectant les règles de sécurité.

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Bébert
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La Petite vrillette

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La Petite vrillette

Carte d'identité
Nom scientifique : Anobium punctatum (De Geer, 1774)
Nom vernaculaire : Petite vrillette, Ciron
Ordre : Coleoptera
Famille : Ptinidae
Taille : 2 à 5 mm

Anobium punctatum (De Geer, 1774) mâle avec son édéage en bas à gauche
Image
Piezo : France : Chalautre-la-Petite : 77160 : 16/07/2009
Altitude : NR - Taille : 3,8 mm
Réf. : 146799

Anobium punctatum (De Geer, 1774)
Image
Arnaud Jean-Pierre : France : Canohès : 66680 : 26/06/2010
Altitude : 100 m - Taille : L = 4 - 6 mm maximum
Réf. : 59601

Identification
La petite vrillette (Anobium punctatum) mesure de 2 à 5 mm, mais il s'agit de variation extrêmes et la plupart des individus mesurent 3 à 4 mm. Elle est de forme étroite et allongée, cylindrique avec un pronotum nettement en capuchon au dessus de la tête. Sa couleur est uniformément brun roux assez foncé. Le corps paraît glabre au premier abord, mais il est en fait couvert d'une pilosité courte et appliquée contre les tégumens. Les élytres présentent des rangées de points qui forment des stries nettes. Les antennes sont fines, terminées par une massue de trois articles élargis et nettement plus longs que les précédents.

Les trous de sortie des adultes dans les boiseries infestées sont ronds et mesurent 1 à 3 mm de diamètre. La vermoulure (déjections et sciure de bois) produite par cette espèce se présente sous forme de petites granules allongés et cylindriques à l'aspect de cacahuètes.

Anobium punctatum est très proche et difficile à distinguer de plusieurs autres espèces de vrillettes, en particulier les deux autres espèces du genre Anobium existantes en France (A. inexspectatum et A. hederae) et les espèces du genre Hemicoelus (4 espèces). Toutefois Anobium punctatum est la seule qui se trouve régulièrement dans les habitations et qui est capable de se développer dans le bois ouvré.

Distribution en France
Anobium punctatum est largement distribué en Europe et présent dans toute la France.

Habitats et mœurs
Les larves de la petite vrillette se développent dans le bois de feuillus comme de résineux, c'est donc un insecte xylophage.
L'espèce se trouve aussi bien dans la nature que sur les bois ouvrés dans les constructions, mais elle est nettement plus fréquente dans les milieux artificiels.
Les larves de la petite vrillette se développent dans toute sorte de bois, qu'il soit sain, ou qu'il ait été préalablement colonisé par des champignons. Le développement larvaire sera cependant plus lent et long dans un bois sec et sain que dans du bois présentant une certaine humidité et une dégradation préalable par des champignons.

Dans les constructions Anobium punctatum colonise surtout les vieux meubles avec une préférence pour les bois tendres, mais elle peut s'attaquer à toute sorte de bois : parquets, charpentes, lambris, sculptures, etc.

Les adultes sont actifs au printemps et en été, principalement en juin-juillet. Ils sont dotés d'ailes et donc capables de voler, lors de leur émergence ils sont attirés par la lumière du jour et on les trouves déambulant sur les rebords de fenêtres. Ce comportement permet de détecter la présence de l'insecte dans une construction, il reste alors à rechercher les trous de sortie et les rejets de vermoulure fraîche pour identifier l'origine des vrillettes.

Nuisances pour l'homme
Les nuisances causées par les petites vrillettes sont liés aux dégâts occasionnés par leurs larves sur les bois ouvrés. Outre l'aspect inesthétique des trous de sortie des adultes et des rejets de vermoulure, les nombreuses galeries qui sillonnent le bois peuvent le fragiliser considérablement. Ceci d'autant plus que les vrillettes sont capables de se reproduire pendant de très nombreuses années sur un matériau qui leur convient, celui-ci finissant alors transformé en un gruyère ou une dentelle de bois.

Moyens de lutte ou de contrôle
De manière préventive, il est possible d'éviter l'installation des vrillettes en entretenant régulièrement vos meubles et parquets avec des cires, des huiles ou huiles dures qui les rendront beaucoup moins attractifs pour les vrillettes. De même les peintures et vernis sur les poutres et boiseries constituent une barrière efficace à leur installation.

En cas de présence avérée de ces insectes, la lutte devra être adaptée en fonction de l'ampleur de l'infestation et du type de boiserie concerné (objet, meuble, parquet, charpente, etc.).

Dans le cas d'une invasion restreinte et localisée il est possible de mettre en œuvre des mesures simples et de bon sens :
- Éliminer et détruire les objets ou parties attaquées ;
- Passer les objets de petite taille au congélateur pendant au moins une semaine ;

Dans le cas d'une infestation de grande ampleur ou affectant des éléments structuraux importants d'une habitation, il sera nécessaire de faire appel à un professionnel spécialisé.
Dans tous les cas les traitements du bois en profondeur, ou les traitements insecticides pour tuer les insectes, font appel à des produits dangereux pour l'être humain, les animaux domestiques et l'environnement. Leur usage doit se faire avec modération et précaution. Attachez vous les conseils d'un professionnel pour l'application d'un traitement en respectant les règles de sécurité.

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Bébert
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La Vrillette des bibliothèques

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La Vrillette des bibliothèques

Carte d'identité
Nom scientifique : Nicobium castaneum (Olivier, 1790)
Nom vernaculaire : Vrillette des bibliothèques
Ordre : Coleoptera
Famille : Ptinidae
Taille : 4 à 6 mm

Nicobium castaneum (Olivier, 1790)
Image
Dimitri GEYSTOR : France : Monségur : 47150 : 12/07/2007
Altitude : 200 - Taille : 4,5-5 mm
Réf. : 21522

Nicobium castaneum (Olivier, 1790)
Image
Dimitri GEYSTOR : France : Monségur : 47150 : 12/07/2007
Altitude : 200 - Taille : 4,5-5 mm
Réf. : 21524

Identification
La vrillette des bibliothèques Nicobium castaneum est une espèce proche de la petite vrillette avec ses 4 à 6 mm de long. Elle est de forme allongée, cylindrique, mais plus trapue qu'Anobium punctatum. Sa couleur est uniformément brun roux assez foncé. Elle se caractérise par une pilosité dressée et hirsute présente sur tout le corps. Cette pilosité forme en général sur les élytres deux ou trois bandes transversales de poils denses gris beige séparées par des bandes à poils clairsemés laissant apparaitre la couleur de fond des élytres. Ces bandes sont plus ou moins nettes selon les individus et leur état de fraîcheur. Les élytres sont fortement striés par des rangés de gros points alignés. Les antennes sont terminées par une massue de trois articles élargis et plus longs que les précédents.

Les trous de sortie des adultes dans les boiseries infestées sont ronds et mesurent 1 à 3 mm de diamètre. La vermoulure (déjections et sciure de bois) produite par cette espèce se présente sous forme de petites granules allongés et cylindriques à l'aspect de cacahuètes. Ces deux éléments sont similaires à Anobium punctatum et ne permettent pas de les différencier.
La larve a par contre la particularité de construire une logette de nymphose dans le matériau nourricier pour se métamorphoser et passer au stade adulte. Ces logettes sont assez solides et perdurent longtemps en place après le départ de l'insecte.

Distribution en France
Nicobium castaneum est largement distribué en Europe et présent dans toute la France.

Habitats et mœurs
La vrillette des bibliothèques a une prédilection pour les vieux papiers et le carton, mais ses larves peuvent aussi se développer dans le bois de feuillus et de résineux, en particulier les bois blancs et tendres.
Nicobium castaneum est une espèce synanthrope (c'est à dire liée à l'homme et ses activités) qui se trouve principalement dans les milieux artificiels.
Ses larves se développent dans toute sorte de matériaux à base de papier : livres, archives, reliures, documents divers, supports cartonnés, reliures, parchemins. Elle s'attaque aussi au mobilier, objets en bois, sculptures et boiseries. Son optimum de développement nécessite une chaleur supérieur à 20° et une humidité de 50 à 60%.

Les adultes sont actifs au printemps et en été, principalement en juillet-août. Ils sont dotés d'ailes et donc capables de voler, lors de leur émergence ils sont attirés par la lumière du jour et on les trouve déambulant sur les rebords de fenêtres. Ce comportement permet de détecter la présence de l'insecte dans une construction, il reste alors à rechercher les trous de sortie et les rejets de vermoulure fraîche pour identifier l'origine des vrillettes.

Nuisances pour l'homme
La vrillette des bibliothèque peut causer des dommages importants aux livres, et vieux ouvrages et se montre très nuisible dans les musées et les bibliothèques. Se dégâts sur le bois concernent principalement le mobilier et les boiseries, il semble qu'elle ne présente pas ou peu de danger pour les charpentes et gros œuvres qui sont habituellement en bois dur.

Moyens de lutte ou de contrôle
De manière préventive, il est possible d'éviter l'installation des vrillettes en entretenant régulièrement vos meubles et parquets avec des cires, des huiles ou huiles dures qui les rendront beaucoup moins attractifs pour les vrillettes. De même les peintures et vernis sur les poutres et boiseries constituent une barrière efficace à leur installation.

En cas de présence avérée de ces insectes, la lutte devra être adaptée en fonction de l'ampleur de l'infestation et du type de matériau concerné (livre, papiers, objet, meuble, parquet, charpente, etc.).

Dans le cas d'une invasion restreinte et localisée il est possible de mettre en œuvre des mesures simples et de bon sens :
- Éliminer et détruire les objets ou parties attaquées ;
- Passer les objets de petite taille au congélateur pendant au moins une semaine ;

Dans le cas d'une infestation de grande ampleur ou affectant des éléments structuraux importants d'une habitation, il sera nécessaire de faire appel à un professionnel spécialisé.
Dans tous les cas les traitements du bois en profondeur, ou les traitements insecticides pour tuer les insectes, font appel à des produits dangereux pour l'être humain, les animaux domestiques et l'environnement. Leur usage doit se faire avec modération et précaution. Attachez vous les conseils d'un professionnel pour l'application d'un traitement en respectant les règles de sécurité.

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Bébert
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La Vrillette brune

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La Vrillette brune

Carte d'identité
Nom scientifique : Oligomerus ptilinoides (Wollaston, 1854)
Nom vernaculaire : Vrillette brune
Ordre : Coleoptera
Famille : Ptinidae
Taille : 5 à 7 mm

Oligomerus ptilinoides (Wollaston, 1854) mâle avec son édéage
Image
Guillaume JACQUEMIN : France : Sète : 34200 : 07/07/2019
Altitude : 74 m - Taille : 4,9 mm
Réf. : 259626

Oligomerus ptilinoides (Wollaston, 1854) femelle prostrée
Image
Guillaume JACQUEMIN : France : Annemasse : 74100 : 27/04/2011
Altitude : 435 m - Taille : 6 mm (mesurés)
Réf. : 69012

Identification
La vrillette brune (Oligomerus ptilinoides) est une espèce de taille moyenne, reconnaissable à sa forme nettement allongée, cylindrique, et sa couleur uniformément brun roux. Elle est couverte d'une fine pilosité appliquée sur le corps qui lui donne un aspect satiné. Les antennes sont terminées par une massue de trois articles élargis et beaucoup plus longs que les précédents, en particulier chez les mâles.

Les trous de sortie des adultes dans les boiseries infestées sont ronds et mesurent 1,5 à 3 mm de diamètre. La vermoulure (déjections et sciure de bois) produite par cette espèce se présente sous forme de petites granules allongés et cylindriques à l'aspect de cacahuètes. Ces deux éléments sont similaires à Anobium punctatum et Nicobium castaneum ne permettent pas de les différencier facilement.

Trois espèces d'Oligomerus existent en France, elles sont très proches et difficiles à identifier, mais seule O. ptilinoides fréquente les habitations.

Distribution en France
Oligomerus ptilinoides est un espèce présente principalement dans le bassin méditerranéen, mais que l'on peut rencontrer plus au nord en France dans les habitations.

Habitats et mœurs
Les larves de la vrillette brune se développent exclusivement dans le bois de divers feuillus, c'est donc un insecte xylophage.
L'espèce se rencontre sur des bois morts en milieu naturel dans le sud de la France, mais elle colonise aussi fréquemment les habitations et peut alors se trouver dans la plus grande partie du pays.
Les larves de la vrillette brune se développent dans toute sorte de bois, qu'il soit sain, ou qu'il ait été préalablement colonisé par des champignons. Le développement larvaire sera cependant plus lent et long dans un bois sec et sain que dans du bois présentant une certaine humidité et une dégradation préalable par des champignons. Cette espèce méridionale aime la chaleur et son développement est stoppé en dessous de 12°C.

Dans les constructions Oligomerus ptilinoides colonise toute sorte de matériaux et objets en bois : vieux meubles, tringles, rambardes, cadres, parquets, charpentes, etc.

Les adultes sont actifs au printemps et en été, principalement en juillet-août. Ils sont dotés d'ailes et donc capables de voler, lors de leur émergence ils sont attirés par la lumière du jour et on les trouves déambulant sur les rebords de fenêtres. Ce comportement permet de détecter la présence de l'insecte dans une construction, il reste alors à rechercher les trous de sortie et les rejets de vermoulure fraîche pour identifier l'origine des vrillettes.

Nuisances pour l'homme
Les nuisances causées par les vrillettes brunes sont liés aux dégâts occasionnés par leurs larves sur les bois ouvrés. Outre l'aspect inesthétiques des trous de sortie des adultes et des rejets de vermoulure, les nombreuses galeries qui sillonnent le bois peuvent le fragiliser considérablement. Ceci d'autant plus que les vrillettes sont capables de se reproduire pendant de très nombreuses années sur un matériau qui leur convient, celui-ci finissant alors transformé en un gruyère ou une dentelle de bois.

Galeries d'Oligomerus ptilinoides sur du mobilier
Image
Guillaume JACQUEMIN : France : Sète : 34200 : 18/07/2019
Altitude : 74 m - Taille : 1,4 à 2 mm
Réf. : 263415

Vermoulure d'Oligomerus ptilinoides constituée de granules en forme de cacahuètes
Image
Guillaume JACQUEMIN : France : Sète : 34200 : 18/07/2019
Altitude : 74 m - Taille non renseignée
Réf. : 263416

Moyens de lutte ou de contrôle
De manière préventive, il est possible d'éviter l'installation des vrillettes en entretenant régulièrement vos meubles et parquets avec des cires, des huiles ou huiles dures qui les rendront beaucoup moins attractifs pour les vrillettes. De même les peintures et vernis sur les poutres et boiseries constituent une barrière efficace à leur installation.

En cas de présence avérée de ces insectes, la lutte devra être adaptée en fonction de l'ampleur de l'infestation et du type de boiserie concerné (objet, meuble, parquet, charpente, etc.).

Dans le cas d'une invasion restreinte et localisée il est possible de mettre en œuvre des mesures simples et de bon sens :
- Éliminer et détruire les objets ou parties attaquées ;
- Passer les objets de petite taille au congélateur pendant au moins une semaine ;

Dans le cas d'une infestation de grande ampleur ou affectant des éléments structuraux importants d'une habitation, il sera nécessaire de faire appel à un professionnel spécialisé.
Dans tous les cas les traitements du bois en profondeur, ou les traitements insecticides pour tuer les insectes, font appel à des produits dangereux pour l'être humain, les animaux domestiques et l'environnement. Leur usage doit se faire avec modération et précaution. Attachez vous les conseils d'un professionnel pour l'application d'un traitement en respectant les règles de sécurité.

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La Vrillette à antennes pectinées

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La Vrillette à antennes pectinées

Carte d'identité
Nom scientifique : Ptilinus pectinicornis (Linnaeus, 1758)
Nom vernaculaire : Vrillette à antennes pectinées
Ordre : Coleoptera
Famille : Ptinidae
Taille : 4 à 6 mm

Ptilinus pectinicornis (Linnaeus, 1758) mâle avec ses antennes pectinées typiques
Image
Piezo : France : Chenoise-Cucharmoy : 77160 : 27/07/2010
Altitude : NR - Taille : 4,5 mm
Réf. : 73045

Ptilinus pectinicornis (Linnaeus, 1758) femelle avec les antennes dentées
Image
Pierre Bornand : Suisse : Vevey : 1800 : 13/06/2015
Altitude : 428 m - Taille : 5.6 mm mesuré
Réf. : 201097

Identification
Ptilinus pectinicornis est une espèce de taille moyenne, reconnaissable à sa forme nettement allongée, cylindrique, et son aspect habituellement bicolore avec l'avant corps brun noir plus foncé que les élytres qui sont bruns. Les antennes des mâles sont très caractéristiques avec leurs prolongations en bâtonnets qui leur donne un aspect de peigne ou de râteau et qui a valu son nom de vrillette à antennes pectinées. Les antennes de femelles sont moins spectaculaires, simplement dentées en scie.

Les trous de sortie des adultes dans les boiseries infestées sont ronds et mesurent 1 à 3 mm de diamètre. La vermoulure (déjections et sciure de bois) produite par cette espèce se présente sous forme d'une poudre fine qui est généralement densément compactée dans les galeries larvaires.

Deux espèces de Ptilinus existent en France, elles sont très proches et difficiles à identifier, mais P. pectinicornis est nettement plus répandue et elle seule se trouve parfois dans les habitations.

Distribution en France
Ptilinus pectinicornis est largement répandue en Europe et se trouve dans toute la France.

Habitats et mœurs
Les larves de Ptilinus pectinicornis se développent exclusivement dans le bois de divers feuillus, en particulier le hêtre, mais aussi le charme, le frêne, l'érable, le saule, etc., c'est donc un insecte xylophage.
L'espèce est très fréquente en France dans les milieux naturels où elle se développe sur les bois morts et secs sur pied. Elle est capable de coloniser du bois fraichement coupé et se rencontre ainsi fréquemment dans le bois de chauffage, dans les bois stockés en forêt ou dans les scieries à partir desquels elle se retrouve dans les bois ouvrés.
Les larves de la vrillette à antennes pectinées se développent dans du bois sain. Chez cette espèce les femelles adultes ont la particularité de creuser des galeries pour construire une chambre de ponte. Après la ponte elles restent habituellement dans la galerie afin de l'obturer avec leur corps.

Femelle de Ptilinus pectinicornis trouvée morte dans sa galerie
Image
Michel Bertrand : France : Cuise-la-Motte : 60350 : 17/12/2018
Altitude : 48 m - Taille : 4-à 5 mm
Réf. : 220355

Les adultes sont actifs d'avril à juin. Ils sont dotés d'ailes et donc capables de voler, lors de leur émergence ils sont attirés par la lumière du jour et on les trouves déambulant sur les rebords de fenêtres. Ce comportement permet de détecter la présence de l'insecte dans une construction, il reste alors à rechercher les trous de sortie et les rejets de vermoulure fraîche pour identifier l'origine des vrillettes.

Nuisances pour l'homme
Les nuisances causées par les vrillettes à antennes pectinées sont liés aux dégâts occasionnés par leurs larves sur les bois ouvrés, auxquelles s'ajoutent les galeries de pontes creusées par les femelles. Outre l'aspect inesthétiques des trous de sortie des adultes et des rejets de vermoulure, les nombreuses galeries qui sillonnent le bois peuvent le fragiliser considérablement.

L'infestation de bois d'œuvre par Ptilinus pectinicornis provient en général de bois séchés naturellement en plein air, les larves se retrouvant dans les meubles et autres bois ouvrés après leur façonnage. Il n'est pas clairement établis si cette espèce peut se maintenir durablement sur les bois ouvrés dans les constructions, où est plutôt un parasite des bois récemment travaillés. Quoi qu'il en soit cette espèce semble être un ravageur d'importance secondaire parmi les vrillettes, et à l'inverse des autres vrillettes cette espèce est plus fréquente dans le milieu naturel que dans les habitations.

Moyens de lutte ou de contrôle
Il semble que la vrillette à antenne pectinée se manifeste surtout sur des bois récemment ouvrés, il s'agit donc de surveiller les meubles et boiseries récentes, particulièrement celles en hêtre, pour surveiller l'apparition de trous de sortie et d'adultes.

En cas de présence avérée de ces insectes, la lutte devra être adaptée en fonction de l'ampleur de l'infestation et du type de boiserie concerné (objet, meuble, parquet, charpente, etc.).

Dans le cas d'une invasion restreinte et localisée il est possible de mettre en œuvre des mesures simples et de bon sens :
- Éliminer et détruire les objets ou parties attaquées ;
- Passer les objets de petite taille au congélateur pendant au moins une semaine ;
- Pratiquer un cirage ou huilage du bois qui le rendra bien moins attractif pour la ponte.

Dans le cas d'une infestation de grande ampleur ou affectant des éléments structuraux importants d'une habitation, il sera nécessaire de faire appel à un professionnel spécialisé.
Dans tous les cas les traitements du bois en profondeur, ou les traitements insecticides pour tuer les insectes, font appel à des produits dangereux pour l'être humain, les animaux domestiques et l'environnement. Leur usage doit se faire avec modération et précaution. Attachez vous les conseils d'un professionnel pour l'application d'un traitement en respectant les règles de sécurité.

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Bébert
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La Vrillette du pain et du tabac

Message par Bébert »

La Vrillette du pain et la Vrillette du tabac

Carte d'identité
Nom scientifique : Stegobium paniceum (Linnaeus, 1758) et Lasioderma serricorne (Fabricius, 1792)
Nom vernaculaire : Vrillette du pain et Vrillette du tabac
Ordre : Coleoptera
Famille : Ptinidae
Taille : 3 à 4 mm

Stegobium paniceum (Linnaeus, 1758)
Image
Bscrl : France : Grasse : 06130 : 07/03/2018
Altitude : 129 m - Taille : 2 à 3 mm estimé
Réf. : 201025

Lasioderma serricorne (Fabricius, 1792)
Image
Patrice Deramaix : Belgique : Bruxelles Ixelles : 1050 : 26/12/2010
Altitude : NR - Taille : 3 mm
Réf. : 65386

Larves de Lasioderma sp.
Image
Pierre Gros : France : Nice : 06000 : 17/10/2017
Altitude : 10 m - Taille : ~ 5,4 x 1,9 mm
Réf. : 193857

Identification
La vrillette du pain (Stegobium paniceum) et la La vrillette du tabac (Lasioderma serricorne) sont deux espèces de petite taille et superficiellement semblables. Elles se reconnaissent à leur couleur brun roux, leur corps finement poilu et leur aspect court et trapu.
Les deux espèces se distinguent par la forme de leurs antennes, qui sont terminée par une massue de 3 articles plus larges et longs que les précédents chez Stegobium paniceum, alors qu'elles sont régulièrement dentées avec des articles à peu près tous de même longueur chez Lasioderma serricorne.
Par ailleurs Stegobium paniceum présente des stries fines sur les élytres alors qu'ils en sont totalement dépourvus chez Lasioderma serricorne.

Il n'existe qu'une seule espèce de Stegobium en France. Par contre dix espèces de Lasioderma se trouvent dans notre pays, dans la région méditerranéenne, mais seule L. serricorne se trouve dans les habitations.

Distribution en France
Stegobium paniceum et Lasioderma serricorne peuvent se trouver dans toute la France.

Habitats et mœurs
Comme leur nom l'indique les larves de la vrillette du pain et de la vrillette du tabac ne se développent pas dans le bois, mais dans diverses matières végétales sèches.
Ces deux espèces sont très antropophiles et ne se rencontrent pratiquement pas dans les milieux naturels. Elles accompagnent l'homme dans son habitat depuis des millénaires et on a par exemple retrouvé des Stegobium dans des momies égyptiennes !
Stegobium paniceum est particulièrement attiré par les matières amylacées (contenant de l'amidon) comme le blé, le riz, les céréales et tous leurs dérivés, le pain, les biscuits, pâtes, etc. Lasioderma serricorne est quant à lui un ravageur bien connu du tabac sous toutes ses formes.
Ces deux espèces sont toutefois capables de s'attaquer a une très large gamme de denrées stockées et sèches qu'elles soient d'origine végétale ou animale : épices, fruits secs, toutes sortes de graines (blé, riz, haricots, pois, lentilles, épices en graines, arachides, etc.), chocolat, thé, café, papier, fleurs et plantes séchées, croquettes pour animaux domestiques, laines, poils, cheveux, insectes morts, animaux naturalisés, etc.

Le développement larvaire demande de la chaleur, en particulier chez Lasioderma serricorne qui est une espèce d'affinité méridionale, voire tropicale, et le développement s'arrête en dessous de 15°C pour les deux espèces. Les adultes sont donc visibles plutôt à la belle saison, mais il y a plusieurs générations par an et la période de vol est très étalée.
Les adultes sont dotés d'ailes et donc capables de voler, lors de leur émergence ils sont attirés par la lumière du jour et on les trouves déambulant sur les rebords de fenêtres. Ce comportement permet de détecter la présence de l'insecte dans une construction, il reste alors à rechercher les denrées infestées d'où ils proviennent.

Nuisances pour l'homme
Les nuisances sont liées aux dégâts causés par les larves sur les denrées alimentaires et les matières d'origine naturelle. Les vrillettes du pain et du tabac sont également un fléau dans les musées où ils attaquent les collections d'animaux naturalisés, mais également les œuvres contenant des colles naturelles, les parchemins, vieux livres, etc.
Dans les habitations leurs dégâts se concentrent surtout sur les cuisines, placards et lieux de stockage de nourriture. Toutefois la diversité des matières qu'ils peuvent coloniser fait que toutes le pièces de la maison peuvent être concernées.
Il faut souligner que ces insectes sont totalement inoffensif et ne présentent aucun risque pour un habitation ou pour ses occupants. Outre les dégâts qu'ils occasionnent leur présence peut provoquer une gêne visuelle et psychologique quant à la cohabitation avec des insectes dans son foyer.

Larve et adultes de Stegobium paniceum émergeant de pois cassés
Image
H. Dumas : France : Sanary-sur-Mer : 83110 : 13/03/2016
Altitude : NR - Taille : imago: 2.8 mm
Réf. : 158402


Moyens de lutte ou de contrôle
Le meilleur moyen de limiter leur présence est de réduire ou supprimer les sources de nourriture pour les larves :
- Enfermer les aliments dans des bocaux ou des contenants hermétiques ;
- Bien nettoyer et éliminer les denrées infestées, les miettes et restes alimentaires dans les fonds de placards, les paquets éventrés qui peuvent facilement être colonisés, etc. ;
- Surveiller régulièrement les objets sensibles, et entreposer au congélateur au moins 1 semaine ceux qui montrent des signes d'infestation.

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