[Rhodopygia hollandi] Visiteur étrange [Guyane]

[Minot]

Wahooo, ce serait une première pour la Guyane

[timad35]

Pas évidentes sur toutes les photos les cellules dédoublées !
Belle la donne (Belladone ) présente au Brésil (Mato grosso : pas vraiment proche de la Guyane; Parà : Là on se rapproche !) et Suriname donc pourquoi pas en Guyane même si elle n'est pas dans la liste de F. Meurgey .

[tioneb]

Malgré toute ma bonne volonté, je ne parviens pas à voir de cellules dédoublées sur la postérieure gauche. Sur la postérieure droite voulais-tu dire sans doute, 2 peut-être, séparées par une non dédoublée. Et pas du tout sur les autres ailes de cette dernière photo. Sur la première photo sans doute des dédoublées à l'antérieure et postérieure droites.

Alors comment partir avec cette clé ou Belle propose comme point de départ "généralement" une rangée de cellules ou " généralement " 2 rangées de cellules et ou " généralement " doit être entendu dans le sens ou l'utilise Byers, 1939 dans une note de pied de page de la page 25 . Bien sûr je n'ai pas cet ouvrage avec cette note qui nous donnerait le sens de ce " généralement ".
Peut-être, je tire cette hypothèse de ce que je dis plus loin à propose de R. hinei, veut-il dire qu'il est rare qu'il n'y ait aucune cellule dédoublée à aucune des ailes...

Si on regarde aussi le fémur postérieur, la clé de Belle montre 6 longues épines pour R. Hollandi, ici il n'y en a que 4, 5 au mieux. mais il dit aussi que ce nombre est variable à l'intérieur d'une même espèce... Belle dit que les ailes de hinei sont hyalines, celles de R. hollandi sont légèrement teintées de jaune-verdâtre. Mais ici, photo Herwig Leinsinger, on a un mâle hinei aux ailes nettement teintées. Et celles des sujets de Tom à Regua ne semblent pas du tout teintées.

Si on admet qu'on est dans le cas ou des cellules sont dédoublées, je prends l'exemple de celui que j'ai vu au Panama et au Costa Rica, R. hinei, j'en ai un qui a 8 cellules dédoublées, un autre aucune me semble-t-il... mais la plupart au minimum une à une des ailes... On serait donc comme il arrive chez nous pour les femelles Calopteryx dans une clé "statistique". Seul un échantillonnage permet de valider l'identification, pas facile avec des anisoptères en forêt .

Pas simple d'avoir une certitude.

Chez Tom, enfin à Regua, puisque chez Tom c'est plutôt au Vietnam en ce moment, il y en a 3: R. hollandi, cardinalis et pruinosa avec sans doute moins de risque de confusion. Mais Cayenne - Regua ça fait un bout de chemin, elle peuvent varier en coloration aussi! D'ailleurs j'espère bien faire à Regua des photos de ces 3 espèces!

Bon courage!

[dgas]

Pas de commentaire! et mille excuses pour la coquille, sur la dernière photo, c'est bien dans l'aile postérieure droite qu'on peut observer des cellules dédoublées.
Il me restait un doute : et si c'étaient de jeunes Rhodopygia cardinalis dont la tache basale des ailes serait encore en développement ?
Alors j'y suis retourné aujourd'hui et je n'ai pu rapporter que cette mauvaise photo de la bête particulièrement agitée et farouche :

Sinnamary, 4 avril 2014, un peu moins de 5 cm
Pour moi, plus de doute : encore des cellules dédoublées dans RSPL (bien visibles ici dans l'aile postérieure droite) et une coloration à la base des ailes n'atteignant pas le triangle, même chez ce vieux mâle ; il s'agit bien de Rhodopygia hollandi et une petite population habite probablement cet étang.

[tioneb]

Ouh là là, alors il va falloir capturer et mettre en collection. C'est sans doute déjà fait si tu arrives à les choper... Je vois, c'est un bien grand mot, des cellules dédoublées sur l'aile postérieure gauche surtout. A droite, je ne suis pas sûr.
Les ptérostigmas semblent très particuliers, assez clairs avec une marge antérieure très foncée.

[dgas]

Le capturer, c'est beaucoup demander! Non que je n'en ai pas eu l'intention.
Mais l'animal s'envolait dès qu'il était approché à moins de quatre ou cinq mètres (toutes les photos sont des recadrages de vues prises au 300mm). En plus, comme tous les Rhodopygia, il avait un vol puissant et légerement papillonnant. Enfin, quoique semblant territorial, il a tendance à chaque fois à se poser sur des supports différents. C'est peut-être aussi pour ça qu'il y en a peu en collection.
Pour permettre la comparaison, je mets une photo de Rhodopygia geijskesi prise hier, à Sinnamary aussi, mais sur un ruisseau forestier ensoleillé dans une clairière.

Rhodopygia geijskesi, Sinnamary, 4 avril 2014, environ 5 cm

[tioneb]

Je viens d'avoir des contacts avec Tom Kompier, d'une part parce que ce sera notre guide à Regua et d'autres part à propos de son blog sur les libellules du Vietnam. Il travaille à Hanoï depuis l'automne dernier.
Je lui avais mis un lien vers cette file de messages. Il ne se prononce pas sur cette identification; il trouve que la tache basale de l'aile postérieure est très étendue et couvre plus de cellules que celles qu'il connait. Il ne reconnait pas son R. hollandi mais il reconnait qu'il est possible qu'il puisse y avoir des différences géographiques, en raison de la distance...Il dit aussi qu'il ne connait pas tous les Rhodopygia.

En l'absence de contradicteur on reste sur R. hollandi car c'est certainement le meilleur choix d'après la clé de Belle. Mais pour lui, il faut les genitalia et le microscope. A toi de jouer Denis