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[Sympetrum meridionale] Sympetrum à pattes bicolores

Libellules, agrions et autres demoiselles...

Animateur : Bertrand P

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tioneb
Membre confirmé
Enregistré le : dimanche 3 juin 2007, 6:14
Localisation : Beaupréau, Maine et Loire, 49

Sympetrum à pattes bicolores

Message par tioneb »

oxie a écrit :sans tuer avec un appareil photo.

Ah ? Parce qu'avant tu tuais avec un appareil photo ? Incroyable, ça n'abîme pas l'appareil ? :mrgreen:
Quand on voit ce qu'on voit et qu'on entend ce qu'on entend, on n'est pas surpris de penser ce qu'on pense.

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lycaena85
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Enregistré le : mercredi 12 février 2014, 12:09
Localisation : Vendée, Loiret, Loir-et-Cher

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Message par lycaena85 »

Je sais que je donne le bâton pour me faire battre mais je ne suis pas forcément d'accord avec oxie.
La mise en collection est parfois indispensable pour des espèces qui sont de détermination délicate et dont la seule représentation photographique n'est pas suffisante. Je ne pense pas que pour les odonates ce soit forcément nécessaire mais par exemple pour les lépidoptères c'est parfois indispensable de procéder à une dissection des génitalias. Après la question éthique se pose bien entendu sur la question des prélèvements abusifs mais je pense que les naturalistes respectueux sont capables de faire la part des choses. Surtout que la collectionite aiguë est un mal en voie de disparition (et c'est tant mieux !). Mais c'est toujours bien de débattre avec des personnes d'opinions différents pour remettre les pendules à l'heure, faire évoluer son raisonnement et ses pratiques entomologiques (c'est aussi pour ça que j'aime bien ce forum :wink: ).
En entomologie comme au rugby tout est dans la minutie.
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oxie
Membre confirmé
Enregistré le : lundi 5 novembre 2007, 20:35

Sympetrum à pattes bicolores

Message par oxie »

Oups oui il manque une petite "," :0009:

Ya pas de mal même si je considère qu'il est parfaitement possible de déterminer tous les rhopalocères de nos contrées sur une bonne photo comme Tristan Lanfranchis l'a démontré. Pour des espèces nouvelles et lointaines là, la mise en collection reste un moyen sur mais pas à n'importe quelle conditions.
jpg78
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Enregistré le : lundi 21 juillet 2014, 14:59
Localisation : yvelines

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Message par jpg78 »

Voila un sujet bien délicat, capture ou pas capture ?
Pour avoir participer avec un dizaine de personnes cette année à deux recensements, un sur tous les insectes et un autre sur les hyménoptères pour faire un bilan avant mise en réserve régionale d'une prairie, je dois convenir que la photographie ne permet absolument pas de réaliser dans le temps imparti un bilan correct même si j’ai pu en faire quelques unes. Il n'y a que la capture, puis la présentation à un professionnel sur place qui peut identifier ou pas l'espèce à vue. S'il ne peut pas, c'est le prélèvement pour détermination à la binoculaire. Pour les hyménoptères nos connaissances ne permettent que de reconnaître à coup sur le genre et je ne parle pas des bourdons !.
Evidemment avec les odonates, le sujet n'a pas nécessité de capture car je pouvais les reconnaître à vue et nous étions avec l'encadrant les deux seuls à en être capable, sinon ils auraient été capturés.
D'autre part, pour avoir pu utiliser une collection complète d’odonates, les couleurs disparaissent très vite ? Il ne reste plus que les critères de morphologie sous bino.
Jean-Paul
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lycaena85
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Enregistré le : mercredi 12 février 2014, 12:09
Localisation : Vendée, Loiret, Loir-et-Cher

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Message par lycaena85 »

Pour les lépidoptères je parlais surtout des hétérocéres où certains genres sont quasiment impossible à distinguer sans génitalias. Au final certains déterminent sans être certain de rien et après leurs données sont quand même prises en compte dans des synthèses nationales (mais justement heureusement que la personne a gardé les spécimens ça va permettre de faire les vérifications). Après tout dépend du degré de précision que la donnée doit avoir et à quoi elle sert. Mais bon quand on veux dresser un catalogue d'espèce précis sur une zone donnée autant prendre autant de certitudes que possible après ça sert à rien de tuer tous ce qui passe si c'est juste de l'absence/présence qu'on veut faire. Il faut aussi se souvenir que les collections sont parfois le dernier témoignage des entomologistes passés quand ceux-ci n'ont pas publiés, que leurs carnets sont partis à la poubelles mais que les collections ont été conservés par les muséums ou les collectionneurs. Bref le prélèvement, la manipulation oui mais avec parcimonie.Et la manipulation d'une femelle quand elle nous "pond" dessus à éviter :wink:
En entomologie comme au rugby tout est dans la minutie.
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oxie
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Enregistré le : lundi 5 novembre 2007, 20:35

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Message par oxie »

Je suis parfaitement d'accord avec vous qu'il existe des groupes ou il est impossible de déterminer sans tuer, hélas. Les hyménoptères en font partie, par exemple (les fourmis ou des petits hyméno) pour les hétérocères je suis aussi d'accord, mais cela doit se faire dans la stricte application de la loi (en tout cas chez nous).

En Belgique si on veut se lancer dans ce type de démarche il faut passer devant des commissions de recherche qui approuvent les mémoires expliquant la motivation de la recherche et ensuite on délivre les autorisations de capture (avec ou sans relâcher). J'avais sollicité le DNF pour mettre en place une démarche de type expérience Dommanget pour Oxygastra la seule fois ou j'avais capturé et relâché, afin d'évaluer la population d'une zone limitée et qui était pressentie pour un classement. Après il y a la rédaction d' un rapport à la clé qui est examiné par les instances scientifiques pour évaluer le bien fondé de la démarche ou pas et si les autorisations doivent être reconduite au pas. :wink:

Les couleurs des libellules ne résiste pas longtemps à la mort, ultime pied de nez qu'elles nous font, alors que certains coléoptères restent comme les bijoux qu'ils ont été, les libellules deviennent des momies brunes sans aucun attrait. c'est pour ça que souvent les naturalistes font appel à des peintres, pour peindre sur les téguments des "fantômes" des couleurs qui étaient à l'origine.
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olivierpayen
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Enregistré le : mercredi 21 juillet 2010, 17:41
Localisation : castelnau chalosse ( landes sud )

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Message par olivierpayen »

oxie a écrit :Je suis parfaitement d'accord avec vous qu'il existe des groupes ou il est impossible de déterminer sans tuer, hélas. Les hyménoptères en font partie, par exemple (les fourmis ou des petits hyméno) pour les hétérocères je suis aussi d'accord, mais cela doit se faire dans la stricte application de la loi (en tout cas chez nous).

En Belgique si on veut se lancer dans ce type de démarche il faut passer devant des commissions de recherche qui approuvent les mémoires expliquant la motivation de la recherche et ensuite on délivre les autorisations de capture (avec ou sans relâcher). J'avais sollicité le DNF pour mettre en place une démarche de type expérience Dommanget pour Oxygastra la seule fois ou j'avais capturé et relâché, afin d'évaluer la population d'une zone limitée et qui était pressentie pour un classement. Après il y a la rédaction d' un rapport à la clé qui est examiné par les instances scientifiques pour évaluer le bien fondé de la démarche ou pas et si les autorisations doivent être reconduite au pas. :wink:

Les couleurs des libellules ne résiste pas longtemps à la mort, ultime pied de nez qu'elles nous font, alors que certains coléoptères restent comme les bijoux qu'ils ont été, les libellules deviennent des momies brunes sans aucun attrait. c'est pour ça que souvent les naturalistes font appel à des peintres, pour peindre sur les téguments des "fantômes" des couleurs qui étaient à l'origine.
j'avais trouvé un site qui donnait les façons de conserver les couleurs de nos belles. Dans le but de conserver les cadavres que je trouvais. Moi, je ne tue pas. :0002:
olivier
jpg78
Membre
Enregistré le : lundi 21 juillet 2014, 14:59
Localisation : yvelines

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Message par jpg78 »

oxie a écrit : En Belgique si on veut se lancer dans ce type de démarche il faut passer devant des commissions de recherche qui approuvent les mémoires expliquant la motivation de la recherche et ensuite on délivre les autorisations de capture (avec ou sans relâcher). J'avais sollicité le DNF pour mettre en place une démarche de type expérience Dommanget pour Oxygastra la seule fois ou j'avais capturé et relâché, afin d'évaluer la population d'une zone limitée et qui était pressentie pour un classement. Après il y a la rédaction d' un rapport à la clé qui est examiné par les instances scientifiques pour évaluer le bien fondé de la démarche ou pas et si les autorisations doivent être reconduite au pas. :wink:
C'est idem en France où à partir du moment où une espèce est sur la liste rouge nationale ou régionale, la capture est "normalement" interdite sauf autorisation spéciale pour des besoins de recherches.
Sinon JL Dommanget propose chaque année en octobre, dans le cadre de la SFO, une formation sur les protocoles, inventaires et suivis odonatologiques.
Jean-Paul
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jeanjean
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Enregistré le : mardi 29 juillet 2014, 8:28
Localisation : Maine-et-Loire

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Message par jeanjean »

De nouvelles techniques d'échantillonnages très précises sont en train de voir le jour, comme l'ADN environnemental par exemple. Dans le cadre d'inventaires de certains biotopes elles se révèlent très utiles car elles permettent de détecter des espèces qui passent inaperçues. De plus, il n'y a aucun dérangement des espèces car le principe consiste à prélever des échantillons du milieu ou évolue potentiellement l'espèce (eau, air, terre,...) puis à amplifier les molécules d'ADN récupérées dans les échantillons. Une fois ce travail réalisé il ne vous reste plus qu'à comparer les molécules d'ADN récupérées à une base de donnée vérifiée pour chaque espèce. De très grandes bases de données génétiques sont en train de voir le jour actuellement.

Bien sûr ces méthodes sont applicables pour les odonates (encore plus car on peut les détecter à la fois dans l'eau et dans l'air), les hétérocères, les mammifères, ...
Personnellement j'ai participé à un programme sur les amphibiens invasifs et la méthode s'est avérée efficace.

Tout ça pour dire que les photos c'est vraiment top et ça permet de réaliser une grande partie des inventaires mais si on veut pousser la chose, d'autres techniques prennent le relais!
Ca peut permettre de moins déranger ou tuer les bestioles, sauf si c'est une nouvelle espèce qui est découverte! :D
“Si la vie n'est qu'un passage, sur ce passage au moins semons des fleurs.”(Montaigne). Et au moins il y aura plus d'insectes!
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lycaena85
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Enregistré le : mercredi 12 février 2014, 12:09
Localisation : Vendée, Loiret, Loir-et-Cher

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Message par lycaena85 »

Salut, je n'y connais absolument rien en ADN environnemental. Comment ça marche dans l'air ?
En entomologie comme au rugby tout est dans la minutie.

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