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et j'ajoute cette précision de Fraser dans s Faune de Madagscar:
T. Selika: Espèce caractérisée parmi les espèces de l'Île par les taches basales des ailes dans les deux sexes : une strie courte, sombre, isolée dans l'espace cubital des postéreiures chez le mâle et la grande extension du jaune chez la femele.
Sa clé donne:
-Ailes antérieures avec 9,5 à 11,5 anténodaleѕ ; ptérostigma de couleur vive, bordé de larges nervures noires ; dessins basilaires des ailes jaunes mais sans traînées sombres dans les aires cubitale et subcostale : abdomen écarlate à bande médiodorsale noire sur les segments 7 et 8 ; nervation rouge jusqu'au ptérostigma>>>Trìthemis annulata
-Ailes antérieures avec 11,5 à 12,5 anténodales ; ptrostigma, petit, brun rougeâtre ; nervation rouge jusqu'au ptérostigma tache basale jaune des ailes postérieures de dimensions très variables ; abdomen rouge sang ; segments abdominaux 3 à 7 à taches noires apico-latérales ; 8 à anneau apical noir ; 9 et 10 noirs>>>>Trithemis arteriosa
-Ailes antérieures avec 12,5 à 13,5 anténodales ; ptérostigma brun rougeâtre sombre ; un point jaune profond à la base des ailes postérieures avec une trainée noirâtre dans l'espace cubital : nervation rouge jusqu'au noeud >>>> Trithemis selika
-Ailes antérieures avec 13,5 à 15,5 anténodales ; ptérostigma brun rougeâtre sombre bordé de noir ; une petite tache jaune doré à la base des postérieures, sans traînées sombres dans les espaces subcostal et cubital ; abdomen écarlate terne>>>> Trithemis haematina
J'y reviens une nouvelle fois.
Fraser donne une figure, séparée du descriptif de l’espèce et que javais donc raté. La strie sombre caractéristique diagnostique de T. selika est la bande sombre située en haut de la tache ambrée basale des ailes postérieures de la photo à la base entre les 3e et 4e nervures longitudinales après la costale. Avec les segments 9 et 10 noirs aussi bien sur le dos que sur les côtés, il n'y a plus de doute, il s'agit bien de Trithemis selika.
Cordialement
Jean-Pierre boudot
Depuis plusieurs années de présence sur le forum, je n'avais jamais lu une réponse aussi longue, mais c'est vraiment ce que j'apprécie ici : de temps en temps, il est toujours nécessaire de se replonger dans les bouquins et d'établir un vrai diagnostic pour arriver à l'identification.
Certains pensent qu'on se débrouille très bien avec Internet, et ton intervention, Jean-Pierre vient nous rappeler l'importance des bonnes vielles références papier
D'ailleurs, parmi les nombreux livres dont je dispose sur les odonates, un certain biotope manquait à ma collection, il va bientôt les rejoindre
Laisse nous t'dire que tu t'prépares des nuits blanches... Des migraines... Des "nervous breakdown", comme on dit de nos jours.
Audiard Les tontons flingueurs
Merci bien Jean Pierre pour cette réponse complète et qui prouve bien que Trithemis annulata haematina aurait bien du faire l'objet d'une classification à part en son temps, car si le mâle a des caractéristiques bien spécifique comme le nombre de NTA, la femelle et elle aussi bien différente de sa cousine africaine.
Michel
Nervous breakdown a écrit : ↑jeudi 31 octobre 2019, 7:42
Depuis plusieurs années de présence sur le forum, je n'avais jamais lu une réponse aussi longue, mais c'est vraiment ce que j'apprécie ici : de temps en temps, il est toujours nécessaire de se replonger dans les bouquins et d'établir un vrai diagnostic pour arriver à l'identification. Certains pensent qu'on se débrouille très bien avec Internet, et ton intervention, Jean-Pierre vient nous rappeler l'importance des bonnes vielles références papier
Un grand merci pour toutes ces recherches afin d'identifier cet individu.
Je n'ai vraiment pas "le niveau" pour argumenter entre T. annulata et T. selika mais les clés citées par Jean-Pierre sont très intéressantes. J'en prend bonne note.
Greenlife
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Louis Aragon