J'aurai du plutôt dire un graphe ou une matrice de connectivité,une recherche avec ces mots te donnera plein de réponses.
Un exemple pour Lasioglossum malachurum.
Cela reviendrait, dans ton cas, à connecter par des flèches les espèces d'Anthidies à des familles ou espèces de plantes.
Plusieurs espèces pouvant butiner les mêmes familles ou sous-familles de plantes, la même plante (ou sous-famille) sera connecté à plusieurs Anthidies.
Cela permettra de visualiser immédiatement les relations exclusives ou non d'une Anthidie à une famille de plantes.
[Hym - divers] Anthidies et préférences florales
Animateurs : lauzette, baudric
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Anthidies et préférences florales
Merci pour l'explication !
Le principe d'une telle organisation des données pour les visualiser plus rapidement est intéressant mais la représentation de la relation par une flèche risque à mon sens de simplifier excessivement les préférences florales.
Le pollen des Fabaceae est par exemple souvent récolté par de nombreuses Anthidies, et en particulier celui des Loteae, mais leur fréquentation de ces plantes paraît très variable selon l'étude (toujours la même) des charges de pollen, par exemple :
Trachusa byssinum et Anthidium montanum montrent une nette préférence (environ 85% des charges de pollen de Loteae) ;
Anthidiellum strigatum (42,1%), Anthidium punctatum (56%) et Anthidium oblongatum (30,5%) et préfèrent donc les Loteae ;
Rhodanthidium sptemdentatum et Rhodanthidium caturigense apprécient ces plantes (environ 10% des charges polliniques étudiées).
Toutes les espèces florales ne sont pas butinées avec la même assiduité, cela dépendant probablement de leur abondance, de la localité, de laphénologie florale et des goûts propres à chaque espèce... et comme dirait un membre du forum
Pouvreau distingue par ailleurs la constance et la fidélité d'un butineur à l'égard d'une plante, la première faisant référence à "un caractère inné et spécifique, liant l'insecte à un type de fleur [et la seconde] un caractère temporel en rapport avec les avantages offerts par une espèce de fleur à un moment donné [...] Il existe une hiérarchie dans les stimulus qui implique un choix de plantes."
Ces citations ainsi que ce que tu as écrit sur l'Anthidie allongée (Anthidium oblongatum) : bien que fréquentant régulièrement le Lotier corniculé, le délaisse pour l'Orpin le temps que celui-ci est fleuri, montrent que les relations plante-butineur sont complexes, d'autant plus si l'on prend en compte les préférences en matière de nectar !
Le principe d'une telle organisation des données pour les visualiser plus rapidement est intéressant mais la représentation de la relation par une flèche risque à mon sens de simplifier excessivement les préférences florales.
Le pollen des Fabaceae est par exemple souvent récolté par de nombreuses Anthidies, et en particulier celui des Loteae, mais leur fréquentation de ces plantes paraît très variable selon l'étude (toujours la même) des charges de pollen, par exemple :
Trachusa byssinum et Anthidium montanum montrent une nette préférence (environ 85% des charges de pollen de Loteae) ;
Anthidiellum strigatum (42,1%), Anthidium punctatum (56%) et Anthidium oblongatum (30,5%) et préfèrent donc les Loteae ;
Rhodanthidium sptemdentatum et Rhodanthidium caturigense apprécient ces plantes (environ 10% des charges polliniques étudiées).
Toutes les espèces florales ne sont pas butinées avec la même assiduité, cela dépendant probablement de leur abondance, de la localité, de la
Par exemple, les observations que tu as faites montrent que T. interrupta ne récolte pas du pollen que sur les Dipsacacées, ce qui nuance les données de Müller (99,8% des 45 charges de pollen analysées dont plus des 3/4 provenant du Sud de l'Europe). Ses chiffrent suggèrent par contre une plus forte dépendance des végétaux, puisqu'on ne rencontrerait que très rarement d'autres espèces d'Anthidies récoltant le pollen sur les représentantes de cette famille botanique. L'abeille est donc polylectique pour le pollen tandis que lorsqu'une Anthidie récolte le pollen d'une Dipsacaceae, il y a de très fortes chances pour qu'il s'agisse de cette abeille.Attention: on trouve souvent les mâles d'une espèce oligolectique sur d'autres familles de plantes et souvent, les femelles, le matin, prennent leur nectar sur d'autres fleurs que celles de la famille ou elles récoltent.
Pouvreau distingue par ailleurs la constance et la fidélité d'un butineur à l'égard d'une plante, la première faisant référence à "un caractère inné et spécifique, liant l'insecte à un type de fleur [et la seconde] un caractère temporel en rapport avec les avantages offerts par une espèce de fleur à un moment donné [...] Il existe une hiérarchie dans les stimulus qui implique un choix de plantes."
Ces citations ainsi que ce que tu as écrit sur l'Anthidie allongée (Anthidium oblongatum) : bien que fréquentant régulièrement le Lotier corniculé, le délaisse pour l'Orpin le temps que celui-ci est fleuri, montrent que les relations plante-butineur sont complexes, d'autant plus si l'on prend en compte les préférences en matière de nectar !
Antoine
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- Membre confirmé
- Enregistré le : mardi 7 avril 2009, 14:39
- Localisation : Landes
Anthidies et préférences florales
Ne t’inquiètes pas sur le risque de simplifier les relations abeilles-plantes en utilisant une telle méthode. Les graphes de connectivité sont utilisés dans les réseaux de télécommunication pour représenter les flux de traffic (matrice de traffic). Ils permettent de visualiser et modéliser des nombres de connections infiniment plus élevés et complexes que celles pouvant lier quelques abeilles à quelques plantes.
Le fait que ces abeilles soit polylectiques, polylectique avec préférence, ouoligolectique peut être intégré de manière très simple (les % de pollen récoltés - quand connus - de même). Je ne vois aucun problème particulier de représentation ou de simplification abusive (les équations par contre....
).
D'autre part se limiter aux interactions abeilles-plantes c'est simplifier considérablement le réseau d'inter-dépendances d'un écosystème. Il faudrait y intégrer les parasites, les prédateurs, les parasites des prédateurs, les hyper-parasites, une variable temporelle etc... (cf exemple simplifié donné pour L.malachurum).
Une matrice de connectivité est adapté pour rendre la complexité de tels systèmes, la simplification viendra de notre méconnaissance des inter-relations existantes, pas des limites de l'outil.
Il faut penser en termes de réseau, d'inter-dépendances inter-régnes et ordres, et à l'échelle du paysage en termes d’interconnexions géographiques.
A mon avis, pour créer le graphe d’inter connectivité abeilles-plantes il ne faut pas tenir compte:
. des plantes visitées pour le nectar, (une abeille prend ce qu'elle trouve: la plante la plus proche qui en délivre au moment ou elle en a besoin), peu lui importe, ou à peu prés.
. des fleurs ou l'on observe les mâles (idem).
"L'équation": Anthidium +Sédum = oblongatum que j'avais donné était simplement l'expression d'une constatation statistique (n'ayant donc pas de valeur absolu), et non dénuée de second degré
.
Je crois que c'est DGE qui a dit que interrupta récoltait sur autre chose que des Dipsacacae.
Le fait que ces abeilles soit polylectiques, polylectique avec préférence, ou

D'autre part se limiter aux interactions abeilles-plantes c'est simplifier considérablement le réseau d'inter-dépendances d'un écosystème. Il faudrait y intégrer les parasites, les prédateurs, les parasites des prédateurs, les hyper-parasites, une variable temporelle etc... (cf exemple simplifié donné pour L.malachurum).
Une matrice de connectivité est adapté pour rendre la complexité de tels systèmes, la simplification viendra de notre méconnaissance des inter-relations existantes, pas des limites de l'outil.
Il faut penser en termes de réseau, d'inter-dépendances inter-régnes et ordres, et à l'échelle du paysage en termes d’interconnexions géographiques.
A mon avis, pour créer le graphe d’inter connectivité abeilles-plantes il ne faut pas tenir compte:
. des plantes visitées pour le nectar, (une abeille prend ce qu'elle trouve: la plante la plus proche qui en délivre au moment ou elle en a besoin), peu lui importe, ou à peu prés.
. des fleurs ou l'on observe les mâles (idem).
"L'équation": Anthidium +Sédum = oblongatum que j'avais donné était simplement l'expression d'une constatation statistique (n'ayant donc pas de valeur absolu), et non dénuée de second degré

Je crois que c'est DGE qui a dit que interrupta récoltait sur autre chose que des Dipsacacae.