[Megachile willughbiella M] Megachile noire M de l’Aveyron ?

[JeanSeb2]

Je m'obstine effectivement à comprendre pourquoi "on arrive pas encore à reconnaitre les Megachile de son jardin" ! (c'est peut-être juste moi qui n'y arrive pas ?)

Mais j'ai vu, au titre de ton dernier sujet "6 ans de recherche..." que je ne suis pas le seul à être intrigué par certaines identifications quitte à prendre le temps pour y arriver...

Ici, c'est le hasard des vacances qui m'a amené à croiser des Megachile qui pourraient peut-être m'aider à mieux comprendre les miennes (qui sont soit-disant toutes willughbiella)...

Ma 1ère expérience d'identification des chauves-souris avec un ami qui avait une clé en allemand, par exemple dans une mine, dans les années 80, nous a permis d'identifier "une nouvelle espèce" que nous voyions partout (le Murin de Daubenton). Et pour cause, j'ai effectué ensuite 10 années de captures aux filets, bénévolement, avec 90% de captures de Murin de Daubenton.

Or cette espèce, non signalée dans les années qui précédaient 1980-1990, était reprise de publications en publications locales sous le nom de Murin des marais. Celui-ci en limite sud de répartition en Belgique n'avait en fait jamais été observé ou capturé en Alsace...

Et cela n'a pas été la seule "espèce jumelle" dont nous nous sommes occupés. A chaque fois, les publications comportaient quelques erreurs ou méconnaissaient quelquefois carrément certaines espèces.
Sur les amphibiens que je maîtrise mieux, j'ai eu l'occasion même récente de voir que des publications actuelles sont bien loin de retracer la réalité du terrain. Elles datent de l'an passé (2-3 ans maxi) et elles nient encore pratiquement tout effet du réchauffement climatique... Alors que j'alerte depuis 2006 pour certaines disparitions... Je continue donc à collecter des informations, les plus correctes possibles pour obtenir des informations plus convaincantes, à mon niveau...

Je crois avoir entendu parler de 700 scientifiques qui organisaient des Marches pour alerter, aujourd'hui ou demain. J'espère juste apporter une petite contribution au suivi de certains sites gérés par nos associations et dont peu de suivis sont effectués en réalité, surtout au niveau des hyménoptères.

Une réalité très troublante se dessine : dans mon jardin, en ville, j'atteins les 90 espèces (abeilles et guêpes confondues ; hors Terebrants).
- des prairies renaturées sur 10 ha en bordure du Rhin et des champs de maïs : 34 espèces.

Je remarque que nos jardins deviennent des Conservatoires pour les abeilles, s'ils sont bien gérés ; et forcément, ils seront précieux pour préserver la biodiversité.

Ce n'est pas une belle idée que de suivre et essayer de mieux comprendre tout ceci ?

[Gilles Jardinier]

... dans mon jardin, en ville, j'atteins les 90 espèces (abeilles et guêpes confondues ; hors Terebrants).
- des prairies renaturées sur 10 ha en bordure du Rhin et des champs de maïs : 34 espèces.

C'est juste l'effet "oasis" : toutes les bestioles qui ne peuvent pas vivre sur les espaces minéralisés et artificialisés se regroupent dans les "jardins sympas", où elles trouvent à la fois à butiner et à nicher.
C'est un effet collatéral des jardins partagés en milieu urbain très dense, qui n'avait pas été prévu au départ.
Dans Paris, sur le seul jardin Villemin, j'explose tous les inventaires du Museum et autres. Juste parce que les butineurs se réfugient et se concentrent là. Sur un tout petit terrain, avec plein de fleurs, tu les vois beaucoup plus facilement.
En réalité, ramené à la surface de l'arrondissement, ou même du quartier, il n'y en a certainement pas plus que sur la même surface de Nature.
edit, comme on le lit souvent sur Apoidea-Gallica, la pression d'observation que tu pratiques dans "ton" jardin est très largement supérieure à celle qui se disperse sur de grandes surfaces de nature. Dans un espace non limité, il faudrait un effectif énorme d'observateurs pour parvenir à voir toutes les espèces qui se déplacent en permanence.
Comme ils disent : les départements pauvres en espèces sont en fait "pauvres en observations", faute d'observateurs locaux. Les "riches" sont ceux qui ont des observateurs très actifs, comme toi (ou Jé, pas très loin) ...

Et, pour ma Meria, je n'arrivais pas à trouver cette fichue nervation alaire, nulle part ... aucune image !