Bonsoir,:D
Je suis tout ouïe et surtout j'ouvre de grands yeux sur cette discussion afin de ne perdre aucun mot
En effet, nous, jardiniers des espaces verts pratiquant la lutte biologique intégrée, sommes à la recherche de tout élément favorisant la biodiversité dans notre jardin citadin. Le but étant d'utiliser au minimum le pulvérisateur. Les chrysopes et autres auxiliaires sont présents dans la roseraie que nous entretenons mais pas suffisamment à notre goût ! Alors bien sûr, pour que les conditions optimales soient réunies afin de trouver l'harmonie rêvée entre les bio-agresseurs et les auxiliaires, il faudrait ne rien faire ! On s'en va, on laisse tout à l'abandon, la nature au fil des années reprendra le dessus et finalement un équilibre durable devrait s'installer. D'ailleurs plus besoin d'auxiliaire puisque tout serait autorégulé ! Ça c'est la technique de François Couplan Ethnobotaniste (Docteur-ès-Sciences, Muséum National d'Histoire Naturelle, Paris) voir pour ceux qui sont intéressé l'interview
ici (plug-in Flash necessaire)sur le magnifique site de
pixiflore.
Mais évidemment, ce n'est pas possible car d'abord, je n'ai pas envie de pointer au chômage, et surtout ce jardin est là, il fait parti du paysage urbain, et il faut l'entretenir de façon qu'il "présente bien" sans papier ni feuille morte par terre ! Alors, il faut trouver un compromis permettant de contenter les humains désirants cette propreté et ces auxiliaires recherchant un biotope complètement différent ! Heureusement, nous disposons en bordure de la roseraie d'espaces interdits au public. Ces lieux sont entretenus de telle manière que les auxiliaires trouvent leur bonheur ! Par exemple, nous laissons les feuilles mortes aux pieds des haies afin que les larves de chrysope puissent y passer l'hiver. Mais nous sommes aussi, dans ce cadre de lutte biologique intégrée, à la recherche d'essences d'arbustes appréciées par les névroptères. J'avais déjà questionné Johanna à ce sujet,
ici qui avait répondu
"Ce qui est important pour les chrysopes c'est qu'elles puissent se nourrir à la sortie de l'hiver. Il faut donc des arbustes qui fleurissent dès février-mars jusqu'en avril : noisetiers, Rosacées (pruniers, pommiers, arbustes ornementaux...)" Donc, grâce à ces conseils, quand nous planterons bientôt une nouvelle haie, nous choisirons des arbustes en conséquence.
Aussi, il est très important de connaître la biologie de tous les auxiliaires pouvant nous aider au jardin afin de limiter les traitements insecticides même naturels. Et des personnes qualifiées dans ce domaine comme Johanna sont très précieuses par leur savoir !