[Amara (Percosia) equestris] Je tente ...
Animateur : Lysbeth d'Alys
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[Amara (Percosia) equestris] Je tente ...
Bonjour Fred,
En France Amara (Percosia) equestris a trois sous-espèces d'après Hiecke (1978). Cet auteur les distingue surtout par des données statistiques inutilisables donc pour un individu isolé. Par contre l'altitude joue un rôle et je n'ai vu de vrais equestris que de basses altitudes. Dans les Alpes vers 2000 m, ce serait plutôt la sous-espèce dilatata Heer, 1837, mais encore une fois, impossible de se prononcer sur un individu.
Quant à infuscata elle existe au dessus de 2000 m dans tous les départements frontaliers depuis la Haute-Savoie jusqu'aux Alpes-Maritimes (informations reçues depuis la parution du catalogue UEF). A ma connaissance pas encore trouvée en Isère, mais ce serait bien étonnant qu'elle n'y soit pas vers chez toi : monte assez haut en juillet.
En France Amara (Percosia) equestris a trois sous-espèces d'après Hiecke (1978). Cet auteur les distingue surtout par des données statistiques inutilisables donc pour un individu isolé. Par contre l'altitude joue un rôle et je n'ai vu de vrais equestris que de basses altitudes. Dans les Alpes vers 2000 m, ce serait plutôt la sous-espèce dilatata Heer, 1837, mais encore une fois, impossible de se prononcer sur un individu.
Quant à infuscata elle existe au dessus de 2000 m dans tous les départements frontaliers depuis la Haute-Savoie jusqu'aux Alpes-Maritimes (informations reçues depuis la parution du catalogue UEF). A ma connaissance pas encore trouvée en Isère, mais ce serait bien étonnant qu'elle n'y soit pas vers chez toi : monte assez haut en juillet.
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[Amara (Percosia) equestris] Je tente ...
Bonjour René !
Pour le moment, j'en suis à trois individus trouvés en Oisans, entre 1900 m et 2200 m d'altitude, mais il en traîne encore peut-être quelques uns en attente de détermination...
Jeannel parle lui de variétés : "La variante cervini, de grande taille, àbase du pronotum et stries non ponctuées est spéciale aux hautes régions des Alpes. La variante zabroides, de grande taille, à base du pronotum et stries ponctuées, occupe les Alpes Maritimes à basse altitude, la Provence et le Languedoc." Je ne sais pas si ça recoupe les ssp. de Hiecke.
Quant à infuscata, en juillet, je serai (normalement) plus dans le 04 que par chez moi...
Pour le moment, j'en suis à trois individus trouvés en Oisans, entre 1900 m et 2200 m d'altitude, mais il en traîne encore peut-être quelques uns en attente de détermination...
Jeannel parle lui de variétés : "La variante cervini, de grande taille, à
Quant à infuscata, en juillet, je serai (normalement) plus dans le 04 que par chez moi...

Et les cerfs-volants soudain s'envolèrent dans le vent solaire
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[Amara (Percosia) equestris] Je tente ...
pour avoir beaucoup crapahuté et prospecté les hautes altitudes, entre 1800 et 2500 mètres, de l'Isère, je n'y ai guère rencontré que l'equestris
Alors, en plaine, au nord de Valence, la question est effectivement simple : equestris s.str.
A haute altitude, ça se complique. Les grosses formes d'altitude des Alpes et des Pyrénées seraient du dilatata, avec une zone de confrontation equestris/dilatata à moyenne altitude (personnellement, je ne l'ai jamais vue, cette zone de confluence). cervini devrait donc être rattaché à dilatata
zabroides serait au sud des Alpes, sans bien savoir jusqu'où
equestris : 8-10,5 mm
dilatata : 9,5 - 12 mm, plus large
zabroides : 11,5 - 14,5 mm, encore plus large
mais là où ça se complique, c'est que FE ne reconnaît pas dilatata... ce qui explique que dans ma clé, il ne soit que synonyme
Alors, en plaine, au nord de Valence, la question est effectivement simple : equestris s.str.
A haute altitude, ça se complique. Les grosses formes d'altitude des Alpes et des Pyrénées seraient du dilatata, avec une zone de confrontation equestris/dilatata à moyenne altitude (personnellement, je ne l'ai jamais vue, cette zone de confluence). cervini devrait donc être rattaché à dilatata
zabroides serait au sud des Alpes, sans bien savoir jusqu'où
equestris : 8-10,5 mm
dilatata : 9,5 - 12 mm, plus large
zabroides : 11,5 - 14,5 mm, encore plus large
mais là où ça se complique, c'est que FE ne reconnaît pas dilatata... ce qui explique que dans ma clé, il ne soit que synonyme
Sat'
Si vous pouvez lire ça, c'est que vous êtes trop près
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ok, ça s'éclaircit pour moi, merci !
donc, toi qui les as dans l'oeil
, hors FE, celles-ci, tu en ferais des dilatata ? (habitus large (?) + altitude)
donc, toi qui les as dans l'oeil

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- Ron-ron
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[Amara (Percosia) equestris] Je tente ...
dans ton secteur, à haute altitude, ça en a la caractéristique, alors qu'au bord du Vénéon, du côté de la bétonnière, ça ressemble à du typiqueBozo a écrit :ok, ça s'éclaircit pour moi, merci !
donc, toi qui les as dans l'oeil, hors FE, celles-ci, tu en ferais des dilatata ? (habitus large (?) + altitude)
le problème vient dans la conception même de la sous-espèce : confiné aux hauts-sommets et éclaté en pleins de sous-populations non communicantes, avec un cas identique dans les Pyrénées, le cas dilatata pose un problème dans la définition même de ce qu'est une sous-espèce. Est-on sur un phénotype fixé ou sur cas d'accomodat, tel que la "marguerite de Bonnier", expérience fondatrice pour ce genre de phénomène :
en plaine, la marguerite a une grande rosette de feuilles, est peu pileuse et a une haute hampe florale
en altitude, elle n'a plus de hampe florale (acaulie), la fleur sortant directement d'une rosette petite mais très feuillue et très pileuse (caractère que l'on rencontre chez de nombreuses espèces d'altitude)
en plantant des marguerites de plaines à diverses altitudes, Bonnier a mis en évidence que le phénotype n'était pas conditionné par la génétique mais par la réponse de la plante à son environnement, et adoptait progressivement le phénotype de haute altitude.
chez certaines espèces, au contraire, c'est fixé.
le contexte du dilatata me fait penser à la marguerite de Bonnier, et la non prise en compte du dilatata dans FE ne m'a pas surpris. mais c'est une interprétation de ma part, cela peut tout aussi bien être un oubli
n'ayant, comme dit plus haut, jamais rencontré l'espèce entre 900 et 1700 mètres, il m'est difficile d'avoir un avis
Sat'
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L'exemple botanique est intéressant, car les plantes (arbres et fleurs) rapetissent en prenant de l'altitude.
Ce phénomène est-il connu/reconnu/commun chez les insectes ? Il me semblait que non.
Et dans notre cas, le phénomène serait inversé (le nom de dilatata est assez évocateur), la bête prenant de l'ampleur en grimpant...?
Ce phénomène est-il connu/reconnu/commun chez les insectes ? Il me semblait que non.
Et dans notre cas, le phénomène serait inversé (le nom de dilatata est assez évocateur), la bête prenant de l'ampleur en grimpant...?
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L'augmentation de la couche de graisse isolante ? 

Si la Russie cesse le combat, la guerre disparaît, si l'Ukraine cesse le combat, l'Ukraine disparaît !
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- Ron-ron
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[Amara (Percosia) equestris] Je tente ...
chez les plantes, on observe une augmentation des structures visant à limiter l'interception de lumière (comme en méditerranéen) : pils, cire... pour éviter la photosaturation des centres photosthynthétiques, phénomène qui est irréversible. on observe également le raccourcissement des zones vasculaires pour éviter le gel, et un épaississement des épidermes, pour améliorer le rapport surface/volume qui permet aussi une résistance au gel
chez la faune, on remarque les mêmes phénomènes : l'adaptation au froid se fait, chez les mammifères où cela a tété étudié, par un raccourcissement desappendices (problème de gel avec les systèmes vasculaires, et une augmentation du volume général, afin que le rapport surface/volume qui diminue, permettant une plus lente déperdition de la chaleur
par homologie : prenez deux rost beef identiques, congelez en un entier, et l'autre en tranche séparées. Celui entier se congèlera beaucoup moins vite, et se décongèlera beaucoup moins vite
chez la faune, on remarque les mêmes phénomènes : l'adaptation au froid se fait, chez les mammifères où cela a tété étudié, par un raccourcissement des
par homologie : prenez deux rost beef identiques, congelez en un entier, et l'autre en tranche séparées. Celui entier se congèlera beaucoup moins vite, et se décongèlera beaucoup moins vite
Sat'
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mais quelle langue tu parles, je comprends rien !

Ou autrement dit, connaissez-vous des exemples d'une espèce (ou d'une ssp.) qui grossit en altitude à part moi... ?

oui/non/nsppBozo a écrit :Ce phénomène est-il connu [...] chez les insectes ?

Ou autrement dit, connaissez-vous des exemples d'une espèce (ou d'une ssp.) qui grossit en altitude à part moi... ?
Et les cerfs-volants soudain s'envolèrent dans le vent solaire
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essaye la Règle de Bergmann. Sur Google, cela marche mieux en anglais (Bergmann's rule) ou alors avec Altitudinal cline size. Le plus drôle étant que l'on observe aussi son inverse ! Cela se voit surtout avec les clines latitudinaux mais comme c'est lié à l'adaptation à la température, cela marche aussi avec l'altitude.
Copié/collé/traduit du premier article donné par google avec les mots précédents (Altitudinal size clines, species richness and population density: case studies in Orthoptera):
"Par exemple, dans un revue sur les études relatives à la taille des insectes, Blanckenhorn et Demont (2004) notent que 29 des 47 espèces (59 %) un relation négative (inverse de la règle de Bergmann) alors que les 18 autres montraient le contraire (Règle de Bergmann)".
Copié/collé/traduit du premier article donné par google avec les mots précédents (Altitudinal size clines, species richness and population density: case studies in Orthoptera):
"Par exemple, dans un revue sur les études relatives à la taille des insectes, Blanckenhorn et Demont (2004) notent que 29 des 47 espèces (59 %) un relation négative (inverse de la règle de Bergmann) alors que les 18 autres montraient le contraire (Règle de Bergmann)".