Je te proute... à main levée, avec un APN de base, à travers l'objectif de la bino, même Vinz aurait déchu
A vingt ans, je n'avais en tête que l'extermination des vieux; je persiste à la croire urgente mais j'y ajouterais maintenant celle des jeunes; avec l'âge on a une vision plus complète des choses (Cioran)
Je considère qu'Axel a trouvé. L'essaimage de cette espèce pour la ponte est un phénomène rare et risqué car c'est un régal pour les prédateurs.
Sur la toile vous trouverez facilement les publications de A.G.B.THOMAS.
Voici un extrait:
Le processus de la ponte coloniale paraît donc tout à fait facultatif, ce qui explique la rareté des essaims dans la nature, compte tenu de la fréquente difficulté de leur trouver un abri, par exemple quand les ruisseaux coulent dans une prairie rase au-dessus de 2000 m . Ce point est important, car l'extension de cette espèce en altitude n'est donc limitée ni par des berges rocheuses, ni par l'absence de végétation arbustive bordante. Les pontes que j'ai pu obtenir dans les bacs d'élevage avaient été déposées sur des brins de Bryophytes relativement desséchés ou sur de fines grilles plastifiées, dans les deux cas, à quelques centimètres au-dessus de l'eau. Il est évident que l'efficacité d'une ponte collective demeure assez soumise au «tout ou rien» : les risques de destruction massive (promeneurs, pêcheurs) sont très accrus et Muttkorwski (1929) note la présence de plusieurs prédateurs dans les essaims. A l'inverse, sous des conditions de développement favorables, ces essaims peuvent être à l'origine de pullulations fantastiques — sans doute très temporaires — des larves pour des prédateurs torrenticoles.
Pour compléter une autre citation intéressante issu du tome 4 :
A. ibis dépose sa ponte dans un endroit abrité, en général sur un support rigide, volontiers réutilisé chaque année : tabliers de ponts, tronçons de gros tuyaux sous les chemins et en particulier anfractuosités de rochers (Nagatomi t. c, F. Vaillant c o m m . verb.).
L'expulsion des oeufs se fait par une contraction intense des segments abdominaux qui demeurent télescopés après la mort de
la femelle tandis que la masse d’œufs reste rattachée à l'extrémité de l'abdomen (Osmera et Spitzer 1969, photo 1)
Les essaims dans la nature ne semblent pas si rare que ça :
The distribution in Finland was surveyed by searching female cones at the underside of bridges.
On y apprend qu'Atherix ibis est une espèce du cours moyen des rivières (Hyporhitron et epipotamon) et donc de cours d'eau de taille moyenne à grande, ce qui correspond à ce que j'ai observé.
Les larves d'Atherix ibis sont tolérantes aux pollutions organiques et en profitent même pour étendre leur distribution dans les cours d'eau pollués : http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=9213994