Jean Yves, je compte bien réessayer une fois que j'aurai réussi à obtenir de bonnes conditions. On a négligé la ventilation également pour les argema. Peut-être est-ce une piste à creuser. Le fait d'être dehors, en plus des conditions d'hygrométrie, d'arrosage et de température semble effectivement leur réussir pas mal.
Salut à tous,
J'ai bien peur qu'il circule quelque chose de pas très bon pour nos saturnidés ces derniers temps. Personnellement, les pertes en L5, je les collectionne, sur de nombreuses espèces, et je ne suis malheureusement pas le seul...
Curieusement, les sphynx et les brahmae sont épargnés.
Flashcom, tu n'as pas observé la même chose sur d'autres attacidés?
Bonjour Patrick,
J'ai eu des pertes importantes sur les Saturniidae, c'est un fait. De là à généraliser, je ne suis pas convaincu. Les symptômes de ces décès étaient quand même très éloignés les uns des autres. Ce qu'il y a d'à peu près sûr à mes yeux, c'est que de multiplier les élevages sur des espèces de même famille augmentent considérablement les risques de développement de maladies. Les maladies semblent se transmettre plus difficilement entre familles différentes. Cette observation m'a été soufflée par JPVesco au printemps dernier qui l'a constaté dans ses nombreux élevages de rhopalocères. Et j'ai pu la revérifier cette année avec très peu de pertes sur des élevages ponctuels de Sphingidae, Lasiocampidae et Arctiidae, pourtant parfois effectué dans de mauvaises conditions et sur de grandes quantités (taux de mortalité proche de zéro). Je crois qu'on a tous observé à un moment ou un autre la réussite d'élevage sur des espèces réputées difficiles réalisés par des gens qui commençaient des élevages (ou recommençaient après une période d'arrêt importante).
J'ai été convaincu par ailleurs par la démonstration de Jean-Pierre qui ne croit guère que les problèmes de consanguinité soient responsables (comme on l'entend souvent) de la dégénérescence des souches d'élevage. Cette consanguinité ne devrait avoir pour seul effet que de supprimer les capacité d'adaptation à des milieux différents en sélectionnant les individus adaptés aux conditions d'élevage proposées. En revanche, elle pourrait très bien rendre les souches fragiles à l'apparition de nouveaux virus, ce qui expliquerait d'une part les taux de mortalité ahurissant qui frappe subitement certaines souches réputées jusque là solides et la persistance de ces souches chez les éleveurs qui les maintiennent sur plusieurs générations dans les mêmes conditions, créant des individus suradaptés à leur conditions d'élevage.
Si je prends le cas de l'élevage de S.pyri cette année : j'ai élevé 2 souches, une issue de milieu naturelle (fournie par gyp) et dont les oeufs ont été traités dès leur arrivée à la javel et une autre issue d'un élevage (même traitement). La première a été quasiment détruite, la seconde a été très peu touchée. Serait-ce parce que la deuxième était devenue résistante à ce type d'aggression ... ?
Bien sûr tout ça n'est qu'un tissu de suppositions issu d'un cerveau en manque de rationalité... Tout le contraire d'une attitude professionnelle : je n'ai pas d'autres prétentions que celles de contempler nos étranges bestioles et de partager ces petits moments extraordinaires qui durent le temps d'un cycle complet... le temps d'un miracle en quelque sorte.