Le dessin de la selle peut très bien être variable et pareillement au sujet des taches sur les pattes. Nous avons de nombreux exemples de polymorphismes, ne serait-ce que chez D. ramosus, par exemple. Comment savoir si ce sont des caractères constants ? En outre, nous utilisons parfois des caractères un peu subjectifs pour reconnaître une espèce (en plus d'autres caractères plus fiables), caractères qui sont présents le plus souvent, mais pas toujours. Les spécimens photographiés par Pascal, le spécimen de Schönhofer (même espèce que celle de Pascal ?) et ceux identifiés par Prieto montrent déjà un peu de ce polymorphisme. La selle est tout de même proche, particulièrement au niveau de l'abdomen.
Le pénis est utile pour les spécimens que je possède et que j'ai placé dans les D. pyrenaeus.
Certaines espèces parcourent de grandes distances et le lieu (Pyrénées-Atlantiques) paraît logique par rapport à ce qui semble connu de D. martini. D. caudatus en est un bon exemple.
Je suis aussi pour la prudence et suis plutôt connu pour cela. Je compte bien vérifier les données (avec les spécimens dans la collection Nationale, les miens, ceux de Samuel Danflous des Pyrénées) et contacter Carlos Prieto à ce propos.
N'oublions pas l'intuition pour autant, même si il est ensuite nécessaire d'avoir des arguments plus solides. Quand aux outils, il n'y a que ceux qu'on nous donne et qui ne sont pas forcément miraculeux, tant s'en faut !

Emmanuel