La pince du perce-oreille

[BBinsecte]

Et oui la peau de BB n'est pas bien épaisse

C'est vrai, je n'ai pas la chance, moi, d'être un homme des bois (de bois ?)

[Math]

Bonjour,
Je m'éloigne quelques peu de la question des cerques mais je reste néanmoins dans les mécanismes de défense.
J'ai eu l'occasion, pour nourrir des mantes de chasser et d'attraper des perce-oreilles (F.auricularia je suppose) entre mes doigts.
Je n'ai rien senti sur le moment, mais je me suis retrouvé avec la peau superficiellement bruni sur les doigts qui tenaient le farouche animal. Quelqu'un a-t-il connaissance de ce phénomène ou de son explication? Une émission d'une substance répulsive et corrosive quelconque?

Merci bien.

Mathieu

[BBinsecte]

Je n'ai rien senti sur le moment, mais je me suis retrouvé avec la peau superficiellement bruni sur les doigts qui tenaient le farouche animal. Quelqu'un a-t-il connaissance de ce phénomène ou de son explication? Une émission d'une substance répulsive et corrosive quelconque?
Mathieu

On peut supposer qu'elle a régurgité (ou craché) cette substance, c'est assez classique chez plein d'insectes et quasi systématique chez les orthoptères (proches des dermaptères)
Dans le faune de France 75, on parle du rôle répugnatoire supposé ou avéré, de glandes labiales, et aussi de glandes s'ouvrant sur les tergites abdominaux 3 et 4, munies de réservoirs et de muscles assez puissants pour expulser le liquide à plusieurs centimètres
Quand tu manipules Anechura bipunctata, c'est plus subtil, car on ne voit pas d'émission, mais il doit s'exsuder une substance de quelque part car les doigts après manipulation sentent fortement, comme une odeur de goudron...

J
Par contre, pour la copulation, les forceps ont un rôle limité voire nul, et ils ne servent absolument pas à maintenir la femelle ni rien de ce genre.

Toujours dans ce livre, on cite les expériences de LHOSTE, qui amputait (le taquin) entièrement ou partiellement les cerques de F.auricularia, et constatait que l'accouplement n'avait lieu que si au moins un des partenaires possède ses deux cerques... qui doivent donc bien servir à quelque chose... Ceux du mâle de L. riparia, au moins à tapoter et frotter l'abdomen de la femelle durant les préliminaires.
Citation : "bien que ne jouant pas un rôle actif durant l'accouplement, les cerques semblent indispensables à son bon déroulement... ils permettent probablement le maintien de la position adéquate"

[Gilles J]

D'une manière plus générale, on peut dire:
1/ vu le développement important des cerques chez les Dermaptères, ils ont FORCEMENT un rôle important dans la vie de ces insectes
2/ vu le dimorphisme sexuel de cet organe, il joue FORCEMENT un rôle dans la sélection sexuelle, mais pas obligatoirement pendant la copulation.

Reste à préciser lequel . Compétition entre mâles
Je ne fais guère avancer le schmilblic...
On pourrait peut-être faire un rapprochement avec les mandibules de certains coléos (Lucanes...)