[Leucorrhinia albifrons] Leucorrhinia albifrons

Libellules, agrions et autres demoiselles...

Animateur : Bertrand P

Trecul Patrick
Membre confirmé
Enregistré le : vendredi 31 mars 2006, 16:02
Localisation : vendée/loire-atlantique

Message par Trecul Patrick »

oui, c'est le genre d'info qu'on ne divulgue pas comme ça... et pourtant je ne suis pas partisan de la pratique qui consiste à se garder les "bons coups" pour soi... Mais l'an passé j'vais diffusé une info sur internet au sujet de Gomphus graslinii et la semaine suivante il ya eu plusieurs barques dans le coin pour récupérer des exuvies, j'avais trouvé ça un peu fort en chocolat :?

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passionnédessixpattes
Membre confirmé
Enregistré le : jeudi 26 juillet 2007, 22:56
Localisation : fin fond des HDF

Message par passionnédessixpattes »

je fais exactement la même chose....

je n'en parle qu'au coordinateur de l'atlas odonate de ma région
et c'est tout...

comme çà: tranquille les bêtes!!!

:smile140:

très cordialement.
quelques bêtes par ci par là.
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boubak
Membre
Enregistré le : jeudi 5 juillet 2007, 21:36
Localisation : genève ou haute-savoie

Message par boubak »

Il me semble que recuperer des exuvies n'est pas domageable a l'espece et surtout que la diffusion de l'info, de la connaissance, ne peut que servir la protection dans la mesure ou celà eveille l'interet du plus grand nombre.
On ne protège que ce que l'on connait. Combien de (petits) sites disparaissent dans la plus grande discretion?
Non loin de chez moi, un etang privé ou des miliers de crapauds comuns venaient se reproduire etait en voie de comblement par des gravats du proprio.
J'y ai enmené le l'association de promenade des mèmères du village pour le leur faire decouvrir et leur en expliquer l'importance. Le proprio, intrigué, est venu voir et la pression psychologique induite par l'interet porté a "ses" crapauds font que les decharges de gravats ont cessés.
Il me semble qu'en france les naturalistes s'instituent facilement "gardien du temple" dès qu'ils connaisent une espece prestigieuse. Ils pensent de ce fait en retirer du prestige et faire partie d'une elite.
Je l'ai particulièrement remarqué dans le milieu ornitho d'où je viens.
C'est fort dommage car il y a un très fort deficit pedagogique au niveau des ecoles particulierement.
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ishnura
Membre
Enregistré le : dimanche 8 juillet 2007, 20:34
Localisation : Lorraine (Moselle)

Message par ishnura »

La diffusion de l'information doit, dans certains cas, être restreinte. À preuve, les cartes des espèces les plus rares sont souvent absentes des atlas régionaux. C'est vrai pour l'ornitho (particulièrement pour les rapaces qui peuvent être dénichés par les fauconniers ou les espèces nicheuses rares qui ne doivent pas être dérangées par une foule d'observateurs type cocheurs de liste), c'est vrai aussi pour les odonates (à cause des collectionneurs). Malheureusement, entomo rime très souvent avec collection. Protéger des données, c'est aussi protéger l'espèce.
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tioneb
Membre confirmé
Enregistré le : dimanche 3 juin 2007, 6:14
Localisation : Beaupréau, Maine et Loire, 49

Message par tioneb »

Protéger des données, c'est aussi protéger l'espèce.

Mais si le plus grand nombre ne peut les voir, et si seuls quelques initiés connaissent leur existence à quoi leur sert-il d'exister?
Si je suis seul à connaître ma propre existence, à quoi sert-elle?

On fera ainsi des zoos cachés.

Est-il préférable que des formes animales vivent sans être connues de l'homme ou que l'homme les découvre et menace leur existence?
L'espèce inconnue a-t-elle conscience de son existence?

Voici les sujets du Bac 2019, section bio-ethique fondamentale.

:roll:
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ishnura
Membre
Enregistré le : dimanche 8 juillet 2007, 20:34
Localisation : Lorraine (Moselle)

Message par ishnura »

Je te laisse volontiers méditer ces affirmations. :wink:
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cerkaire
Membre
Enregistré le : mardi 27 mars 2007, 15:01
Localisation : Chateauroux (Indre, 36)

Message par cerkaire »

Malheureusement, entomo rime très souvent avec collection. Protéger des données, c'est aussi protéger l'espèce.
Il faut aussi prendre en compte le degré de precision de l'information.
Une base de donnée a l'échelle du département ne pause aucun soucis.
Apres, en ce qui concerne les Odonates, on peu dire qu'au niveau communale, c'a peu devenir un peu trop precis....quoique.....(j'avais beau connaitre la zone au sens large de O. cecilia, je l'est jamais trouvé, jusqu'a ce que j'aprenne que le dernier coin que j'ai prospecter etait a moins d' 1km du spot :mad: )
Yohan Morizet

Let the odonates be with you !!!
Trecul Patrick
Membre confirmé
Enregistré le : vendredi 31 mars 2006, 16:02
Localisation : vendée/loire-atlantique

Message par Trecul Patrick »

Le débat ne date pas d'hier et il n'y a pas de solution idéale...

Pour revenir à mes histoires d'exuvies, ce que je trouve le plus dur à digérer ce n'est pas d'aler les chercher au contraire, c'est de le faire sans demander l'autorisation aux propriétaires (sur un cours d'eau du domaine privé en l'occurence) et sans proposer à l'auteur de la donnée de les accompagner, en l'occurence je serai bien monté dans une barque à l'occasion pour aller chercher moi aussi des exuvies...

Bref, le problème dans ce débat c'est que la solution serait simple si on avait affaire uniquement à des gens de confiance (qui sont la garnde majorité à mon avis) mais aussi à quelques abrut... qui n'en font qu'à leur tête, et ce dans tout les milieux naturalistes et autres...

Je ne sais plus qui parlait de "pression psychlogique" à propos de crapauds qui a eu une incidence positive, le cas contraire existe aussi, j'en ai de nombreux exemples pour les orchidées qui sont mon autre grand dada, des fois il vaut mieux ne rien dire aux propriétaires qui gèrent jusque là leur propriété comme il faut (d'où la présence des espèces qui nous intéressent) car la représentation qu'ils ont des naturalistes n'est pas toujours bonne ("ces emmerdeurs d'écolos"), et ils commettent parfois l'irréparable de peur de voir trop de gens mettre leur nez chez eux...

Et même a des fins pédagogiques on ne peut pas faire n'importe quoi (je suis animateur nature, petite précision...). Il y'a des tas de choses à montrer aux gens avant de leur parler des bêtes rares, ça c'est possible uniquement si on est certain de ne pas nuire.

Compliqué, on pourrait en discuter des mois durant. dans le cas de ces leucorrhines, c'est à mon avis à la personne qui connait la station de faire son propre jugement sur ce qu'il y a de mieux à faire...

Voilà un petit peu de ce que je pense sur cette garnde question :roll:

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