Si il est vrai qu'à la saison ou nous sommes on ne trouve que des mâles qui sont partis à la recherche des femelles, j'ai quand même capturé cet été (21 aout) dans mon piège cette jeune femelle, comme quoi il peut leur arriver de bouger aussi, même si c'est certainement exceptionnel. Ce n'est qu'hier, en regardant mes photos d'Atypus que j'ai constaté qu'il s'agissait d'une femelle, sur le coup je ne me suis même pas posé la question et après photos j'ai relachée l'animal persuadé qu'il s'agissait d'un mâle.
Michel Clémot : France : 21 8 2006 : ste flaive des loups : 85
Bravo pour ta photo Michel. Je n'avais encore jamais vu de femelle Atypus sp. C'est très intéressant de pouvoir comparer le mâle et la femelle sur photo. Cordialement. Christian.
Après détermination physique, l'araignée présentée par Michel Clémot est un mâle adulte d'Atypus affinis ( jusqu'à preuve du contraire ) de longueur 7 mm sans les chélicères et 10,5mm avec.
Les principaux critères proviennent du Simon, du Roberts et du Spinnen Mitteleuropas; dans l'ordre :
Aspect du céphalothorax ( Simon)
Yeux médians antérieurs espacés de 0,5 fois leur diamètre ( Simon)
Epine conique à la naissance des crochets (Simon)
Stylus du pédipalpe dirigé vers l'avant ( Roberts)) Filières antérieures n'ont pas 4 segments ( Spinnen)
Je n'évoque pas les dents sur la marge des chélicères qui sont décrites comme déterminantes pour la femelle par Simon ( de même longueur pour affinis et de longueur différente pour piceus )
Désolé de vous inonder de tous ces détails, mais c'est uniquement pour souligner que la détermination des araignées d'après photos est souvent délicate.
Le problème est que la plupart de ces critères sont difficilement évaluables sur la photo de Michel Clémot, et il est hasardeux de se prononcer en faveur d'A. affinis. La distribution géographique n'aide guère (déjà, elle est incomplètement connue pour les Atypus) A. affinis est probablement plus fréquente qu'A. piceus dans l'ouest de la France mais cette dernière y a aussi été trouvée dans quelques départements (Charentes-Maritimes, Côtes d'Armor, et aussi dans le Maine-et-Loire il me semble). A. muralis est plutôt centro-européenne mais sa présence en France n'est pas exclue. En conclusion, seule la bino est valable comme vous le soulignez (avec un peu de chance, une exception pourrait être faite avec une photo très nette de la face ventrale de l'abdomen qui permettrait de mieux voir les filières, qui restent un des principaux critères déterminants ; il est toutefois peu probable que l'animal se laisse faire !).
Le mâle que j'ai trouvé à la Roche sur yon (photo), ainsi qu'un autre trouvé dans mon jardin sont bien passés sous la bino de Patrick. Pour la femelle elle a retrouvé sa liberté dans mon jardin.
Patrick n'a pas déterminé ces mâles sur photos, mais sous la bino, et il leur a consacré pas mal de temps je crois.
La femelle n'a pas été capturée dans un piège mais trouvée par mon fils de 9 ans qui creusait une tranchée dans le fond du jardin. Il ne sagissait donc pas d'une femelle errante comme je l'ai prétendu, toutes mes excuses en particulier à Arno. C'est le fiston qui m'a rafraichi la mémoire ce matin alors que je visualisai ces photos.
Pas de souci Michel, de toute manière, l'expérience nous enseigne qu'il vaut mieux ne jamais rien affirmer et j'ai de toute manière sans doute eu tort en affirmant que la bestiole étant errante il n'y avait aucune chance qu'il s'agisse d'une femelle.
A+
Je ne fais pas de discrimination, je hais tout le monde...