Je reprends le train en marche : la discussion est franchement des plus intéressantes. Pour les formes "noirâtres" de cancellatus, notamment, l'effet du climat ne se fait "sentir" que sur les individus ayant hiverné, donc à priori tous typiques lorsqu'il sortent de
nymphose vers le mois d'août... alors qu'est-ce qui pourrait expliquer exactement ce changement de couleur entre temps ? Pour des espèces à nymphoses printanières c'est plus facile à expliquer (le "jeune" adulte peut subir plus rudement les coups de râpe climatique comme l'enneigement tardif...)
Nos cancellatus de l'Aubrac doivent subir d'une manière ou d'une autre mais il s'agit de "vieux individus", ayant passé l'hiver...
Je ne pense pas qu'on puisse appliquer le même phénomène que pour les Vanesses dans le cas de nos cancellatus (il n'y a rien de génétique, nous sommes OK), par contre c'est sans doute valable pour d'autres espèces avec une seule génération annuelle... j'aime assez l'idée d'une "anticipation" génétique, ça pourrait expliquer la couleur de certains carabes...
Pour l’anecdote, j'ai capturé une longue série de Latipalpis plana en forêt de Janas (Var) entre le 5 et le 25 juin 2003 (année de la fameuse canicule). Au début je les ai tous trouvé vert plus ou moins rougeâtre et à la fin j'en ai fait un vert sombre et même un bleuté ! Les insectes ne sont pas frottés, alors les buprestes "bronzent-ils" ? Il semble que oui, c'est encore un autre "phénomène"...
Comment expliquer aussi les formes bleues de Cetonia aurata et carthami de Corse ? Anticipation génétique du climat ? J’aime bien cette hypothèse. En élévage elles sont toutes vertes plus ou rouges en fonction de la température mais jamais bleues !
