Bonjour,
Le nouveau bouquin de la fameuse série des Noctuidae Europaea vient de sortir :
FIBIGER (M.) & HACKER (H.), 2008 (2007).- Noctuidae europaea, Vol. 9 : AMPHIPYRINAE, CONDICINAE, ERIOPINAE, XYLENINAE: CARADRININI. 410 pags, 12 planches photos et 92 de
genitalia; cartes.
Voici quelques remarques, l'ayant consulté ce week-end :
- Depuis la parution en 1990 du premier traitant des Noctuinae, j'avoue q'u on s'y perd un peu dans la classification. En 18 ans, et c'est normal, les avancées ont été importantes, mais difficile d'avoir une lisibilité sur la structuration sous-famille / tribu.
- textes : concis, parfois un peu trop a mon sens. Je m'attendais par exemple a avoir plus d'infos par exemple sur les Caradrinii qui sont la "bête noire" de beaucoup d'entre nous. Le travail reprend l'excellent travail de Hacker (Esperiana, 2004), mais un peu rapide. Tout le monde n'a pas sont précédent travail, surtout vu le prix !
genitalia : alors la je comprends pas. Certains sont en dessins, d'autres en photos, et plusieurs photos sont floues !!! Pourquoi ne pas avoir avoir dessiné les préparations mal photographiées ? Du coup, pas évident de voir certains caractères, même si c'est expliqué dans les textes des planches (ca concerne par contre très peu les espèces françaises).
cartes : toujours intéressant d'avoir une idée de la répartition européenne des sp de chez nous. Mais c'est devenu coutume, les cartes ne correspondent pas toujours aux descriptions des textes (ex de E. ibeasi = E. oberthuri).
Planches : l'intérêt majeur du bouquin. Parmi les derniers parus (notamment Hadeninae), certaines étaient vraiment limites. Par contre, une erreur majeure et qui déçoit : la première planche que j'ai vraiment regardé est celle des
Paradrina, et pour moi,
aucun des Paradrina noctivaga présentés n'en est un !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Il s'agit de P. flavirena. En plus, dans le texte, ils précisent bien que
P. noctivaga est monovoltine (printemps-début été, sf exceptionnellement en Afrique du Nord) alors que
P. flavirena est
bivoltine, et leurs ex. dans les planches déterminés comme
P. noctivaga sont pour certains de septembre (origine ibérique) !
Dommage, car comme je le disais, le gros intérêt de ce volume est de traiter ce groupe, et le texte en plus sur ces espèces est pas très convaiquant...
Ca donne l'impression que ce volume a été fait rapidement. Dommage, car vu le prix (185 E), ca fait réfléchir...
Mais pour finir sur une note sympa, parce qu'il ne faut pas non plus leur jeter la pierre et parce qu'il n'y a que ceux qui font rien qui ne sont pas criticables (!), c'est quand même un incontournable pour tous ceux qui veulent aller plus loin dans ce groupe et ça représente un travail considérable !!!
DD