Je penche pour cette dernière hypothèse (individus issus de ponte tardive ou nymphose printanière : larves hivernantes ? Sous ces climats on ne sais jamais, c'est vrai pour d'autres carabes d'altitude comme les Chrysocarabus donc...), plutôt que l'idée d'une transformation de la chitine d'individus bronzés suite à l'hivernation...
Comme me l'a dit Jean-Michel Barillot, il n'a jamais vu d'individu mélanisant au Col d'Aulac (Cantal) au mois d'août (sauf quelques usés de première génération) alors que ces mélanisants représentent certaines années la grande majorité par piégeage printanier...alors coup de froid automnale ou printanier
Belle bête Jules d'Oc !
Drôle de convergence avec les truites fario ! T’as une photo ?
Et l'auratus dans tout ça ??
Merci à tous pour ce débat très enrichissant et cependant comme l'indique Daniel Prunier il n'est pas certain qu'un individu bronzé cuivreux ait pu virer au noir lors de l'hivernage et du fait d'une altération de l'épicuticule;était-il noir dès le départ ?
C’est bien mon point de vue et mon interprétation physique du phénomène interférentiel n’était pas orienté vers une modification aussi importante du chromatisme lors de la vie de l’insecte mais bien pendant la période de nymphose. Une fois que le chromatisme est acquis à l’émergence de l’adulte, il se conserve.
Beau spécimen de cancellatus noir, ça donne envie d’aller faire un tour par là (je suis souvent en Lozère, ça tombe bien) !
carabus a écrit :C’est bien mon point de vue et mon interprétation physique du phénomène interférentiel n’était pas orienté vers une modification aussi importante du chromatisme lors de la vie de l’insecte mais bien pendant la période de nymphose. Une fois que le chromatisme est acquis à l’émergence de l’adulte, il se conserve.
ben c'est comme tout : les microstructures, ça s'use par abrasion...
Sat'
Si vous pouvez lire ça, c'est que vous êtes trop près
Je vais m'efforcer de répondre à vos dernières questions avec le maximum d'objectivité:à Kymox visu je dirai n'avoir rencontré sur ce territoire le moindre C.auratus,ce qui ne signifie pas qu'il en soit absent (je n'y ai jamais relevé de Calosomes et pourtant la preuve contraire m'a été apportée!) - et les fario mélanisantes sont parmi l'un des regrets de ma vie,un beau jour d'août où l'une d'elles (proche du kg.) se dorait le flanc sur une gravière à tel point que la croyant morte je n'eus pas le réflexe d'appuyer sur le déclencheur...cela pour l'anecdote ! - et revenant sur la mélanisation de ces cancellatus je partage volontiers l'opinion de Carabus,indiquant sans arrière-pensée à Sat' qu'aucun élément en faveur d'une abrasion cuticulaire n'est discernable sur la série printanière comparativement à l'estivale et d'autant que les premiers sont de toute fraicheur,sans l'ombre d'une usure prématurée ou d'une quelconque mutilation comme cela apparait souvent en d'autres circonstances;et à titre comparatif je vous communiquerai représentation d'au moins une "forme estivale"à dominance verte...
Et voici donc l'une de ces "formes estivales" d'un chromatisme il est vrai peu habituel et capturée à vue dans l'herbe tendre jouxtant le Lac du Moulinet en limite entre Monts d'Aubrac et de Margeride Sud (ce que les géographes désignent sous l'appellation de Terre de Peyre,du nom d'une ancienne baronnie du Gévaudan !)...
jules d'oc a écrit :indiquant sans arrière-pensée à Sat' qu'aucun élément en faveur d'une abrasion cuticulaire n'est discernable sur la série printanière
mon propos était général, je ne me permettrais pas d'affirmer une telle chose sur la base d'une photo. Cela se regarde à très fort grossissement. je voulais juste dire qu'il faut se méfier de l'abrasion, surtout avec des bestioles comme les Carabus qui se frottent au substrat sous lequel ils se cachent, car les microstructures finissent par s'émousser. En région parisienne nous avons un matériel de choix pour observer le phénomène : l'Anoplotrupes stercorosus. A la période de l'émergence, ils sont magnifiques, violets avec quelques reflets bleus et verts. Deux mois plus tyrd ils sont violets et un peu ternes. à la fin de leur vie, les derniers survivants de l'année sont tout griffés, tout ternes, avec juste les gouttières (moins accessibles pour l'abrasion) métalliques. Mon propos est donc de dire "l'abrasion est un facteur à considérer". rien de plus
Sat'
Si vous pouvez lire ça, c'est que vous êtes trop près
Mais Sat' ne prends pas mal ma réflexion et j'avais fort bien saisi la nuance de ton propos et suis entièrement d'accord avec toi sur les effets de l'abrasion,comme tu l'indiques les Bousiers en sont un bel exemple ! - mais mes observations déjà anciennes sur les cancellatus polychromes de l'Aubrac (comme du reste des monilis) m'intriguent encore,et donc si j'ai ouvert ce post c'est bien dans un but de compréhension car tu te doutes que plus de 20 ans me séparent de mes premières captures et à ce jour je recherche une explication - et toutes celles qui sont formulées me conviennent...sachant que chacun peut apporter une pierre à l'édifice et que rien n'est acquis ! ...et de plus à l'époque j'avais relevé dans l'ouvrage de R.Jeannel : "Coloration variable,bronzée avec le pronotum cuivreux,ou souvent verte,parfois bleuâtre ou noire",d'où mon incessante curiosité ...
Les carabes « frottés » ou mélanisants d’usure sont en général facilement reconnaissables même sans loupe (en tout cas pour ceux que j’ai pu observer). Le pronotum et les élytres sont affectés en partie centrale et les reflets métalliques subsistent sur les côtés. Donc ça ne correspond sûrement pas au spécimen de Jules d’Oc dont l’obscurcissement est bien homogène.
La variété blanche de l'Erythronium est déjà cité dans la flore complète de Bonnier. Il y a donc un siècle.
C'est aussi une variété qui a été retenue par les horticulteurs et je l'ai vue une fois proposée dans un catalogue spécialisé.
Il n'empêche que c'est une variation rare et comme pour la plupart des fleurs albinos , il s'agit de mutants recessifs dont la descendance par autofécondation (forcée ou naturelle) ne donne que des individus à fleurs blanches .
En tout cas, belle photo qui met bien en évidence la disparition du gène responsable de la couleur pourpre qui se retrouve normalement aussi sur les feuilles (taches ) et sur les anthères.
Merci jpv pour l'info,me voilà comblé sur une question délicate car après avoir fouillé sur internet je n'avais eu pour toute connaissance que la variété horticole de l'Erythrone blanche;et Gyp' par MP m'en a donné le nom E.albidum var.mesochorium que je signale pour ceux qui comme moi l'ignoraient...ceci dit la Flore de Bonnier est un monument ! ...