les 2 premières nervures transversales du champ costal (la zone au bord antérieur de l'aile) sont bien noires - les suivantes semblent plus claires
Serait-il possible de m'indiquer avec des flèches où se trouvent ces 2 nervures transversales plus noires que noires Parce que moi, je les vois toutes noires
Sur cette photo, on voit nettement que les deux premières nervures sont bien noires, les suivantes plus claires (par comparaison) - une obs. sous binoculaire avec un bon éclairage montrerait certainement des nervures vertes avec extrémités noires.
Ce qui est sûr, c'est que toutes les nervures du champ costal ne sont pas noires (ce qui nous menerait vers D. abdominalis, qui présente, d'autre part, une forte pilosité noite sur l'abdomen, ce que dément la photo vue de dessous, puisqu'on devine une pilosité claire...).
Merci Pierre pour toutes ces précisions. Pour illustrer tes propos, je mets une photo où l'on distingue un peu moins mal la pilosité: j'aime bien les posts iconographiques !
Panorpa a écrit :
Ce qui est sûr, c'est que toutes les nervures du champ costal ne sont pas noires (ce qui nous menerait vers D. abdominalis, qui présente, d'autre part, une forte pilosité noite sur l'abdomen, ce que dément la photo vue de dessous, puisqu'on devine une pilosité claire...).
Pierre
Moi je dis D. ventralis d'après la clé d'Aspöck, elle a changé de nom ?
Je viens d'en déterminer une qu'un étudiant lm'a apportée. Il l'a collectée le 1er mai à Montreuil sur Loir dans le Maine-et-Loire ce qui est donc la 1re fois que cette espèce est observée dans les Pays-de-la-Loire (voir Canard et al, 2006).
D. ventralis est bien caractérisée par la couleur noire des sternitesabdominaux. (pour ta donnée, elle était déjà recensée dans le département voisin 37)
D. abdominalis a été décrite par Brauer en 1856. D. abdominalis ne se "trouve" pas dans le Aspöck, en effet. Cette espèce a longtemps été mise en synonymie avec D. prasina.
Hölzel la redécrite en 1998 : elle est considérée aujourd'hui comme une espèce valide et est connue d'Autriche, d'Allemagne, de Suisse, d'Italie et de France.
Elle se trouve dans les clés de Mazel, Canard et Thierry (2006) - elle se caractérise essentiellement par des nervures tranversales du champ costal noires ; mais il existe d'autres diférences (forme de la tache inter-antennaire ; eco-ethologie...)
En France, sa présence est confirmée dans 6 départements du SW, mais elle doit se trouver ailleurs...
ah oui c'est vrai Dominique Thierry m'en a parlé, et c'est vrai que maintenant que j'ai la clé de Mazel et al. (2006) je ferai attention quand j'identifierai les Dichochrysa. Je ne l'ai pas encore utilisée.
Me revoilà sur ce sujet pour obtenir de la part des spécialistes une confirmation. A la lecture de ce fil, il m'apparait probable que le Dichochrysa prasina accumule les débris sur son corps non pas pour se camoufler mais en vue de les utiliser afin de confectionner une enveloppe protectrice lors de sa diapause. Est-ce possible ?
Alors j'ai regardé et d'après Eisner et al. (1978) et Milbrath et al. (1994) in Monserrat et al. (2001), les débris ... protègent les larves des fourmis et des autres ennemis naturels.
Eisner et al. (1978) : Science 199, 790-794.
Milbrath et al. (1994) : Behavorial ecology and Sociobiology 35, 85-90.