tu ne sais pas lire entre les lignes, toi !
je ne suis un "dans mon pays très monsieur important", je ne peux pas me permettre de venir et de dire : Bonjour, je m'apelle Saturnin, je vous demande de vous arrêter !
en revanche, je peux engager, guider, organiser. C'est ce que j'ai fait.
C'est ce que je fais d'ailleurs depuis trois ans sur ce forum quand je crie : fédérez-vous. Restez éparpillés, et vous serez morts. Indignez vous dans vot' ti coin et vous serez morts. Et aujourd'hui ma prophétie se réalise.
Par ailleurs il y a une règle du jeu dans ce pays : on ne peut prétendre à la conservation d'un site que si il présente des espèces remarquables, c'est à dire qui sont soit des espèces inscrites sur des listes rouges soit des espèces protégées. Les espèces protégés les entomos n'en veulent pas, et pour faire des listes rouges entomo il faudrait les données et les entomos ne les donnent pas. Et ensuite, les entomo s'étonnent et s'indignent, on détruit des sites remarquables pour les insectes et on n'écoute pas les entomos, on les persécuterait même.
Le ministère de l'écologie a monté une structure nommée Système d'Informations sur la Nature et les Paysages (SINP), l'OPIE et l'UEF en sont signataires. Faites remonter les données par ces biais, on pourra faire des listes rouges (jdlr : donnée minimale exploitable = espèces + date + commune + observateur + identificateur). Alors bien-sûr y en a qui vont avoir peur qu'on fasse des listes de protection avec des listes rouges. Il arrive (c'est arrivé récemment) que des illuminés proposent cette idée. C'est toujours bloqué en haut lieu car c'est moins malléable et donc politiquement c'est carrément une épine dans le pied.
Principe des listes rouges : on regarde à un temps t l'aire de répartition (précise = issue de données) d'une espèce et on suit dans le temps l'évolution de cette aire (toujours avec des données). En fonction du pourcentage de régression, elle est inscrite comme vulnérable, menacée, en danger... etc... Actuellement, même pour des espèces comme Osmoderma qui est bien suivi, l'échantillon de données est insuffisant pour le faire. Alors les autres... Et pour faire ça il faut donc produire des données. Et le ministère voit d'un mauvais œil cet arbitrage qui bloquerait la production de données. Il faut donc produire et transmettre ces données.
Mais si on continue comme maintenant, on va dans le mur. D'ailleurs on a déjà le nez collé dessus. Je sais qu'il y en a qui ne vont pas aimer lire ça. Mais les faits me donnent raison, et déjà voici deux ans quand je parlais standard de données presque tout le monde m'a craché à la figure. Bienvenue dans la réalité les mecs. Et pourtant j'aurais quand-même préféré que les faits me donnent tort...