[Lestes viridis] Les trois dernières...

[dom73]

Grand plaisir de retrouver le forum après une semaine d'absence

Après quelques jours dans le Sud, au bord du Verdon, le verdict semble le même qu'en Savoie : comme l'an dernier, les trois dernières espèces seront Aeshna cyanea, Lestes viridis et Sympetrum striolatum !

Les mâles d'A.cyanea du Verdon semblaient fatigués et se posaient souvent alors que ceux de Tarentaise volent encore inlassablement.

Ici comme là-bas, les S.striolatum sont encore nombreux et actifs, même si la recherche de la chaleur conduit mâles et femelles à cohabiter calmement

Peu de L.viridis mais toujours en couples


73 - St Marcel - 550m - 09/11/12 - 4cm


04 - Gréoux les Bains - 305m - 05/11/12 - 4cm

[tioneb]

Je crois qu'en ce moment, nous avons quelques novices, et il serait intéressant, Dominique, que tu commentes ta première photo, qui n'est pas si courante.

[dom73]

...tu commentes ta première photo, qui n'est pas si courante.

Cette photo représente une phase située en début d'accouplement : après avoir saisi la femelle, le mâle de L.viridis procède au transfert de son sperme depuis ses organes producteurs qui sont situés à l'extrémité de son abdomen jusqu'à ses organes copulateurs qui sont situés sous le deuxième segment de l'abdomen (S2) ; la femelle accolera ensuite l'extrémité de son propre abdomen au S2 du mâle pour recueillir ce sperme.
Il me semble que, chez certaines espèces, ce transfert est effectué par le mâle avant la saisie de la femelle et chez d'autres après ; le tout parfois en vol et en quelques secondes !
Je crois aussi que, chez certaines espèces, le mâle peut procéder à un nettoyage préalable des organes reproducteurs de la femelle pour en supprimer toute trace de sperme d'un accouplement précédent avant d'y introduire le sien.
Tout ceci est à confirmer par les experts...

[tioneb]

Merci Dominique!

nettoyage préalable des organes reproducteurs de la femelle pour en supprimer toute trace de sperme

Je crois que si ce n'est pas systématique pour toutes les espèces, c'est très fréquent. Sans doute peu probable pour les espèces qui par exemple s’accouplent en vol et pour lesquelles l'accouplement ne dure que quelques secondes. Par contre c'est assuré chez les lambins comme les Ischnura elegans ou l'accouplement peut durer 7 heures ("Dragonflies, Steve Brooks").
On peut penser que c'est le cas, au moins, pour toutes les espèces ou la ponte se déroule en couple; à quoi servirait-il que le mâle reste présent pour empêcher que sa femelle ne s'accouple à nouveau avant de pondre s'il ne s'était pas certain que c'était sa propre descendance qui était pondue ?

[Cochet]

Une petite piqure de rappel qui ne peut pas nuire !
Alain

[Shashinman 13]

Belles observations ! Vivement que le beau temps revienne ici