Merci Timad, ça m'a donné envie d'aller un peu plus loin.
Fils de banquier, il fut président d'une banque pendant une grande partie de sa vie. Mais les odonates étaient sa passion et il a décrit un grand nombre d'espèces, en particulier suite à ses voyages au Vénézuela. A la fin de sa vie, Williamson s'est dédié à la culture des Iris et il fut, avec sa fille, l'obtenteur de nombreuses variétés encore cultivées. Un vrai éclectique celui là!
Mais il fut un zélateur de l'usage de noms en anglais pour les espèces qu'il chérissait. En 1931, deux ans avant sa mort, il a publié un
papier sur le sujet, invitant à moins de bureaucratie dans les commissions scientifiques et plus d'ouverture :
«Pendant de nombreuses années j'ai joui de la compagnie d'amis désintéressés lors de mes voyages de collecte. Je n'ai pas de mots assez forts pour exprimer ma reconnaissance pour leur aide enthousiaste. La plupart de ces hommes n'avaient aucune relation avec l'Université, mais sur le terrain, et au cours des longues nuits d'hiver, nous avions un vocabulaire en commun pour parler de toutes les libellules que nous connaissions. Et ce vocabulaire est compréhensible sur tous les continents.[…]Si on peut décréter des "noms communs", ne serait-il pas bon d'aller lentement, et après avoir discuté de chaque proposition. En sorte que les étudiants de demain puissent hériter d'une nomenclature vulgaire exacte, appropriée et agréable à l'oreille.»
Un grand bonhomme !
Mille excuses pour ce pavé et encore merci à Timad !