Christine et Pierre m'ont guidé sur la
tourbière qui fait rêver! Des centaines de L. quadrimaculata, des milliers (?) de P. nymphula et de C. hastulatum et quelques raretés dans le lot.
A peine descendus de la voiture, à 300 mètres de la tourbière, nous tombons sur des dizaines d'immatures dans les hautes herbes, essentiellement des C. hastulatum, mais aussi au moins 1 C. lunulatum (en fait celui-ci a été photographié au retour):
Ils sont sombres, la bande antéhumérale est parfois courte, à la façon des femelles E. najas ou des mâles C. pulchellum.
Les
lunules sont plus ou moins larges, jointives, il y a toujours beaucoup de noir sur l'abdomen, ce qui le différencie sur ce site (et on le trouve en général avec) d'avec C. hastulatum. Mais aussi du vert sur les parties inférieures du
thorax et de l'abdomen. L'autre différence essentielle, en tout cas essentielle pour certifier l'identification est le
pronotum qui n'est pas du tout coloré sur la marge postérieure, pas de tache colorée.
Pas de trait coloré entre les taches postoculaires, les parties inférieures du
thorax et de l'abdomen sont verts, comme la face. Apparemment il y a souvent 2 paires de points noirs sur S8 et S9.
Un autre, avec des bandes antéhumérales interrompues et
encore.
Les
cercoïdes ont l'extrémité claire; il partage cette particularité avec C. scitulum mais hélas, C. hastulatum a une toute petite expansion blanche également. Par contre ces
cercoïdes sont plus longs que les
cerques pour C. lunulatum, l'inverse pour C. hastulatum.
Nous n'avons pas vu de femelle seule, juste des tandems:

Un
autre.
Ardèche, tourbière de Sagne Redonde, 16 juin 2013.
Donc difficile de faire des photos du
pronotum de la femelle

. Les femelles sont très sombre, juste des anneaux colorés sur S8 et S9.
J'ai hâte de retourner sur ce site, voir L. dubia et A. juncea que je ne connais pas. L'année prochaine, pas avant, c'est trop loin l'Ardèche...
(Les photos étaient très contrastées, donc retouchées un peu. J'ai réinitialisé les réglages usines le samedi après-midi à un moment ou mon 7D ne voulait plus prendre de photos, juste au moment ou Pierre m'appelle car il avait trouvé une
exuvie de Macromia 4 mètres au dessus du niveau de l'eau...)
Quand on voit ce qu'on voit et qu'on entend ce qu'on entend, on n'est pas surpris de penser ce qu'on pense.