L'aventure commence à 9h30 le 23 juillet sur la commune de Theys en Isère à 1740 mètres d'altitude. Le temps est ensoleillé et malgré un petit vent du sud, les libellules volent déjà ; j'ai compté plusieurs cœurs de Leucorrhinia dubia et quelques Coenagrion hastulatum. J'aperçois quelques aeschidés à coté de leur
exuvie qui terminent leur
émergence, quand...
L'enveloppe craque, apparaissent d'abord, lentement, le dessus du
thorax, puis les yeux. Le mouvement est imperceptible jusqu'à la sortie de la moitié du
thorax. Ensuite, l’
émergence est plus rapide. La tête et le
thorax bascule en arrière par à-coup ; comparé à l'
émergence d'une libellulidae, on a une impression de puissance. Le dégagement minutieux des pattes et des ailes suit la sortie de l'abdomen, tandis que le corps de l'insecte pend de plus en plus dans le vide.


La première étape a duré 15 minutes environ. Suit une longue phase de relative immobilité de plus de 20 minutes où la libellule reste suspendu. Repos ou transformation interne ? On peut comparer le volume de la face avant de la tête ainsi que la forme des yeux qui ont évolués lors des premières phases. Vers la fin, les ailes, molles, commencent à se développer, elles retombent vers le bas sous leur poids.
Il faut être vigilant, car l'insecte se retourne sans crier "gare !". Le rétablissement dure moins de 2 secondes
Le déploiement des ailes durera encore 30 minutes, l'abdomen également se développe. Puis l'animal reste longuement en place à coté de sont
exuvie, achevant sa métamorphose en prenant ses couleurs.


Cette femelle s'est envolée à 14h30. Je lui souhaite une longue et agréable vie avec de nombreux descendants

. Merci à elle de nous avoir diverti.
