J'ai finis enfin ma thèse depuis vendredi dernier.
Si je reprends la phrase d'un des membres du jury (canadien), je suis la nouvelle spécialiste des chrysopes en France, voire même au niveau international.

mais il est très difficle de parler des névroptères en quelques lignes, je vais essayer, après vous me poserez des questions

Chez les Névroptères sensu stricto, il ya 4 familles dont je sais à peu près déterminer : les hémérobes, les chrysopes, les Coniopterygidae et les Sysyridae.
mais je connais mieux les hémérobes et les chrysopes car ils peuvent être utilisés en lutte biologique.
Les larves et les adultes des hémérobes sont
Pour les chrysopes, le régime alimentaire varie selon les espèces et le stade.
Chez les genre Chrysoperla, seules les larves sont
Chez les genre Chrysopa et Dichochrysa, les adultes sont également
Il existe ainsi dans la famille des Chrysopidae, environ 25 espèces en France.
Dans mes différents inventaires en Maine-et-Loire, j'ai collecté environ 20 espèces (hémérobes et Chrysopes) par type de milieu.
Certaines espèces vivent près de l'eau, d'autres seulement dans les arbres etc.
Juste pour dire qu'il existe des chrysopes "géantes", 2 fois plus grosse que la commune, dont le nom de genre est Nineta, et qui vivent seulement dans la canopée.
Mais les espèces dominantes sont celles du complexe carnea.
On retrouve essentiellement en France :
C. carnea s. s., vivant dans la canopé,
C. affinis, vivant dans la strate arborescente et strate basse, dominante dans le nord de la France,
C. lucasina, vivant dans la strate arbustive et strate basse, espèce subméridionale
etc.
Ce sont des espèces crépusculaires et nocturnes. En été, elles s'alimentent et se reproduisent le soir dans la strate basse, tandis que la journée elles se reposent sous les feuilles des arbres.
En hiver, C. affinis prend la parure jaune-orange et migre vers les sites d'hivernage que sont les greniers ou boîtes d'hivernage mises à leur disposition.
C. lucasina hiverne également au stade adulte mais dans les feuilles enroulées encore dans les arbres.
Elles se nourrissent encore en hiver de plantes en fleur (d'après mes résultats).
Ainsi pour conserver les Chrysoperla, il faut diverses plantes en fleurs toute l'année.
Que raconter d'autres ? que c'est facile de les collecter avec différentes méthodes, que le piège lumineux marche bien dans le sud de la France pour les collecter, et que les hémérobes de la strate basse (tel que Micromus angulatus) sont très difficile à observer car il se laisse tomber au moindre choc, et que si quelqu'un me trouve des hémérobes (ou autres névroptères) je me ferai un plaisir de les identifier et de parler de sa bio-écologie.
A bientôt
Johanna (enfin libre de la thèse)